Graham Swift
+5
domreader
Epi
Merlette
Arabella
kenavo
9 participants
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Graham Swift
Graham Swift, né le 4 mai 1949 à Londres, est un écrivain britannique.
source et suite
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Graham Swift
/
Mothering Sunday / Le dimanche des mères
Une couverture… un résumé… et me voilà partante pour découvrir.
Et c’était un très bon moment de lecture.
Entre scènes sensuelles entre les deux amants et les observations de Jane, on passe pendant 144 pages quelques heures de ce jour si important pour sa vie.
Une journée qui va tout changer pour elle. Un moment décisif pour prendre son destin en main.
C’est un roman dense, exquis et un vrai petit bijou.
Je suis partante de découvrir plus de cet auteur...
extraits
« Après quoi, il disparut. Pas d’au revoir. Pas même un petit baiser. Juste un dernier regard. Comme s’il l’aspirait, comme s’il la buvait jusqu’à la dernière goutte. Et imaginez ce qu’il venait de lui accorder : sa maison, oui, toute sa maison! Il la lui laissait. Elle était à elle, elle pouvait en faire ce qu’elle voulait, la mettre à sac si tel était son bon plaisir. Toute à elle. Et que pouvait faire de son temps une bonne en congé en ce dimanche des mères, alors qu’elle n’avait pas de famille dans laquelle se rendre? »
« Elle pédala dur au départ, puis se mit en roue libre et acquit de la vitesse. Elle entendait ronronner son vélo, elle sentait l’air gonfler ses cheveux, ses vêtements et, semblait-il, ses veines. Le sang chantait dans ses veines et elle en aurait fait autant si la force irrésistible de l’air ne l’avait empêchée d’ouvrir la bouche. Jamais elle ne saurait expliquer cette totale liberté, cette folle impression que tout était possible. Dans tout le pays, des bonnes, des cuisinières et des nounous avaient été « libérées » pour la journée, mais y en avait-il une qui fût aussi libre qu’elle? »
« Un mot n’était pas une chose, loin de là. Une chose n’était pas un mot. Cependant, d’une certaine façon, les deux — choses — devenaient inséparables. Tout n’était-il pas qu’une pure et simple fabrication? Les mots étaient comme une peau invisible qui enveloppait le monde, qui lui conférait une réalité. Pourtant, vous ne pouviez pas dire que le monde n’existerait pas, ne serait pas réel si vous supprimiez les mots. Au mieux, il semblait que les choses pouvaient remercier les mots qui les distinguaient les unes des autres et que les mots pouvaient remercier toute chose. »
Mothering Sunday / Le dimanche des mères
Je connaissais le nom de cet auteur… mais je n’ai jamais lu un livre de lui.Présentation de l’éditeur
Angleterre, 30 mars 1924. Comme chaque année, les aristocrates donnent congé à leurs domestiques pour qu'ils aillent rendre visite à leur mère le temps d'un dimanche. Jane, la jeune femme de chambre des Niven, est orpheline et se trouve donc désoeuvrée. Va-t-elle passer la journée à lire ? Va-t-elle parcourir la campagne à bicyclette en cette magnifique journée ? Jusqu'à ce que Paul Sheringham, un jeune homme de bonne famille et son amant de longue date, lui propose de le retrouver dans sa demeure désertée. Tous deux goûtent pour la dernière fois à leurs rendez-vous secrets, car Paul doit épouser la riche héritière Emma Hobday. Pour la première - et dernière - fois, Jane découvre la chambre de son amant ainsi que le reste de la maison. Elle la parcourt, nue, tandis que Paul part rejoindre sa fiancée.
Ce dimanche des mères 1924 changera à jamais le cours de sa vie.
Graham Swift dépeint avec sensualité et subtilité une aristocratie déclinante, qui porte les stigmates de la Première Guerre - les fils ont disparu, les voitures ont remplacé les chevaux, la domesticité s'est réduite...
Il parvient à insuffler à ce court roman une rare intensité, et célèbre le plaisir de la lecture et l'art de l'écriture.
Une couverture… un résumé… et me voilà partante pour découvrir.
Et c’était un très bon moment de lecture.
Entre scènes sensuelles entre les deux amants et les observations de Jane, on passe pendant 144 pages quelques heures de ce jour si important pour sa vie.
Une journée qui va tout changer pour elle. Un moment décisif pour prendre son destin en main.
C’est un roman dense, exquis et un vrai petit bijou.
