Hubert Delahaye
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Hubert Delahaye

© Patrick Imbert
Hubert Delahaye a passé sa vie professionnelle au sein du Collège de France dans le domaine de la sinologie. Il a été attaché à la chaire d’Histoire sociale et intellectuellede la Chine de Jacques Gernet puis aux Instituts d’Extrême-Orient en tant que maître de conférences. C’est tout naturellement qu’il s’est intéressé aussi aux voisins japonais, ces insulaires si proches des Chinois et en même temps si différents…
Source : Editeur
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Re: Hubert Delahaye

Lettres d’Ogura
Prendre son repas se traduit littéralement par « manger du riz », goban wo taberu, et dans tout l’Extrême-Orient, c’est pareil. Les Chinois disent « Avez-vous mangé votre riz ? » pour dire « Bonjour, ça va ? »Présentation de l’éditeur
Il y a un art de bien vivre et de bien vieillir propre au Japon. C’est à Ogura, petit village niché au creux d’un vallon aux pieds de montagnes des environs de Kyōto, que l’auteur nous invite à le découvrir.
Des années durant, Hubert Delahaye s’est régulièrement plongé dans ce monde en miniature où, malgré le passage des saisons et un monde en pleine mutation, le temps paraît suspendu. Empruntant le regard et la voix d’une de ses habitantes, une vieille dame à la bienveillance et la sagesse confondantes, il en a rapporté ces lettres, chroniques impressionnistes d’un Japon intime. La contemplation d’une nature débordante de vie où hommes et bêtes vivent dans une délicate harmonie est subtilement égrainée de réflexions sur les rapports entre générations, le respect des traditions religieuses, l’entraide sociale, l’abandon des campagnes, mais aussi la mémoire d’un passé douloureux, le chamboulement climatique ou les fissures dans les liens familiaux, autant d’enjeux pour toute la société japonaise contemporaine.

N’importe le chiffre de livres que je vais encore lire concernant le Japon, je ne vais jamais percer tous les secrets de ce peuple. Ni leurs us et coutumes, leur mode de vie, leur culture.
Mais cela ne va pas m’arrêter d’en être fascinée… et d’essayer de trouver quelques réponses dans de nouveaux livres.
Le texte d’Hubert Delahaye est très… zen. J’adore !
On va faire la visite de ce petit village, faisant quelques connaissances du peu de gens qui y vivent encore, et à travers leur vie, le lecteur découvre plein de petites habitudes qui forment leur quotidien.
Une lecture qui m’a fait du grand bien…

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Re: Hubert Delahaye

De thé et d’amour
Au début de ce texte, j’ai pensé en effet au roman Nuée d’oiseaux blancs de Kawabata Yasunari et je dois avouer, sans la mention du titre sur la 4ème de couverture, je n’aurais pas saisi tout de suite le lien.Présentation de l’éditeur
La cérémonie du thé au Japon et le hasard d'une rencontre
Le récit est rédigé à la première personne. Kyoto, années soixante-dix : un jeune Français s’initie à la cérémonie du thé chez madame Yamamoto. La cérémonie commence. On attend l’arrivée d’une des participantes, Shimizu-san. Elle dit au jeune homme son prénom : Ichie (ichie, « une rencontre ») et elle y ajoute un autre mot : ichigo (« un hasard »). Ichigo ichie, le hasard d’une rencontre autour du thé. Le jeune homme fait ensuite la connaissance de Miya, la sœur d’Ichie. Après quelques semaines où Ichie ne s’est pas montrée à la cérémonie du thé, les pas du jeune homme le conduisent vers l’appartement de Miya, et il pressent un mystère autour de la jeune femme. Quand il revoit Ichie, celle-ci lui révèle à mots couverts que Miya est « dérangée ». Plus tard, Ichie ira chez le jeune homme, lui révélera le secret tragique de la famille, et l’accord amoureux des deux jeunes gens sera consacré par une cérémonie du thé un peu spéciale.
Tout est dans le style, dans l’atmosphère, dans le sentiment d’étrangeté et de fascination qu’éprouve le jeune homme et qui se communique au lecteur, et dans la conduite du récit, savamment agencé. On pense au film de Tatsushi Ômori, Dans un jardin qu’on dirait éternel, avec l’impressionnante maîtresse de cérémonie incarnée par Kirin Kiki, récemment disparue, et aussi à Nuée d’oiseaux blancs, de Kawabata Yasunari.
Mais après ce début, Hubert Delahaye transforme cette cérémonie de thé en une œuvre toute à lui.
On y retrouve les repères des romans japonais et c’est fascinant de suivre ce jeune homme. S’immerger ainsi dans une autre culture, j’en suis toujours pleine d’admiration. Surtout une certaine « rigidité » lors de cette séance de thé va tout à fait à l’encontre de mon caractère, je ne pourrais jamais y trouver du plaisir.
Mais lire pendant que d’autres s’y font, c’est réjouissant.
À part le thé il y a, comme indiqué dans le titre, de l’amour. Et de ce côté, c’est aussi très japonais – délicat et avec un certaine pudeur.
Un très bon moment de lecture.
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George Gershwin
Re: Hubert Delahaye
Je le note, @queenie tu l'as lu ?
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3922
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Hubert Delahaye
Liseron a écrit:Je le note, @queenie tu l'as lu ?
Pas du tout.
Je ne connais même pas cette maison d'édition.
Et puis...
Bon...
C'est ENCORE le matcha qui est mis à l'honneur... Le thé aux règles les plus psycho-rigides du monde !
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6745
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
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