Hubert Mingarelli
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés à partir de 1941
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Hubert Mingarelli
A 17 ans, il arrête l'école pour s'engager dans la marine, qu'il quitte trois ans plus tard. Il s'installe à Grenoble, où il exerce de nombreux métiers, puis commence à publier, vers la fin des années 1980. Il est lauréat du Prix Médicis en 2003 pour son roman Quatre Soldats. Il vit aujourd'hui dans un hameau de montagne de Matheysine dans les Alpes françaises.
Les femmes sont relativement absentes de ses romans et nouvelles. Il s'intéresse plus volontiers au rapport père-fils, que ce soit dans Une rivière verte et silencieuse (1999), La Dernière Neige (2000) ou encore dans La Beauté des loutres (2002). Dans Quatre Soldats (2003), il évoque l'amitié de ces quatre hommes dont un est à peine sorti de l'adolescence. Les trois nouvelles de son recueil Océan Pacifique (2006) racontent la vie de matelot qu'il a lui-même vécue. Cet ouvrage lui vaut le Prix Livre & Mer Henri-Queffélec au Festival Livre & Mer - Concarneau 2007
Le Secret du funambule, Milan, coll. Zanzibar, 1990
Le Bruit du vent, Gallimard Page blanche, 1991 ; nouv. édition en Page blanche, 1998 ; Folio junior, 2003 puis 2013
La Lumière volée, Gallimard Page blanche, 1993 ; nouv. édition en Page Blanche, 1999 ; Folio junior, 2009 puis 2012
Le Jour de la cavalerie, Le Seuil, 1995 ; Points Seuil, 2003
L'Arbre, Le Seuil, 1996.
Vie de sable, Le Seuil,1998.
Une rivière verte et silencieuse, Le Seuil, 1999 ; Points Seuil, 2001
La Dernière Neige, Le Seuil, 2000 . Points Seuil, 2002
La Beauté des loutres, Le Seuil, 2002 ; Points Seuil, 2004
Quatre Soldats, Le Seuil, 2003. (Prix Médicis) ; Points Seuil, 2004
Hommes sans mère, Le Seuil, 2004 ; Points Seuil, 2005
Le Voyage d'Eladio", Le Seuil, 2005.
Océan Pacifique, Le Seuil, 2006.
Marcher sur la rivière, Le Seuil, 2007.
La Promesse, Le Seuil, 2009.
L'Année du soulèvement, Le Seuil, 2010.
La lettre de Buenos Aires, Buchet-Chastel, 2011
La Source, Cadex, 2012
Un repas en hiver, Stock, 2012
L’homme qui avait soif, Stock, 2014
L’Incendie, avec Antoine Choplin, Éditions La Fosse aux ours, 2015
La route de Beit Zera, Stock, 2015 ; Points Seuil, 2016
Une histoire de tempête, Éditions du sonneur, 2015
-Un repas en hiver-
Un petit livre découvert lors de la rentrée littéraire il y a 4 ans, court mais intense, construit comme une pièce de théâtre, concentrant l'unité de temps de lieu, d'action, et qui m'a beaucoup marquée par son atmosphère ténue, dense, et par les questions qu'il soulève.
On est en Pologne, pendant la seconde guerre mondiale, trois soldats tracent leur route dans la neige et le froid glacial un matin d'hiver. Ils se sont portés volontaires pour une chasse à l'homme afin d'éviter l'horreur des exécutions, mais le choix est mince et le but le même: trouver le juif, le ramener pour l'exterminer. Le moral est bas, la déprime latente. Peu d'espoirs, peu de rêves, ou seulement ceux d'un fils resté au foyer, que les autres tentent de partager en fumant une dernière cigarette. C'est une question de survie, s'accrocher au souvenir pour tenir jusqu'au lendemain, tourner le dos à la folie. Au détour d'un buisson ils tombent sur l'un deux, embusqué comme une bête traquée. Forcés par leur hiérarchie aveugle, ils se résignent à le ramener mais retardent le moment et se mettent en quête d'un endroit afin de partager un dernier repas. Déboule alors un paysan polonais, habité du mépris de l"autre", qu'ils se voient obligés d'accueillir à leur misérable tablée.
