William Boyle
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domreader
Queenie
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Re: William Boyle
Merci de l’avertissement, Kenavo!
En fait je le préfère dans les romans plus sombres, je crois. Alors celui ci, je vais le tenter...Je verrai bien!
En fait je le préfère dans les romans plus sombres, je crois. Alors celui ci, je vais le tenter...Je verrai bien!
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: William Boyle
-La cité des marges-

Un flic un peu ripou, Dannie, petite main d’un truand local, divorcé après la mort de son fils, dérape lors d’un règlement de compte et pousse l’homme qu’il est chargé de faire payer du haut d’un pont, le laissant se noyer sans lui porter secours. L’affaire déguisée en suicide est classée sans suite, mais deux ans plus tard, des circonstances vont replacer la bavure sur le devant de la scène avec la rencontre de Mickey le fils de la victime, et de Donna, l’ex femme de Donnie
William Boyle sonde ici les âmes, creuse les fêlures de ses personnages tous en rupture de ban. Il les situe à ce moment clé où le choix est ténu, la chute ou le renouveau proches. Comme dans « Tout est brisé », l’équilibre est fragile mais l’espoir de rebondir bien là et des possibles s’ouvrent à eux, parfois au prix d’une morale bafouée.
William Boyle mène son récit tambour battant. Chaque personnage réapparaît au fil des chapitres, réinventant son parcours, redonnant du rythme à ce récit dans lequel on se fond avec une incroyable aisance. Les dialogues sont percutants, ils collent aux caractères et une foule de références musicales, de descriptions précises, aident à composer une atmosphère. Celle du Brooklyn des années 90, son insécurité et ses immigrés italiens composant leur propre paysage social.
Je me suis régalée à les suivre, la musique de Bruce Springsteen en fond, m’imaginant chaque scène comme si je l’avais devant moi. Un réel tourne page ce livre, on y parle de vengeance, d’amour salvateur, de rédemption. C’est vif, tendre et lumineux sous la noirceur ambiante. Un très bon moment!

Un flic un peu ripou, Dannie, petite main d’un truand local, divorcé après la mort de son fils, dérape lors d’un règlement de compte et pousse l’homme qu’il est chargé de faire payer du haut d’un pont, le laissant se noyer sans lui porter secours. L’affaire déguisée en suicide est classée sans suite, mais deux ans plus tard, des circonstances vont replacer la bavure sur le devant de la scène avec la rencontre de Mickey le fils de la victime, et de Donna, l’ex femme de Donnie
William Boyle sonde ici les âmes, creuse les fêlures de ses personnages tous en rupture de ban. Il les situe à ce moment clé où le choix est ténu, la chute ou le renouveau proches. Comme dans « Tout est brisé », l’équilibre est fragile mais l’espoir de rebondir bien là et des possibles s’ouvrent à eux, parfois au prix d’une morale bafouée.
William Boyle mène son récit tambour battant. Chaque personnage réapparaît au fil des chapitres, réinventant son parcours, redonnant du rythme à ce récit dans lequel on se fond avec une incroyable aisance. Les dialogues sont percutants, ils collent aux caractères et une foule de références musicales, de descriptions précises, aident à composer une atmosphère. Celle du Brooklyn des années 90, son insécurité et ses immigrés italiens composant leur propre paysage social.
Je me suis régalée à les suivre, la musique de Bruce Springsteen en fond, m’imaginant chaque scène comme si je l’avais devant moi. Un réel tourne page ce livre, on y parle de vengeance, d’amour salvateur, de rédemption. C’est vif, tendre et lumineux sous la noirceur ambiante. Un très bon moment!
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: William Boyle
Je renote l'auteur. Je suis à peu près certaine que cela pourrait me plaire.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3081
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: William Boyle
ah voilà, je savais que quelqu'un d'autre allait plus apprécier que moiAeriale a écrit:Merci de l’avertissement, Kenavo!
En fait je le préfère dans les romans plus sombres, je crois. Alors celui ci, je vais le tenter...Je verrai bien!
j'avais même oublié que j'ai lu ce livre
après avoir lu mon commentaire, je comprends pourquoi il ne me restait plus de souvenirs

contente de lire ton enthousiasme
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George Gershwin
Re: William Boyle
Hum... Sur celui ci nos avis divergent @Kenavo, c’est certain!
Mais @Domreader pourrait l’aimer, je suis bien curieuse...
Mais @Domreader pourrait l’aimer, je suis bien curieuse...
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: William Boyle
pas grave du tout, ce n'était pas un livre pour moiAeriale a écrit:Hum... Sur celui ci nos avis divergent @Kenavo, c’est certain!

