David Mitchell
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
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David Mitchell
David Mitchell est né en 1969 à Southport, dans le Lancashire et a grandi à Malvern (Worcestershire). Il a étudié la littérature anglaise et américaine à l'Université du Kent, dont il est diplômé en littérature comparée.
Après une année en Sicile, il a vécu huit ans au Japon, enseignant l'anglais technique à des étudiants à Hiroshima, avant de retourner en Europe pour s'installer en Irlande, où il habite actuellement avec sa femme japonaise, Keiko, et leurs deux enfants.
Ses romans ont été récompensés par de nombreux prix littéraires, et notamment présélectionnés pour le prix Booker. Il est considéré comme un des jeunes auteurs britanniques les plus prometteurs et novateurs.
Bibliographie
Écrits fantômes, L'Olivier ((en) Ghostwritten, 1999)
number9dream, 2001
Cartographie des nuages, L'Olivier ( Cloud Atlas, 2004)
Le Fond des forêts, L'Olivier ( Black Swan Green, 2006)
Les Mille Automnes de Jacob de Zoet, L'Olivier, 2012 ( The Thousand Autumns of Jacob Zoet, 2010)
The Bone Clocks, 2014
Slade House, 2015
Dernière édition par Céline le Lun 27 Fév - 19:48, édité 1 fois
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Re: David Mitchell
Ghostwritten
Ecrits fantômes
1999
Ce "roman en neuf parties" (son sous-titre) nous emmène successivement dans neuf endroits différents du globe (du Japon aux Etats-Unis, en passant par la Russie, la Chine, Londres, l'Irlande...), et ce faisant dans les vies de neuf narrateurs, hommes et femmes de tous âges, et même d'une âme perdue.
Des personnalités, des environnements, des histoires et des voix vraiment disparates...Car, à priori, quoi de commun entre un adolescent tokyoïte fan de jazz, une physicienne nucléaire irlandaise, une vieille femme chinoise, un avocat d'affaires britannique, un terroriste japonais, un animateur radio new-yorkais , une voleuse d'art russe.... ? Et pourtant au fil des récits, on se rend compte qu'ils sont plus ou moins liés, que leurs trajectoires se croisent. De même, des objets et des éléments récurrents apparaissent dans toutes ces histoires, que ce soit au creux d'un rêve ou d'un décor, à la façon subtile d'un leit-motiv ou d'un filigrane... S'agit-il de simples coïncidences ou de signes d'un destin partagé ? Les vies humaines sont-elles inter-connectées ?
J'ai aimé la construction éclatée de ce roman, le principe des destinées parallèles finissant par converger, car c'est un type de narration qui me plaît (et que je retrouve toujours avec plaisir chez Tom Robbins par exemple). Cependant, ce n'est pas, à mon avis, ce qui rend ce roman remarquable. A sa sortie, en 1999, Ghostwritten a été salué pour l'originalité de sa construction mais il faut reconnaître qu'il l'a un peu perdue car les romans "choraux", polyphoniques, sont devenus légion depuis.
De même, rétrospectivement, il peut sembler un chouïa daté avec ce thème de "village global" sur fond de peurs millénaristes. Heureusement il ne s'y limite pas! Ce qui est vraiment passionnant et abouti dans Ghostwritten c'est la plongée dans ces neuf vies si différentes, dans ce qu'elles ont de plus intime, secret, humain. Pour un premier roman, l'aisance avec laquelle Mitchell passe d'un style à l'autre en fonction du personnage est impressionnante.
Le mélange des genres (Histoire, récit intimiste, politique, science, fantastique, métaphysique...) m'a plu également, ainsi que les références littéraires. Dans cette histoire de hasard et de coïncidences, il n'est guère surprenant qu'un des narrateurs, batteur dans un groupe de rock, nous apprenne "My band's called The Music of Chance. I named it after a novel by that New-York bloke". Mis à part le parrainage austérien, on trouvera aussi des allusions aux Lois de la robotique d'Asimov.
