François David

Présentation de l'éditeur
Dessine-moi la cabane de tes rêves…

Après Un éléphant peut en cacher un autre puis Un loup peut en cacher un autre, albums « à la fois galerie d’art et anthologie » (C.L.P.C.F.), voici une nouvelle aventure éditoriale hors normes sur le même principe, avec un nouveau thème fort : la cabane.
Comme pour les deux précédents opus, plus de 30 artistes et illustrateurs se sont emparés en toute liberté de cette figure de l’enfance et ont imaginé, sur la base d’un grand format commun, la cabane de leurs rêves.
À chacun son univers, à chacun son style et sa technique. Un hommage à la créativité et au talent des illustrateurs que le poète François David souligne une fois de plus avec brio : il a composé un poème sur chaque image, une fois celles-ci réalisées.

Artiste : Cécile Gambini

Pour faire une cabane
il faut
ce qu’il faut
des tiffus foyeux
de grandes faises pour f’affeoir
des amis très fers
du thé bien faud
des fourires
et de l’affection
effayez
vous verrez fa fait
une très très très
folie cabane





Artiste : Antoine Guilloppé

C’est toujours l’heure bleue
où les reptiles rêvent
de se voir plus beau
en reflet dans l’eau
et s’envoler comme les oiseaux
plus haut plus haut plus haut
puis s’écrouler sous la torpeur
quand tout se fêle et se craquelle
s’accorder une courte sieste
une petite paix
sur chaise longue ou sur hamac
pattes en éventail
juste le temps
de l’éternité





Artiste : Catherine Meurisse

Oh
Etre enfin
un oiseau
parmi tous les oiseaux
pic-vert rouge-gorge ou cul-blanc
et tout poil de tout cri
toute plume
vivre ivre courir sourire lire
le journal les dernières nouvelles des ailes
et des ils car tant s’aiment d’amour tendre
les pigeons et tous les volatiles
fous de joie d’aimer s’appeler
ohé où es-tu je suis là tu me vois
sauter grimper rouler chanter jouer
de la guitare à six branches virevolter voler couver
les rêves les plus fous
les plus doux sur les brindilles
à bicyclette livrer ses vœux
offrir ses œufs
roucouler
de l’aube à la nuit
puis s’endormir
sur un nichoir
comme petit nid
douillet





Artiste : Pierre Créac’h

On sent tout
on voit tout
on entend tout
trop peinards
perchés dans l’air
à l’orée de la troposphère
entre le ciel et l’eau
sur les branches entortillées
de l’arbre qui colimaçonne

Et tout autour
tourne la Terre

Présentation de l'éditeur
Rares sont les thèmes aujourd’hui qui ne sont pas abordés en littérature de jeunesse. Pourtant peu de livres, hormis les documentaires, évoquent le sujet de la faim dans le monde.
C’est pourtant le pari qu’a fait ici Møtus, en publiant ce Rêve sans faim et en choisissant la poésie comme moyen d’expression.
Dix-neuf textes de François David composent ce recueil, graves ou plus légers, explorant l’intime ou l’universel, dénonçant des « logiques » qui nous échappent, jouant avec les lettres et les mots, égrenant le temps qui passe et qui sème la mort, inexorable, comptant les grains de riz et les milliards. Ils mettent en lumière l’indifférence et l’égoïsme de certains, le profit immédiat préféré à la nourriture pour tous, la sécheresse et les guerres. Mais ils disent aussi l’espoir, les regards échangés, le bracelet au poignet d’un enfant qui l’empêchera de mourir de faim, les toutes petites choses qui, additionnées, peuvent changer le monde.

« Avec les lettres de
FAMINE
Se forme le mot
INFÂME »

Point d’images choc pour éclairer les mots. Mais des images sensibles, très poétiques aussi. Les montages d’Olivier Thiébaut nous montrent des objets mis en scène, sur des tissus usés et déployés. On aime ces deux cuillères en bois, l’une noire, l’autre blanche, penchées l’une vers l’autre, pour dire l’espérance ; ou la marmite cabossée où réchauffent des pierres, pour évoquer l’attente ; ou les grains de riz qui s’amoncellent, au sortir d’un entonnoir, si nombreux pourtant, si essentiels ; ou l’ombre d’une mère africaine et de son enfant, projetée sur une terre ocrée.
En écartant le réalisme, en ne montrant aucun enfant sous-alimenté, en évitant les pièges du voyeurisme et de la leçon de morale vite oubliée, en préférant ciseler les mots et inventer des images qui invitent au rêve et à la réflexion, par tous ces détours, les auteurs ont réussi leur pari. Ils nous offrent une œuvre magnifique et réveillent en nous les émotions essentielles qui font les êtres humains.