Un roman superbe de sobriété, où l'empathie nait directement de cette marche forcée vers un objectif que leur morale renie mais que leur devoir contraint. Où se trouve l'ennemi, entre le juif capturé et le polonais empli de morgue, où se situe le frère derrière ces peurs mêlées et ce dégoût de soi? N'est-ce pas aussi cette fuite devant l'immonde qui les relie, tous acteurs involontaires d'une guerre qui les dépasse? Des remises en questions cruelles et perdues d'avance, car une fois l'élan solidaire réveillé et le sourire partagé, le constat reste là, ils devront le livrer, perdant encore un peu plus de leur humanité. Beaucoup de pudeur et de poésie dans ce texte qui touche l'universel en partant d'un fait simple. La confrontation forcée de quatre hommes que rien ne devrait réunir si ce n'est cette parcelle restée vive au milieu d'un chaos effroyable. C'est à la fois désespéré et terriblement humain. A lire !!!
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Dernière édition par Aeriale le Dim 11 Aoû - 9:57, édité 1 fois
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Hubert Mingarelli
La lettre de Buenos Aires
9 courts récit, enfin 8 courts, et le dernier, qui donne son titre au livre, plus développé. J'ai été séduite dans les premières pages par l'écriture, mais assez vite je me suis ennuyée. Je serais d'ailleurs incapable de dire de quoi cela parle vraiment. Cela me laisse une sorte de sensation d'inconsistance.
Bien sûr, comme le dit la quatrième de couverture, il s'agit d'errances, de voyages, de ce quelque chose qui pousse à aller voir ailleurs. Mais les personnages sont restés dans le flou pour moi, sans que cela soit compensé par une poésie, un mystère, un envoûtement. Trop terre à terre pour laisser la part au rêve, pas assez précis pour s'intéresser au réel vécu.
Ce n'est pas ce livre qui va me réconcilier avec la littérature française contemporaine.
9 courts récit, enfin 8 courts, et le dernier, qui donne son titre au livre, plus développé. J'ai été séduite dans les premières pages par l'écriture, mais assez vite je me suis ennuyée. Je serais d'ailleurs incapable de dire de quoi cela parle vraiment. Cela me laisse une sorte de sensation d'inconsistance.
Bien sûr, comme le dit la quatrième de couverture, il s'agit d'errances, de voyages, de ce quelque chose qui pousse à aller voir ailleurs. Mais les personnages sont restés dans le flou pour moi, sans que cela soit compensé par une poésie, un mystère, un envoûtement. Trop terre à terre pour laisser la part au rêve, pas assez précis pour s'intéresser au réel vécu.
Ce n'est pas ce livre qui va me réconcilier avec la littérature française contemporaine.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Hubert Mingarelli
une histoire de tempête
Après ma lecture du livre de François Place, qui fait partie de la collection Ce que la vie signifie pour moi de la maison Les éditions du Sonneur, j’ai vu qu’il y avait aussi ce texte de Hubert Mingarelli dans cette même collection.Présentation de l’éditeur
La tempête est là, sur le port. Celui-ci ou un autre, qu’importe. D’ici ou d’ailleurs, les solitudes sur les quais déambulent de la même manière, s’évitent, se frottent, se quittent. Ont-elles jamais existé qu’elles sont déjà des ombres, des fantômes. Il y a ceux qui renoncent, ceux qui s’accrochent. Le narrateur d’Hubert Mingarelli est de cette trempe-là. Ici, il n’est pas venu défier les éléments, la nuit et l’océan qui se confondent, la pluie qui tombe avec rage, rince tout ce qu’elle peut, les docks, les corps, les âmes. Il est là pour écrire, mettre des mots sur une histoire, affronter la sienne peut-être, faire face, trouver une issue, un sens. Cette nuit de tous les déluges, il va mettre au monde un personnage de roman, celui que l’auteur porte en lui, à qui il se doit de donner vie. Coûte que coûte. C’est le prix de l’écriture — errance, acharnement et pour finir, une naissance.
Avec une tendresse infinie, Hubert Mingarelli prend par la main son narrateur, l’accompagne sous la tempête, le malmène, le protège, lui éclaire le chemin hasardeux de l’écriture. À coups de silences et de foudres, de phrases suspendues comme hors du temps, hors du monde, Hubert Mingarelli se livre, se délivre. Il dit ce que la vie signifie pour lui : une lutte, une main tendue à toutes les histoires qui font les hommes.
Un texte assez court (47 pages), on pourrait le considérer comme nouvelle. De toutes les lectures que j’ai fait de cet auteur, c’est surtout le recueil de nouvelles qui m’est resté en bonne mémoire… ainsi j’ai aussi retrouvé cette force dans cette histoire de tempête.
Vraiment à part et assez onirique j’ai beaucoup aimé ce court séjour près de la mer…
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Hubert Mingarelli
Un Repas en Hiver
Hubert Mingarelli
Juste quelques mots sur ce livre dont Aeriale déjà très bien parlé. Il a séjourné longtemps sur mes étagères et je me disais que j'avais peu envie finalement de lire ce livre sur le nazisme - encore un ! Mais Mingarelli a su l'aborder autrement. L'entrée dans le roman est assez bluffante car finalement on ne sait pas pourquoi ces trois hommes cheminent dans la neige et le froid, et avec autant de réticence. On le découvre petit à petit, on comprend que cette chasse à l'homme les écoeure, presque autant que les exécutions. On comprend aussi qu'ils sont dégoûtés de cette barbarie, qui les conduit forcément vers le dégoût d'eux mêmes, seul un petit geste de partage parvient à les rendre à nouveau humains pendant quelques heures.
Une excellente prise de contact avec cet auteur dont je poursuivrai la lecture si un de ses livres croise à nouveau mon chemin !
Hubert Mingarelli
Juste quelques mots sur ce livre dont Aeriale déjà très bien parlé. Il a séjourné longtemps sur mes étagères et je me disais que j'avais peu envie finalement de lire ce livre sur le nazisme - encore un ! Mais Mingarelli a su l'aborder autrement. L'entrée dans le roman est assez bluffante car finalement on ne sait pas pourquoi ces trois hommes cheminent dans la neige et le froid, et avec autant de réticence. On le découvre petit à petit, on comprend que cette chasse à l'homme les écoeure, presque autant que les exécutions. On comprend aussi qu'ils sont dégoûtés de cette barbarie, qui les conduit forcément vers le dégoût d'eux mêmes, seul un petit geste de partage parvient à les rendre à nouveau humains pendant quelques heures.
Une excellente prise de contact avec cet auteur dont je poursuivrai la lecture si un de ses livres croise à nouveau mon chemin !
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Hubert Mingarelli
Merci Dom pour ce commentaire, un roman qui m'avait marquée: superbe.
Bizarrement je n'ai plus eu l'occasion de le lire, mais je crois qu'il a toujours des thèmes assez forts.
Tu m'y fais penser!
Bizarrement je n'ai plus eu l'occasion de le lire, mais je crois qu'il a toujours des thèmes assez forts.
Tu m'y fais penser!
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Hubert Mingarelli
Oui jen n'ai rien lu d'autre non plus je regarderai si la mediatheque en a d'autres. J'ai l'impression que ça en vaut la peine.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Hubert Mingarelli
-La terre invisible-
On est en Allemagne en 1945, la guerre est finie. Les alliés découvre les premiers camps de concentration et les horreurs des massacres. Parmi eux, un photographe. Traumatisé par ce qu'il vient de découvrir, il décide de retarder son départ et demande à un jeune soldat, fraîchement débarqué et vierge de tous combats, de le conduire sur les routes au gré du hasard afin de fixer sur la pellicule quelques traces d'humanité.
En fait ses motifs ne sont jamais clairs, mais c'est ce qu'imagine le lecteur. Car d'explication, on n'en trouvera pas. De même pour son jeune coéquipier qui le suit sans trop parler, bloqué lui aussi par un secret qui ne nous sera jamais révélé.
Le rythme est lent, l'atmosphère lourde. On baigne dans une sorte d’apathie qui colle aux paysages dévastés et à la torpeur ambiante. Mingarelli sait d'habitude faire parler les silences, il nous a habitués à ces personnages taiseux et solitaires confrontés à leurs doutes. Mais ici, rien ne passe. A force de non dits et de mystère, aucune émotion ne filtre, ils nous restent étrangers. Je n'ai pas trop saisi leurs motivations et la chute m'est demeurée obscure.
Bref, une grosse déception. J’ai peiné à le terminer ( pourtant il est très court) et me suis bien ennuyée. Un flop total, pour moi :-(
On est en Allemagne en 1945, la guerre est finie. Les alliés découvre les premiers camps de concentration et les horreurs des massacres. Parmi eux, un photographe. Traumatisé par ce qu'il vient de découvrir, il décide de retarder son départ et demande à un jeune soldat, fraîchement débarqué et vierge de tous combats, de le conduire sur les routes au gré du hasard afin de fixer sur la pellicule quelques traces d'humanité.
En fait ses motifs ne sont jamais clairs, mais c'est ce qu'imagine le lecteur. Car d'explication, on n'en trouvera pas. De même pour son jeune coéquipier qui le suit sans trop parler, bloqué lui aussi par un secret qui ne nous sera jamais révélé.
Le rythme est lent, l'atmosphère lourde. On baigne dans une sorte d’apathie qui colle aux paysages dévastés et à la torpeur ambiante. Mingarelli sait d'habitude faire parler les silences, il nous a habitués à ces personnages taiseux et solitaires confrontés à leurs doutes. Mais ici, rien ne passe. A force de non dits et de mystère, aucune émotion ne filtre, ils nous restent étrangers. Je n'ai pas trop saisi leurs motivations et la chute m'est demeurée obscure.
Bref, une grosse déception. J’ai peiné à le terminer ( pourtant il est très court) et me suis bien ennuyée. Un flop total, pour moi :-(
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Hubert Mingarelli
La terre invisible
Où l'on voit qu'un même livre ne suivra pas la même route d'un lecteur à l'autre...
Je me suis totalement laissé emporter par ce voyage étonnant, improbable, de quelques jours sur les routes d'une Allemagne vaincue, dévastée. Ce poids est selon moi fort bien retranscrit, au hasard des rencontres entre ce photographe et les habitants, rencontres qui n'en sont pas vraiment d'ailleurs, fragiles et parfois sous tension. De ses motivations pour ce périple photographique, on ne saura pas grand chose, le photographe et narrateur l'exprime peu, (que cherche-t-il à trouver sur les visages de ces Allemands vaincus ?)... malgré les questions du jeune O'Leary, qui lui ne comprend pas vraiment ce qu'il fait là.
Tant de questions dans ces quelques jours passés entre ces deux hommes que tout sépare. Le photographe, hanté pas les images d'un camp de concentration libéré, images qui le poursuivent jusque dans ses rêves, et que l'auteur nous livre par toutes petites touches, jamais dans la démonstration, toujours la suggestion. Et ce jeune soldat, arrivé en Allemagne après la fin de la guerre, mais dont on sait qu'il trimballe aussi un traumatisme dans la manière qu'il a d'évoquer son enfance.
Au fil de ces quelques jours, leurs différences vont peu à peu se changer en un lien improbable.
C'est étonnant, je pourrait presque écrire l'exact inverse que le ressenti d'Aeriale ! J'ai été saisi par l'ambiance, les silences. Les échanges entre les deux hommes m'ont semblé faire bouger les lignes pour chacun d'eux, petit à petit. Et la fin m'est apparue comme la démonstration d'un changement qui s'opère, une sorte de lâcher-prise, enfin...
Je n'ai rien lu d'autre d'Hubert Mingarelli, seulement celui-ci, qui est d’ailleurs son ultime roman, puisqu'il est mort en janvier 2020. Mais ça donne furieusement envie d'aller voir plus loin dans son œuvre.
Quoi qu'il en soit, je l'ai dévoré d'une traite, il m'a à peine duré une demie-journée, et je sais qu'il est de ces livres qui vont laisser une empreinte un certain temps. Très fort.
Où l'on voit qu'un même livre ne suivra pas la même route d'un lecteur à l'autre...
Je me suis totalement laissé emporter par ce voyage étonnant, improbable, de quelques jours sur les routes d'une Allemagne vaincue, dévastée. Ce poids est selon moi fort bien retranscrit, au hasard des rencontres entre ce photographe et les habitants, rencontres qui n'en sont pas vraiment d'ailleurs, fragiles et parfois sous tension. De ses motivations pour ce périple photographique, on ne saura pas grand chose, le photographe et narrateur l'exprime peu, (que cherche-t-il à trouver sur les visages de ces Allemands vaincus ?)... malgré les questions du jeune O'Leary, qui lui ne comprend pas vraiment ce qu'il fait là.
Tant de questions dans ces quelques jours passés entre ces deux hommes que tout sépare. Le photographe, hanté pas les images d'un camp de concentration libéré, images qui le poursuivent jusque dans ses rêves, et que l'auteur nous livre par toutes petites touches, jamais dans la démonstration, toujours la suggestion. Et ce jeune soldat, arrivé en Allemagne après la fin de la guerre, mais dont on sait qu'il trimballe aussi un traumatisme dans la manière qu'il a d'évoquer son enfance.
Au fil de ces quelques jours, leurs différences vont peu à peu se changer en un lien improbable.
C'est étonnant, je pourrait presque écrire l'exact inverse que le ressenti d'Aeriale ! J'ai été saisi par l'ambiance, les silences. Les échanges entre les deux hommes m'ont semblé faire bouger les lignes pour chacun d'eux, petit à petit. Et la fin m'est apparue comme la démonstration d'un changement qui s'opère, une sorte de lâcher-prise, enfin...
Je n'ai rien lu d'autre d'Hubert Mingarelli, seulement celui-ci, qui est d’ailleurs son ultime roman, puisqu'il est mort en janvier 2020. Mais ça donne furieusement envie d'aller voir plus loin dans son œuvre.
Quoi qu'il en soit, je l'ai dévoré d'une traite, il m'a à peine duré une demie-journée, et je sais qu'il est de ces livres qui vont laisser une empreinte un certain temps. Très fort.
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2813
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Hubert Mingarelli
Où l'on voit qu'un même livre ne suivra pas la même route d'un lecteur à l'autre...
Carrément!
Où tu as été emporté, les silences, les non dits, tout ça...Je n'ai trouvé que de l"apathie, de l'ennui.
Difficile d'expliquer, je ne devais peut-être pas être dans mes bons jours :p Mais si tu es sensible au style, surtout ne loupe pas Un repas en hiver, bien meilleur je pense!
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Hubert Mingarelli
Aeriale a écrit:Où l'on voit qu'un même livre ne suivra pas la même route d'un lecteur à l'autre...
Carrément!
Où tu as été emporté, les silences, les non dits, tout ça...Je n'ai trouvé que de l"apathie, de l'ennui.
Difficile d'expliquer, je ne devais peut-être pas être dans mes bons jours :p Mais si tu es sensible au style, surtout ne loupe pas Un repas en hiver, bien meilleur je pense!
La terre invisible explore un thème qui n'est quand même pas très joyeux, donc si on n'est pas dans une bonne disposition, ça peut aussi influencer sa capacité à entrer dedans.
En tout cas, merci pour le conseil pour Un repas en hiver, je le note.
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Nightingale- Messages : 2813
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Hubert Mingarelli
Moi j'dis, il a un nom bizarre.
Hubert Mingarelli.
Ça ne veut rien dire. Ça n'a aucun sens.
J'arrive pas à lui faire confiance.
Hubert Mingarelli.
Ça ne veut rien dire. Ça n'a aucun sens.
J'arrive pas à lui faire confiance.
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Hubert Mingarelli
Queenie a écrit:Moi j'dis, il a un nom bizarre.
Hubert Mingarelli.
Ça ne veut rien dire. Ça n'a aucun sens.
J'arrive pas à lui faire confiance.
(quand même, un peu de respect pour les défunts)
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Nightingale- Messages : 2813
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Hubert Mingarelli
Nightingale a écrit:Queenie a écrit:Moi j'dis, il a un nom bizarre.
Hubert Mingarelli.
Ça ne veut rien dire. Ça n'a aucun sens.
J'arrive pas à lui faire confiance.
(quand même, un peu de respect pour les défunts)
(okay okay. Mais n'empêche il a un nom de plat de spaghetti au beurre salé. C'est pas ma faute!)
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Hubert Mingarelli
C'est vrai, l'atmosphère n'est pas très joyeuse on peut dire! Mais das Un repas en hiver elle ne l'est guère plus et j'ai complètement adhéré. J'y ai trouvé plus de choses, des sujets forts qui nous font réfléchir.Nightingale a écrit:La terre invisible explore un thème qui n'est quand même pas très joyeux, donc si on n'est pas dans une bonne disposition, ça peut aussi influencer sa capacité à entrer dedans.
En tout cas, merci pour le conseil pour Un repas en hiver, je le note.
N' importe quoiQueenie a écrit:Nightingale a écrit:Queenie a écrit:Moi j'dis, il a un nom bizarre.
Hubert Mingarelli.
Ça ne veut rien dire. Ça n'a aucun sens.
J'arrive pas à lui faire confiance.
(quand même, un peu de respect pour les défunts)
(okay okay. Mais n'empêche il a un nom de plat de spaghetti au beurre salé. C'est pas ma faute!)
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Hubert Mingarelli
La route de Beit Zera
Que voilà encore une très belle lecture !
Quelle est bien décrite la solitude de cette homme, 10 ans après la fuite en exil de son fils.
Une solitude, pas vraiment, il y a sa petite chienne, personnage essentiel du roman.
Et puis ce jeune garçon qui vient le voir, surgissant littéralement de l'intérieur de la forêt (je ne veux pas en dire plus sur cet instant qui revient de nombreuses fois, mais je trouve cette image très belle).
L'homme, le garçon et la chienne, s'apprivoisent petit à petit, et puis tout le roman va s'articuler autour de ce triangle improbable, construit sur rien, ou sur des hasards, ou des malentendus, ou des questions sans réponses... (le gamin est très avare de paroles).
Au fil du récit, les retours en arrière sur la jeunesse de Stépan durant son service militaire, puis l'évènement qui conduira à l'exil de son fils, vont peu peu construire le puzzle.
Tout est abordé avec délicatesse, avec une telle économie de mots, une réserve, des phrases courtes mais où tout est dit. C'est d'une justesse magnifique, on est emporté avec presque rien.
J'avais aimé La terre invisible, mais là j'ai adoré La route de Beit Zera !
Stépan vit seul avec sa chienne non loin de Beit Zera, depuis que son fils Yankel est parti se cacher à l’autre bout du monde. Il rêve au bonheur qu’il aurait à le retrouver et se souvient de l’époque où il contrôlait les Palestiniens à la frontière, incapable de soutenir leurs regards noirs. Jusqu’au jour où l’un d’eux, un garçon nommé Amghar, s’aventure chez lui et bouscule sa solitude…
Que voilà encore une très belle lecture !
Quelle est bien décrite la solitude de cette homme, 10 ans après la fuite en exil de son fils.
Une solitude, pas vraiment, il y a sa petite chienne, personnage essentiel du roman.
Et puis ce jeune garçon qui vient le voir, surgissant littéralement de l'intérieur de la forêt (je ne veux pas en dire plus sur cet instant qui revient de nombreuses fois, mais je trouve cette image très belle).
L'homme, le garçon et la chienne, s'apprivoisent petit à petit, et puis tout le roman va s'articuler autour de ce triangle improbable, construit sur rien, ou sur des hasards, ou des malentendus, ou des questions sans réponses... (le gamin est très avare de paroles).
Au fil du récit, les retours en arrière sur la jeunesse de Stépan durant son service militaire, puis l'évènement qui conduira à l'exil de son fils, vont peu peu construire le puzzle.
Tout est abordé avec délicatesse, avec une telle économie de mots, une réserve, des phrases courtes mais où tout est dit. C'est d'une justesse magnifique, on est emporté avec presque rien.
J'avais aimé La terre invisible, mais là j'ai adoré La route de Beit Zera !
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Nightingale- Messages : 2813
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