Composite, émouvant et stylistiquement maîtrisé, voilà de bonnes raisons de lire Ghostwritten !
Ecrits fantômes
1999
Ce "roman en neuf parties" (son sous-titre) nous emmène successivement dans neuf endroits différents du globe (du Japon aux Etats-Unis, en passant par la Russie, la Chine, Londres, l'Irlande...), et ce faisant dans les vies de neuf narrateurs, hommes et femmes de tous âges, et même d'une âme perdue.
Des personnalités, des environnements, des histoires et des voix vraiment disparates...Car, à priori, quoi de commun entre un adolescent tokyoïte fan de jazz, une physicienne nucléaire irlandaise, une vieille femme chinoise, un avocat d'affaires britannique, un terroriste japonais, un animateur radio new-yorkais , une voleuse d'art russe.... ? Et pourtant au fil des récits, on se rend compte qu'ils sont plus ou moins liés, que leurs trajectoires se croisent. De même, des objets et des éléments récurrents apparaissent dans toutes ces histoires, que ce soit au creux d'un rêve ou d'un décor, à la façon subtile d'un leit-motiv ou d'un filigrane... S'agit-il de simples coïncidences ou de signes d'un destin partagé ? Les vies humaines sont-elles inter-connectées ?
J'ai aimé la construction éclatée de ce roman, le principe des destinées parallèles finissant par converger, car c'est un type de narration qui me plaît (et que je retrouve toujours avec plaisir chez Tom Robbins par exemple). Cependant, ce n'est pas, à mon avis, ce qui rend ce roman remarquable. A sa sortie, en 1999, Ghostwritten a été salué pour l'originalité de sa construction mais il faut reconnaître qu'il l'a un peu perdue car les romans "choraux", polyphoniques, sont devenus légion depuis.
De même, rétrospectivement, il peut sembler un chouïa daté avec ce thème de "village global" sur fond de peurs millénaristes. Heureusement il ne s'y limite pas! Ce qui est vraiment passionnant et abouti dans Ghostwritten c'est la plongée dans ces neuf vies si différentes, dans ce qu'elles ont de plus intime, secret, humain. Pour un premier roman, l'aisance avec laquelle Mitchell passe d'un style à l'autre en fonction du personnage est impressionnante.
Le mélange des genres (Histoire, récit intimiste, politique, science, fantastique, métaphysique...) m'a plu également, ainsi que les références littéraires. Dans cette histoire de hasard et de coïncidences, il n'est guère surprenant qu'un des narrateurs, batteur dans un groupe de rock, nous apprenne "My band's called The Music of Chance. I named it after a novel by that New-York bloke". Mis à part le parrainage austérien, on trouvera aussi des allusions aux Lois de la robotique d'Asimov.
Composite, émouvant et stylistiquement maîtrisé, voilà de bonnes raisons de lire Ghostwritten !
Dernière édition par Céline le Lun 27 Fév - 19:49, édité 1 fois
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Re: David Mitchell
Les mille automnes de Jacob de Zoet
The thousand autumns of Jacob de Zoet
2010
Ce roman historique se déroule au Japon en 1799, à Deshima, minuscule île artificielle du port de Nagasaki et seule parcelle de cet empire alors ultra-fermé au monde que les étrangers étaient autorisés à fouler et où ils pouvaient faire du commerce. Il est plus classique et linéaire que les précédents, ce qui lui a été reproché par une partie de la critique, à en lire les articles postés plus haut.
Mais Mitchell ne renonce pas pour autant à son goût pour les intrigues et points de vue multiples. Le roman s'ouvre sur l'arrivée à Deshima de Jacob de Zoet, jeune clerc hollandais envoyé par la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales examiner les registres douteux du comptoir. Par les yeux dépaysés et d'abord naïfs de Jacob nous découvrons un monde haut en couleurs où règnent la corruption et la violence, un univers en vase clos où les échanges entre Japonais et Européens s'effectuent sous la surveillance constante d'interprètes, de policiers et d'espions. Jacob arrive cependant à se rapprocher de l'interprète Ogawa et surtout d'Orito Aibagawa, une jeune sage-femme au visage partiellement défiguré, dont il tombe bientôt amoureux. Mais la jeune femme est enlevée par l'inquiétant abbé Enomoto...
Et là nous quittons Deshima et Jacob pour un monastère fortifié des montagnes japonaises et une très inattendue atmosphère gothique, empreinte de mystère et de cruauté...Plus tard le récit tournera au roman d'aventures nautiques lorsque nous nous retrouvons sur la frégate anglaise Phoebus....Alors certes ces différents épisodes se déroulent chronologiquement et adoptent la forme classique de "parties" mais on retrouve sans conteste le style de Mitchell, qui sait se glisser avec aisance d'un univers à l'autre. D'autant plus que dans chaque partie s'imbriquent les courts récits de divers personnages secondaires racontant leur histoire personnelle (un esclave malais, un ex-bagnard, un médecin, les employés du comptoir...). Il y a parfois quelques petites longueurs dans ce roman foisonnant (près de 1000 pages), mais il est dans l'ensemble passionnant (on apprend beaucoup sur cette époque méconnue), plein de suspense, par moments poignant et même drôle.
The thousand autumns of Jacob de Zoet
2010
Ce roman historique se déroule au Japon en 1799, à Deshima, minuscule île artificielle du port de Nagasaki et seule parcelle de cet empire alors ultra-fermé au monde que les étrangers étaient autorisés à fouler et où ils pouvaient faire du commerce. Il est plus classique et linéaire que les précédents, ce qui lui a été reproché par une partie de la critique, à en lire les articles postés plus haut.
Mais Mitchell ne renonce pas pour autant à son goût pour les intrigues et points de vue multiples. Le roman s'ouvre sur l'arrivée à Deshima de Jacob de Zoet, jeune clerc hollandais envoyé par la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales examiner les registres douteux du comptoir. Par les yeux dépaysés et d'abord naïfs de Jacob nous découvrons un monde haut en couleurs où règnent la corruption et la violence, un univers en vase clos où les échanges entre Japonais et Européens s'effectuent sous la surveillance constante d'interprètes, de policiers et d'espions. Jacob arrive cependant à se rapprocher de l'interprète Ogawa et surtout d'Orito Aibagawa, une jeune sage-femme au visage partiellement défiguré, dont il tombe bientôt amoureux. Mais la jeune femme est enlevée par l'inquiétant abbé Enomoto...
Et là nous quittons Deshima et Jacob pour un monastère fortifié des montagnes japonaises et une très inattendue atmosphère gothique, empreinte de mystère et de cruauté...Plus tard le récit tournera au roman d'aventures nautiques lorsque nous nous retrouvons sur la frégate anglaise Phoebus....Alors certes ces différents épisodes se déroulent chronologiquement et adoptent la forme classique de "parties" mais on retrouve sans conteste le style de Mitchell, qui sait se glisser avec aisance d'un univers à l'autre. D'autant plus que dans chaque partie s'imbriquent les courts récits de divers personnages secondaires racontant leur histoire personnelle (un esclave malais, un ex-bagnard, un médecin, les employés du comptoir...). Il y a parfois quelques petites longueurs dans ce roman foisonnant (près de 1000 pages), mais il est dans l'ensemble passionnant (on apprend beaucoup sur cette époque méconnue), plein de suspense, par moments poignant et même drôle.
Dernière édition par Céline le Lun 27 Fév - 19:51, édité 1 fois
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: David Mitchell
oh quel beau souvenir de son Black Swan Green (Le Fond des forêts)
rien que de voir le titre me donne envie de le relire...
rien que de voir le titre me donne envie de le relire...
Re: David Mitchell
Oui, un beau souvenir de lecture en commun! Un roman autobiographique intimiste qui reste à part dans sa bibliographie.
Depuis j'ai lu The Bone clocks, qui mêle thriller, fantasy et anticipation avec beaucoup de talent. Etrange qu'il n'ait pas encore été traduit en français, ça fait déjà deux ans qu'il est sorti...
Depuis j'ai lu The Bone clocks, qui mêle thriller, fantasy et anticipation avec beaucoup de talent. Etrange qu'il n'ait pas encore été traduit en français, ça fait déjà deux ans qu'il est sorti...
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: David Mitchell
J'ai lu Le fonds des fôrets, je me souviens l'avoir bien aimé mais je ne sais plus du tout de quoi il parle
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Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: David Mitchell
rhooo... pas possible avec ce joli livre
tu pourrais m'accompagner dans une petite relecture
tu pourrais m'accompagner dans une petite relecture
Re: David Mitchell
Quand j'ai commencé à lire le comm sur les 1000 automnes...
1. hey intéressant
2. oh mais l'automne est presque finie
3. mais il fait combien de pages ce truc
4. 1000 !
5. je ne pourrais jamais le lire avant la fin de l'automne (si si je suis obligée de le lire à cette saison, c'est comme ça, c'est presque l'auteur qui l'a dit)
6. première frustration sur books en stock.
1. hey intéressant
2. oh mais l'automne est presque finie
3. mais il fait combien de pages ce truc
4. 1000 !
5. je ne pourrais jamais le lire avant la fin de l'automne (si si je suis obligée de le lire à cette saison, c'est comme ça, c'est presque l'auteur qui l'a dit)
6. première frustration sur books en stock.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7162
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: David Mitchell
Queenie a écrit:6. première frustration sur books en stock.
Ce devait fatalement arriver!
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: David Mitchell
J'ai lu il y a deux ou trois ans Les Mille Automnes de Jakob de Zoet, et ce roman historique m'avait vraiment beaucoup plu, je l'avais dévoré d'une traite. Cet écrivain me plait vraiment bien. Je m'étais bien promis de continuer, mais bon, si peu de temps et tant de tentations !!!
_________________
'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3637
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: David Mitchell
Je pense qu'une relecture ferait du bien oui. Il faudrait qu'on se prévoie ça pour 2017, et peut-être avec d'autres qui ne l'auraient pas encore lu. Une petite lecture commune quoiKenavo a écrit:rhooo... pas possible avec ce joli livre
tu pourrais m'accompagner dans une petite relecture
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: David Mitchell
j'y suis... retrouver un si beau livre, je veux bien
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Best when you improvise
George Gershwin
Re: David Mitchell
domreader a écrit:J'ai lu il y a deux ou trois ans Les Mille Automnes de Jakob de Zoet, et ce roman historique m'avait vraiment beaucoup plu, je l'avais dévoré d'une traite. Cet écrivain me plait vraiment bien. Je m'étais bien promis de continuer, mais bon, si peu de temps et tant de tentations !!!
Alors il faut que tu lises The Bone Clocks, en plus tu aimes la fantasy je crois ?
Même si la relecture du Fond des Forêts est tentante (d'autant que je le lirais bien en anglais cette fois), je passe, car j'ai beaucoup d'autres titres en attente. Mais c'est une très bonne idée et je suis sûre que vous allez vous régaler!
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: David Mitchell
Je comprends et je n'ai pas trop de temps pour une relecture non plus mais ça m'intrigue et je me demande pourquoi je ne m'en souviens plus. D'ici l'année prochaine, on aura peut-être d'autres candidats pour cette lectureCéline a écrit:
Même si la relecture du Fond des Forêts est tentante (d'autant que je le lirais bien en anglais cette fois), je passe, car j'ai beaucoup d'autres titres en attente. Mais c'est une très bonne idée et je suis sûre que vous allez vous régaler!
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Epi- Messages : 1943
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