Présentation de l'éditeur
Qu'est-ce que l'homme ? De quoi est-il fait ? Réponse : tout est dans la tête ! Voici 16 portraits à la manière d'Arcimboldo qui le prouvent avec humour : l'homme qui joue est fait de pièces de jeu et de jetons de casino, l'homme qui mange, de fruits et légumes, l'homme qui se croit malade, de médicaments, l'homme du futur, de pièces de Meccano... toute une galerie à découvrir !

Présentation de l’éditeur
Pour Soojin, avoir une tourterelle est un impossible rêve. Il est bien trop pauvre. Jusqu'au jour où il recueille un oiseau blessé. Peu à peu, grandit alors l'espoir de remporter le Grand Concours de chant de Tourterelles et peut-être permettre à sa petite sœur de ne pas être privée de la vue du soleil.

Cet album est un voyage au cœur d'une tradition thaïlandaise avec une histoire émouvante, à la poésie soulignée par la délicatesse des illustrations de Brunella Baldi.
La lecture verticale amplifie l'aspect aérien de ce conte attendrissant.

Présentation de l’éditeur
Sais-tu que tu as sur la tête autant de cheveux qu'il y a de chevaux en Bulgarie, galopant à bride abattue ? Qu'il y a plus d'étoiles dans le ciel que de grains de sable sur toutes les plages et les déserts du monde ? Mieux encore : qu'il y a un petit peu d'or dans tout être humain ? Vraiment de l'or ! Dommage que souvent l'homme ignore à quel point il est précieux...

En seize anecdotes et questions décalées sur les hommes, le monde et soi-même, François David et Anne-Hélène Dubray proposent un pas de côté aussi inventif que poétique aux enfants, pour découvrir le monde autrement, avec humour, et une grande humanité.

Présentation de l’éditeur
La narratrice de ce magnifique album a le cœur gonflé de joie. La journée lui paraît si belle. Il lui semble que tout lui parle : les fleurs, les oiseaux, les arbres, les nuages. C’est si fort qu’elle ne veut conserver pour elle seule cette émotion. Elle aimerait tant la partager avec sa mère, avec son père, avec son frère, avec ses grands-parents, avec tous ceux qu’elle aime. Et même s’ils n’ont pas le temps, même s’ils ne sont pas disponibles en ce si beau jour où la nature entière semble complice de son émerveillement, elle va chercher comment leur communiquer, malgré tout, secrètement, l’impression du bonheur dont elle était emplie.

Il y a beaucoup de délicatesse, de charme et de douceur dans les mots de François David. Jean Mallard les accompagne par ses images somptueuses et tendres aussi, en correspondance fine avec la beauté du texte. Et les lecteurs, saisis par l’émotion des couleurs, se sentent éblouis, comme la narratrice, à la découverte de cette rare harmonie.

Présentation de l’éditeur
Ce joli livre invite avec humour au grand plaisir de goûter les mots, plaisir du sens, du double-sens même, comme plaisir sonore. Car il nous arrive à tous d’entendre à la fois ce qui est dit et ce qui ne semble d’abord pas dit, mais qu’on perçoit pourtant, qui est bien présent aussi pour peu qu’on prête l’oreille et le cœur. C’est le jeu d’esprit, mais c’est pareillement l’innocence de l’enfance, la re/découverte de la langue, avec ses pistes multiples réunissant les mots et revivifiant toutes les syllabes.
L’on retrouve cette invention si libre et joyeuse dans les illustrations, en très fine correspondance. Quelle liberté là aussi, quelle connivence, chaque double-page étant une petite scène inattendue et drôle et souvent animée par l’émotion, car oui les mots si on les investit et les anime également par l’image avec le talent d’Henri Galeron, cela forme un album particulièrement attachant qui éveille l’attention du jeune lecteur et lui donne envie de relever des associations surprenantes de formes ou de mots, et puis, pourquoi pas, d’en créer à son tour.
Ce livre est le neuvième réalisé en commun, et en cette si belle complicité, entre François David et Henri Galeron.