Je suis partante de découvrir plus de cet auteur...
extraits
« Après quoi, il disparut. Pas d’au revoir. Pas même un petit baiser. Juste un dernier regard. Comme s’il l’aspirait, comme s’il la buvait jusqu’à la dernière goutte. Et imaginez ce qu’il venait de lui accorder : sa maison, oui, toute sa maison! Il la lui laissait. Elle était à elle, elle pouvait en faire ce qu’elle voulait, la mettre à sac si tel était son bon plaisir. Toute à elle. Et que pouvait faire de son temps une bonne en congé en ce dimanche des mères, alors qu’elle n’avait pas de famille dans laquelle se rendre? »
« Elle pédala dur au départ, puis se mit en roue libre et acquit de la vitesse. Elle entendait ronronner son vélo, elle sentait l’air gonfler ses cheveux, ses vêtements et, semblait-il, ses veines. Le sang chantait dans ses veines et elle en aurait fait autant si la force irrésistible de l’air ne l’avait empêchée d’ouvrir la bouche. Jamais elle ne saurait expliquer cette totale liberté, cette folle impression que tout était possible. Dans tout le pays, des bonnes, des cuisinières et des nounous avaient été « libérées » pour la journée, mais y en avait-il une qui fût aussi libre qu’elle? »
« Un mot n’était pas une chose, loin de là. Une chose n’était pas un mot. Cependant, d’une certaine façon, les deux — choses — devenaient inséparables. Tout n’était-il pas qu’une pure et simple fabrication? Les mots étaient comme une peau invisible qui enveloppait le monde, qui lui conférait une réalité. Pourtant, vous ne pouviez pas dire que le monde n’existerait pas, ne serait pas réel si vous supprimiez les mots. Au mieux, il semblait que les choses pouvaient remercier les mots qui les distinguaient les unes des autres et que les mots pouvaient remercier toute chose. »
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Graham Swift
C'est un auteur qui semble en effet intéressant.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Graham Swift
il est très connu pour Le Pays des eaux (Waterland) et La Dernière Tournée (Last Orders)
ce dernier se trouve sur ma PAL depuis des lustres
je vais continuer avec lui
ce dernier se trouve sur ma PAL depuis des lustres
je vais continuer avec lui
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Graham Swift
Tu nous diras. Effectivement, je suis aussi tombée sur Le pays des eaux, qui semblent son livre le plus important.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Graham Swift
-Le dimanche des mères-
Un joli roman, on rentre dans les pensées de Jane qui nous raconte avec force détails cette journée des mères, l' échappée chez son amant, la dernière puisqu'il doit bientôt se marier, et dont elle peut enfin fouler la maison, passer par la grande porte. Et pour elle, il s'agit de quelque chose d'important, un jour où elle peut se défaire du protocole, partager pour quelques heures ce monde aristocratique aux codes très strictes, qu'elle côtoie et observe depuis ses 14 ans.
C'est aussi un monde déclinant, forcé de s'ouvrir, et Jane prend conscience de cet univers des possibles. Elle a appris à lire au pensionnat et volé quelques instants à sa condition de servante dans la bibliothèque de son maître. Elle a lu Conrad, Kipling, Stevenson et d'autres. Ils lui ont fait découvrir un monde imaginaire, fantasmé, où réalité et fiction se confondent, et à partir de ce jour marqué d'une croix blanche, elle saura que sa destinée est en dehors de ces murs, qu'elle peut changer l'ordre des choses.
Tout est dit en 140 pages, c'est à la fois court mais assez répétitif dès que le présent revient en scène et que les sauts temporels ramènent à cette réflexion. On n'a pas le temps de s'ennuyer, mais je serais bien restée sur cette journée pleine de promesses que j'imaginais différente, et dont la chute m'a laissée un peu entre deux.
Je reconnais par contre le talent de Swift et j'aimerais quand même découvrir quelque chose de plus consistant de lui. Peut être ce roman dont vous parlez plus haut, Le pays des eaux? A suivre! Merci pour l'idée Kena :-)
Telles étaient ses instructions - ce qu'il lui avait ordonné. La porte de devant. Ce n'est qu'au moment où elle tourna pour franchir le portail qu'elle prit conscience du caractère exceptionnel de ces consignes, du cadeau sans précédent qu'elle représentaient. Oui, c'était bien son jour. La porte de devant !
Un joli roman, on rentre dans les pensées de Jane qui nous raconte avec force détails cette journée des mères, l' échappée chez son amant, la dernière puisqu'il doit bientôt se marier, et dont elle peut enfin fouler la maison, passer par la grande porte. Et pour elle, il s'agit de quelque chose d'important, un jour où elle peut se défaire du protocole, partager pour quelques heures ce monde aristocratique aux codes très strictes, qu'elle côtoie et observe depuis ses 14 ans.
C'est aussi un monde déclinant, forcé de s'ouvrir, et Jane prend conscience de cet univers des possibles. Elle a appris à lire au pensionnat et volé quelques instants à sa condition de servante dans la bibliothèque de son maître. Elle a lu Conrad, Kipling, Stevenson et d'autres. Ils lui ont fait découvrir un monde imaginaire, fantasmé, où réalité et fiction se confondent, et à partir de ce jour marqué d'une croix blanche, elle saura que sa destinée est en dehors de ces murs, qu'elle peut changer l'ordre des choses.
Tout est dit en 140 pages, c'est à la fois court mais assez répétitif dès que le présent revient en scène et que les sauts temporels ramènent à cette réflexion. On n'a pas le temps de s'ennuyer, mais je serais bien restée sur cette journée pleine de promesses que j'imaginais différente, et dont la chute m'a laissée un peu entre deux.