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George Gershwin
Re: William Boyle
@Aeriale, je n’ai jamais lu cet auteur, tu crois que ce livre pourrait me plaire ?
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3810
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: William Boyle
Dur à affirmer @Liseron! Mais je pense qu’il peut t’emporter dans son univers, à Gravesend, dans ces années fin XX eme, avec la musique omniprésente en toile de fond ( il a été disquaire une partie de sa vie et on ressent ces influences)
J’avais beaucoup aimé Tout est brisé que @Queenie m’avait mis un jour dans les mains et je ne regrette pas cette découverte! J’aimerais bien avoir ton avis ..
J’avais beaucoup aimé Tout est brisé que @Queenie m’avait mis un jour dans les mains et je ne regrette pas cette découverte! J’aimerais bien avoir ton avis ..
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: William Boyle
En fait, je viens de m’apercevoir que j’ai lu Tout est brisé, que j’avais beaucoup aimé !Liseron a écrit:@Aeriale, je n’ai jamais lu cet auteur, tu crois que ce livre pourrait me plaire ?
Je vais donc continuer avec La Cité des marges !!
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3810
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: William Boyle
-Eteindre la lune-

Deux ados, livrés à eux mêmes, s'amusent à jeter des pierres du haut d'un pont lorsqu'une frappe mortellement une jeune fille, Amelia, qui perd le contrôle de sa voiture. Cinq ans ont passé. Dévasté, Jack son père, veuf solitaire qui arrondissait ses fins de mois en jouant les justiciers auprès des petits malfrats du coin, a tout quitté. Isolé dans sa baraque qui se désagrège à son image, il s'inscrit dans un atelier d'écriture dirigé par Lily afin d'exorciser sa douleur. Peu à peu Jack va nouer une relation quasi paternelle avec celle qui, par le jeu des hasards, se trouve être la demi-soeur de Bobby, le meurtrier malgré lui d'Amelia.
Je ne peux en dire trop sous peine de dévoiler l'intrigue mais ce roman, sous l'aspect d'un polar, est aussi et surtout une radiographie d'un quartier, un hommage à Brooklyn où l'auteur est né. Plusieurs personnes vont ainsi se croiser, des petites frappes, de vrais truands, des jeunes à la dérive fragilisés par la perte de leurs repères, embarqués dans des affaires louches. Un univers de violence et de mafia servant de prétexte pour révéler, bien caché sous la noirceur, la complexité de l'âme humaine. La haine, le besoin de vengeance, le désespoir, peut-être au bout la résilience et le pardon.
"Shoot the moonlight out", le titre original est en fait celui d'une chanson (l'auteur est fan de rock, il parsème son récit de références musicales, comme pour les autres) est un condensé parfois un peu extrême, par ses coïncidences ou sa radicalité, de destins malmenés par la vie, mais qui laisse encore ici un sentiment de douceur, d'énorme empathie envers ces personnages. William Boyle, un dur au coeur tendre, qu'on ne peut taxer de léger sous sa carapace. Un bon moment de lecture, même si ce n'est pas mon préféré.

Deux ados, livrés à eux mêmes, s'amusent à jeter des pierres du haut d'un pont lorsqu'une frappe mortellement une jeune fille, Amelia, qui perd le contrôle de sa voiture. Cinq ans ont passé. Dévasté, Jack son père, veuf solitaire qui arrondissait ses fins de mois en jouant les justiciers auprès des petits malfrats du coin, a tout quitté. Isolé dans sa baraque qui se désagrège à son image, il s'inscrit dans un atelier d'écriture dirigé par Lily afin d'exorciser sa douleur. Peu à peu Jack va nouer une relation quasi paternelle avec celle qui, par le jeu des hasards, se trouve être la demi-soeur de Bobby, le meurtrier malgré lui d'Amelia.
Je ne peux en dire trop sous peine de dévoiler l'intrigue mais ce roman, sous l'aspect d'un polar, est aussi et surtout une radiographie d'un quartier, un hommage à Brooklyn où l'auteur est né. Plusieurs personnes vont ainsi se croiser, des petites frappes, de vrais truands, des jeunes à la dérive fragilisés par la perte de leurs repères, embarqués dans des affaires louches. Un univers de violence et de mafia servant de prétexte pour révéler, bien caché sous la noirceur, la complexité de l'âme humaine. La haine, le besoin de vengeance, le désespoir, peut-être au bout la résilience et le pardon.
"Shoot the moonlight out", le titre original est en fait celui d'une chanson (l'auteur est fan de rock, il parsème son récit de références musicales, comme pour les autres) est un condensé parfois un peu extrême, par ses coïncidences ou sa radicalité, de destins malmenés par la vie, mais qui laisse encore ici un sentiment de douceur, d'énorme empathie envers ces personnages. William Boyle, un dur au coeur tendre, qu'on ne peut taxer de léger sous sa carapace. Un bon moment de lecture, même si ce n'est pas mon préféré.
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
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