Alain Claude Sulzer
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Re: Alain Claude Sulzer
Alain Claude Sulzer écrit en allemand. Je pense que son traducteur attitré, Johannes Honigmann, signe pour moitié l'élégance et la délicatesse de l'écriture de Sulzer en français.
Babur- Messages : 192
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 76
Localisation : Dans une cave où y a du bon vin…
Re: Alain Claude Sulzer
en effet, c'est bien de mentionner ce travail si important
et encore mieux si un auteur trouve 'son' traducteur qui lui rend justice dans une autre langue
et encore mieux si un auteur trouve 'son' traducteur qui lui rend justice dans une autre langue
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George Gershwin
Re: Alain Claude Sulzer
En tous cas son écriture en allemand est limpide (ce qui est inestimable pour ceux qui apprennent cette langue).
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Alain Claude Sulzer


Die Jugend ist ein fremdes Land / La jeunesse est un pays étranger
Alain Claude Sulzer dit lui-même que ce livre n’est ni roman ni autobiographie.Présentation de l’éditeur
“Ce livre n’est ni un roman ni une autobiographie. Il n’a ni début ni fin, pas de début parce que je ne m’en souviens pas et pas de fin parce que je ne la connais pas.”
Dans de très brefs flashes, Sulzer fait revivre l'enfant puis l'adolescent pétri d'incertitude. Tour à tour ironique et caustique, il dévoile ainsi, dans cette mosaïque de souvenirs, ce que furent ses réelles années d'apprentissage et le terreau de ses œuvres futures.
Mais il ouvre la porte sur sa vie aux lecteurs. Il se trouve au centre de ces souvenirs d’enfances.
On va faire la connaissance de sa mère, née en Romandie et qui refuse toute sa vie de parler l’allemand après avoir atterrie dans la Suisse allemande. Mais dû aux racines de cette mère, l’auteur va avoir ses prénoms et il va grandir avec deux langues, dont il considère le français comme sa langue maternelle puisqu’il ne va prononcer ses premiers mots allemands qu’à l’âge de trois ans.
Son père reste assez flou, à part son spleen pour l’architecture (ils habitent une maison dont on a fait le reportage dans un magazine d’architecture. Qu’ils doivent vivre avec un intérieur assez à part ne le tracasse pas, tandis que par exemple le papier peint en noir et blanc devient pour Alain Claude un « cauchemar » de sa jeunesse).
Une famille nombreuse, surtout du côté de sa mère, avec maintes tantes, oncles, cousins et cousines, procurent d’autres souvenirs succulents.
Mais c’est surtout cette vie de province à Riehen (petit village près de Bâle) qui donne le vertige et qui amène à une première fugue vers Paris à l’âge de 16 ans.
Le tout dans son écriture qu’on connaît si bien de ses autres romans, voilà que le lecteur découvre un peu plus sur son enfance et sa jeunesse. Plusieurs lieux et événements ont été utilisés par la suite pour figurer dans ses romans.
J’avais par moment beaucoup de peine pour ce jeune garçon… et je me sens rapproché d’un de mes auteurs favoris.
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Re: Alain Claude Sulzer
-La jeunesse est un pays étranger-

Dans un style toujours sobre dépourvu de pathos, Alain Claude Sulzer revient par petites touches sur son enfance et sa jeunesse. Une enfance assez classique et sans vagues, passée dans un village près de Bâle, entouré de ses frères et parents, dans ces années 60 qui n'avaient pas encore connu de révolution des moeurs. Il ne nous donne pas trop de détails, la figure du père reste peut être la plus indéterminée, on apprend juste qu'il se passionne pour l'architecture avant-gardiste et pour l'art en général. Quant à sa mère francophone, elle refusera toujours de manier l'allemand.
Le roman se compose de courts chapitres dans lesquels sont jetés pèle mêle des souvenirs plein de malice et de tendresse. On sourit à ses débuts laborieux en danse classique, son horreur pour la moquette noire, fierté du paternel, à ses envies de fuite, sa fugue à Paris alors qu'il était ado. On s'émeut lorsqu'il nous révèle la découverte de son homosexualité, ses questions sans réponse devant l'image du couple qu'il perçoit dans ce foyer plutôt austère. Son manque face à ces deux cultures opposées qu'il tentera de reconstituer, les deux branches réunies lors du décès de sa mère.
Un aperçu sensible et pudique donc, qui nous éclaire davantage sur la personnalité d'un homme discret, très soucieux de son intimité. J'ai passé, tout comme @Kenavo, un très joli moment avec Sulzer. Merci pour le conseil :-)

Dans un style toujours sobre dépourvu de pathos, Alain Claude Sulzer revient par petites touches sur son enfance et sa jeunesse. Une enfance assez classique et sans vagues, passée dans un village près de Bâle, entouré de ses frères et parents, dans ces années 60 qui n'avaient pas encore connu de révolution des moeurs. Il ne nous donne pas trop de détails, la figure du père reste peut être la plus indéterminée, on apprend juste qu'il se passionne pour l'architecture avant-gardiste et pour l'art en général. Quant à sa mère francophone, elle refusera toujours de manier l'allemand.
Le roman se compose de courts chapitres dans lesquels sont jetés pèle mêle des souvenirs plein de malice et de tendresse. On sourit à ses débuts laborieux en danse classique, son horreur pour la moquette noire, fierté du paternel, à ses envies de fuite, sa fugue à Paris alors qu'il était ado. On s'émeut lorsqu'il nous révèle la découverte de son homosexualité, ses questions sans réponse devant l'image du couple qu'il perçoit dans ce foyer plutôt austère. Son manque face à ces deux cultures opposées qu'il tentera de reconstituer, les deux branches réunies lors du décès de sa mère.
Un aperçu sensible et pudique donc, qui nous éclaire davantage sur la personnalité d'un homme discret, très soucieux de son intimité. J'ai passé, tout comme @Kenavo, un très joli moment avec Sulzer. Merci pour le conseil :-)
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Alain Claude Sulzer
merci à toi pour ce beau commentaire...
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