Je reconnais par contre le talent de Swift et j'aimerais quand même découvrir quelque chose de plus consistant de lui. Peut être ce roman dont vous parlez plus haut, Le pays des eaux? A suivre! Merci pour l'idée Kena :-)
"C'était là la grande leçon de la vie, que faits et fiction ne cessaient de se confondre, d'être interchangeables
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Graham Swift
Aeriale a écrit:
Je reconnais par contre le talent de Swift et j'aimerais quand même découvrir quelque chose de plus consistant de lui. Peut être ce roman dont vous parlez plus haut, Le pays des eaux?
Ça pour être consistant, il l'est, Le pays des eaux ! Tellement bourré de symboles et autres images récurentes qu'il constitue le roman idéal à faire décortiquer par des étudiants. Ils nous l'avaient d'ailleurs mis au programme du CAPES. Du coup je l'avais trouvé bien difficile à apprécier, et ce n'est pas dû au contexte de lecture (car les concours m'ont aussi fait découvrir avec grand plaisir Toni Morrison, Thoreau et Nabokov ).
_________________
“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Graham Swift
Je ne sais pas pour Le pays des eaux mais Le dimanche des mères me tente beaucoup.
_________________
Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Graham Swift
Epi a écrit:Je ne sais pas pour Le pays des eaux mais Le dimanche des mères me tente beaucoup.
Idem...
_________________
'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Graham Swift
Merci pour ton commentaire Aériale
je le considère comme 'bon divertissement'... et parfois on a aussi envie, même besoin (?), de telles lectures
ah oui, d'une telle liste, Graham Swift sort perdantCéline a écrit:Toni Morrison, Thoreau et Nabokov
je le considère comme 'bon divertissement'... et parfois on a aussi envie, même besoin (?), de telles lectures
Epi a écrit:Je ne sais pas pour Le pays des eaux mais Le dimanche des mères me tente beaucoup.
une lecture idéale pour ce début de printempsdomreader a écrit:Idem...Epi a écrit:Je ne sais pas pour Le pays des eaux mais Le dimanche des mères me tente beaucoup.
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Graham Swift
Kenavo a écrit:je le considère comme 'bon divertissement'... et parfois on a aussi envie, même besoin (?), de telles lectures
une lecture idéale pour ce début de printemps
Alors c'est une évolution positive qu'il soit passé du genre de bouquin (inutilement) surchargé qu'est Waterland à quelque chose de plus agréable à la lecture !
_________________
“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Dimanche des mères
La couverture, les quelques pages feuilletées… une ambiance. De celles que j’apprécie beaucoup habituellement. En attendais-je trop justement ? Je m’y suis ennuyée.
De l’écriture il n’y a rien à redire, c’est agréable et feutré, un peu comme dans cette maison de riches où tout se suggère sans dire, où mêmes les domestiques ne font pas de bruit, d’ailleurs ils sont aussi transparents.
Il m’a semblé que les personnages auraient pu disposer d’un peu plus d’épaisseur, leurs sentiments et caractère d’un peu plus de profondeur. Je me suis laissée guider par les mots, par l’agréable musique du texte, mais je suis restée sur ma faim.
Et puis la dernière partie sur la proprie vie de “Jay” m’a semblé inutile. On avait deviné la suite, il valait mieux la sous-entendre un peu plus dans le récit de cette journée. Les pages autour de Joseph Conrad… ma foi était-ce pour quelques-unes de plus ? Un peu décousu.
Où alors était-ce moi ? peut-être n’était-ce pas le moment pour ce genre de lecture. Va savoir !
De l’écriture il n’y a rien à redire, c’est agréable et feutré, un peu comme dans cette maison de riches où tout se suggère sans dire, où mêmes les domestiques ne font pas de bruit, d’ailleurs ils sont aussi transparents.
Il m’a semblé que les personnages auraient pu disposer d’un peu plus d’épaisseur, leurs sentiments et caractère d’un peu plus de profondeur. Je me suis laissée guider par les mots, par l’agréable musique du texte, mais je suis restée sur ma faim.
Et puis la dernière partie sur la proprie vie de “Jay” m’a semblé inutile. On avait deviné la suite, il valait mieux la sous-entendre un peu plus dans le récit de cette journée. Les pages autour de Joseph Conrad… ma foi était-ce pour quelques-unes de plus ? Un peu décousu.
Où alors était-ce moi ? peut-être n’était-ce pas le moment pour ce genre de lecture. Va savoir !
Ginger Beluga- Messages : 53
Date d'inscription : 22/12/2016
Localisation : Des vignes... un estuaire
Re: Graham Swift
Tu parles de quel livre Doubitchou ? Le dimanche des mères ou Le Pays des Eaux ?
_________________
'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Graham Swift
Ah pardon, il s'agit du Dimanche des mères.
Ginger Beluga- Messages : 53
Date d'inscription : 22/12/2016
Localisation : Des vignes... un estuaire
Re: Graham Swift
oh, c'est dommage...Doubitchou a écrit:Je m’y suis ennuyée.
pas plus tard que dimanche, je l'ai encore entendu dans l'interview d'Eric Boury: un livre devient avec chaque lecteur un livre différent puisque chaque lecteur est différent
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Page 1 sur 2 • 1, 2
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum