Pierre Assouline
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Re: Pierre Assouline
Le nageur
Après Renaud Leblond, c’est Pierre Assouline qui consacre un livre à Alfred Nakache.Présentation de l’éditeur
Jusqu'où un homme ayant affronté le mal absolu peut-il aller pour ne pas s'effondrer, surmonter sa souffrance et se projeter à nouveau vers l'avenir ? Le Nageur retrace le destin exceptionnel d'Alfred Nakache.Né à Constantine, tôt devenu champion de France et d'Europe avant d'être sacré recordman du monde, ce sportif de haut niveau fut sélectionné pour représenter la France aux Jeux olympiques de Berlin en 1936 puis à ceux de Londres en 1948 ; mais entre les deux il connut l'épreuve suprême d'une vie. Dénoncé par un rival comme juif et comme résistant à la Gestapo toulousaine, il fut déporté avec sa jeune femme, Paule, et leur petite Annie. D'Auschwitz à Buchenwald en passant par la marche de la mort, il survécut grâce à une volonté et une constitution athlétique hors du commun. Mais à quel prix ?Offrant une époustouflante traversée du siècle, Le Nageur est le récit d'une existence tendue vers un but : l'excellence et le dépassement de soi. Et surtout, en toutes circonstances, tenir, se tenir, résister. Une leçon de vie.
Et c’est justifié, cet homme extraordinaire mérite qu’on parle de lui.
Et bien qu’il s’agit du même personnage, de la même vie, du même destin, la façon d’aborder leur sujet est naturellement différent d’un auteur à l’autre.
Je ne voudrais pas dire lequel j’ai mieux aimé, je les trouve tous les deux excellents.
Si on veut faire connaissance, chacun de ces livres offre la possibilité de s’approcher de Alfred Nakache dont je suis tombée une deuxième fois sous le charme.
Quel sort terrible, mais quel homme hors norme pour faire face à tout cela.
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Pierre Assouline
Le dernier des Camondo
Le dernier des Camonde du tire est Moïse, né en Turquie, de nationalité italienne, venu vers ses neuf ans en France, avec son père et son oncle, décidés à développer leurs affaires financières. L'histoire de la famille plonge loin, tout n'est pas certain, la légende se mêle à la réalité. Une des origines se situe dans l'Espagne d'avant l'expulsion des Juifs. Un passage par Venise, sans doute, puis la Turquie.
Moïse, comme son cousin Isaac, sont nettement moins intéressés par les affaires que leurs pères et aïeuls. Ils font partie du grand monde, dans lequel la noblesse se mélange aux riches banquiers juifs, malgré des poussées d'antisémitisme, des attaques qui peuvent toujours surgir. Mais ils ont aussi l'amour de l'art, du beau. Isaac passionnément, mais Moïse aussi. Passionné par le XVIIIe siècle, il va faire construire un hôtel particulier sur le modèle de Trianon, et le meubler avec presque que des originaux : meubles, objets tableaux, mais aussi boiserie etc. Son fils unique mourra pendant la guerre de 14-18, et Moïse léguera l'hôtel à la France, pour qu'il devienne musée, et perpétue la mémoire de Nissim. Sa fille et ses petits enfants seront déportés à Auschwitz et n'en reviendront pas. Il reste le splendide musée que les visiteurs curieux peuvent découvrir.
Pierre Assouline a visiblement été touché par cette histoire, il s'implique dans le récit, nous fait visiter la splendide demeure, décrit les lieux, objets, tableaux, que de belles photos permettent de visualiser. Ce n'est pas une biographie universitaire, rigoureuse, ne prenant pas partie, mais celle d'un écrivain qui avec sa sensibilité décide de faire partage à ses lecteurs un destin qui l'a ému et intéressé. Tout une époque défile devant nos yeux, un moment de l'histoire, rendu plus proche. Nous croisons ainsi quelques personnages célèbres, comme Marcel Proust, saisis dans le quotidien, un peu différents de ce que l'on imagine.
C'est agréable à lire, et le livre est un bel objet, qui donne envie de retourner voir ce beau musée, en y portant un regard forcément différent, plus attentif sans doute.
Le dernier des Camonde du tire est Moïse, né en Turquie, de nationalité italienne, venu vers ses neuf ans en France, avec son père et son oncle, décidés à développer leurs affaires financières. L'histoire de la famille plonge loin, tout n'est pas certain, la légende se mêle à la réalité. Une des origines se situe dans l'Espagne d'avant l'expulsion des Juifs. Un passage par Venise, sans doute, puis la Turquie.
Moïse, comme son cousin Isaac, sont nettement moins intéressés par les affaires que leurs pères et aïeuls. Ils font partie du grand monde, dans lequel la noblesse se mélange aux riches banquiers juifs, malgré des poussées d'antisémitisme, des attaques qui peuvent toujours surgir. Mais ils ont aussi l'amour de l'art, du beau. Isaac passionnément, mais Moïse aussi. Passionné par le XVIIIe siècle, il va faire construire un hôtel particulier sur le modèle de Trianon, et le meubler avec presque que des originaux : meubles, objets tableaux, mais aussi boiserie etc. Son fils unique mourra pendant la guerre de 14-18, et Moïse léguera l'hôtel à la France, pour qu'il devienne musée, et perpétue la mémoire de Nissim. Sa fille et ses petits enfants seront déportés à Auschwitz et n'en reviendront pas. Il reste le splendide musée que les visiteurs curieux peuvent découvrir.
Pierre Assouline a visiblement été touché par cette histoire, il s'implique dans le récit, nous fait visiter la splendide demeure, décrit les lieux, objets, tableaux, que de belles photos permettent de visualiser. Ce n'est pas une biographie universitaire, rigoureuse, ne prenant pas partie, mais celle d'un écrivain qui avec sa sensibilité décide de faire partage à ses lecteurs un destin qui l'a ému et intéressé. Tout une époque défile devant nos yeux, un moment de l'histoire, rendu plus proche. Nous croisons ainsi quelques personnages célèbres, comme Marcel Proust, saisis dans le quotidien, un peu différents de ce que l'on imagine.
C'est agréable à lire, et le livre est un bel objet, qui donne envie de retourner voir ce beau musée, en y portant un regard forcément différent, plus attentif sans doute.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
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