Antoine Choplin
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés à partir de 1941
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Re: Antoine Choplin
L'impasse-
Mon premier livre de lui, il y a presque 10 ans. Un très beau livre, c'est vrai. J'avais aimé le style à la fois sobre et puissant de l'auteur qui parvient à nous faire ressentir toute la souffrance de cette ville dévastée, anéantie, où l'enlisement d'une trêve bien fragile permet à quelques-uns de trouver un exutoire à la barbarie qui les gangrène.
Mais au milieu du chaos, l'espoir. Il faut retrouver cette petite parcelle de vie dans les moindres recoins, réapprendre à vivre, chercher la part d'humanité et la force qui poussent les hommes à continuer.
Une lecture marquante qui m'a donné envie de poursuivre avec l'auteur
Mon premier livre de lui, il y a presque 10 ans. Un très beau livre, c'est vrai. J'avais aimé le style à la fois sobre et puissant de l'auteur qui parvient à nous faire ressentir toute la souffrance de cette ville dévastée, anéantie, où l'enlisement d'une trêve bien fragile permet à quelques-uns de trouver un exutoire à la barbarie qui les gangrène.
Ils étaient partout . En reconnaissance ,en surveillance ,dans les chars et les hélicoptères ,dans les bistrots . Les lois s'édictaient dans l'instant . La menace ,le forfait ,le crime s'étaient trouvé un allié parfait . L'impunité . Le sang rougissait les pierres sans que l'on comprenne pourquoi . Du reste ,avec cette mort de coin de rue ,insolente et facile ,la question ne se poserait bientôt plus .
Avant tout ,c'était cette perte là qu'il flairait ,Timour ,dans l'air de la cité meurtrie . Celle du sens et qui portait les consciences au seuil du vacillement . De la vie humaine ,l'élan s'était brisé .E lle ne serait désormais que de courte vue ,sans attention possible à autre chose qu'elle-même ,ici et maintenant .Elle irait son chemin à tâtons ,dans l'exiguïté des espaces vacants .
Mais au milieu du chaos, l'espoir. Il faut retrouver cette petite parcelle de vie dans les moindres recoins, réapprendre à vivre, chercher la part d'humanité et la force qui poussent les hommes à continuer.
Nous devons faire face , nous souvenir de la fragilité des choses ,de nos souffles.Et aussi voir combien ils sont précieux. Bien palper tout ça .Nous sommes assez forts tu sais. Notre facture d'homme est magnifique . Dans la pénombre, les pupilles s'agrandissent et si les yeux nous brûlent, il y a le secours des larmes "
Une lecture marquante qui m'a donné envie de poursuivre avec l'auteur

Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Antoine Choplin
Léger fracas du monde
Un livre qui porte en lui cette grâce particulière qui habite les romans de Choplin et que l'on retrouve dans ses personnages. Ici, Evariste est un (jeune?) homme pas comme les autres. Il parait en marge de ce monde, dans une bulle protectrice qu'il s'est forgée lui-même, entouré de ses pinceaux et de sa toile. Il a l'innocence de ceux qui gardent leur enfance en eux et vit dans un univers surrané où l'irruption inopinée d'un portable parait presque incongrue. Comme la plupart de ses rencontres avec ces femmes qu'il va croiser, toutes mystérieuses ou juste frôlées.
On ne peut qu'être charmé par le court récit d'Evariste, touchant dans sa candeur et sa maladresse, perdu dans un monde qu'il semble découvrir suite à un probable traumatisme que l'on devine plus loin. C'est au lecteur de se laisser porter, d'imaginer et reconstruire au travers de phrases incomplètes son cheminement et celui des personnages qu'ils croisent, chacun porteurs de blessures secrètes qu'il soulage de ses mots.
Il faut vraiment, pour apprécier pleinement ce livre, avoir gardé cette âme là. On l'a tous un peu quelque part au fond de nous qui ne demande qu'à s'éveiller. En ce sens, ce livre fait du bien comme le dit Kenavo. Mais l'énigme reste floue. Sa blessure se sera t'elle cicatrisée? Pourra t'il affronter le monde?
On suppose que oui, puisque cette image de la femme salvatrice, sans cesse reproduite sur la toile est sa dernière oeuvre et qu'elle s'évapore au fil des pages. Mais ces morceaux de vie et le mystère qui les entoure m'ont laissé sur ma faim. J'aurais aimé continuer le voyage, en apprendre plus. Et le fait que la vie se dérobe à chaque fois a fini par me lasser un peu.
Il n'empêche que, je reste convaincue qu' Antoine Choplin est quelqu'un de talentueux et que plonger dans un de ses romans est toujours un moment de bonheur! Il y a de très beaux moments d'amitié aussi entre Oleg ,"le lanceur de poids " rude et généreux et le jeune Timour qui nous laissent sur une note lumineuse à la fin du récit et nous montrent qu'au travers des pires atrocités le seul rempart à la barbarie reste parfois ce lien si intense. Un livre poignant.
Un livre qui porte en lui cette grâce particulière qui habite les romans de Choplin et que l'on retrouve dans ses personnages. Ici, Evariste est un (jeune?) homme pas comme les autres. Il parait en marge de ce monde, dans une bulle protectrice qu'il s'est forgée lui-même, entouré de ses pinceaux et de sa toile. Il a l'innocence de ceux qui gardent leur enfance en eux et vit dans un univers surrané où l'irruption inopinée d'un portable parait presque incongrue. Comme la plupart de ses rencontres avec ces femmes qu'il va croiser, toutes mystérieuses ou juste frôlées.
On ne peut qu'être charmé par le court récit d'Evariste, touchant dans sa candeur et sa maladresse, perdu dans un monde qu'il semble découvrir suite à un probable traumatisme que l'on devine plus loin. C'est au lecteur de se laisser porter, d'imaginer et reconstruire au travers de phrases incomplètes son cheminement et celui des personnages qu'ils croisent, chacun porteurs de blessures secrètes qu'il soulage de ses mots.
Il faut vraiment, pour apprécier pleinement ce livre, avoir gardé cette âme là. On l'a tous un peu quelque part au fond de nous qui ne demande qu'à s'éveiller. En ce sens, ce livre fait du bien comme le dit Kenavo. Mais l'énigme reste floue. Sa blessure se sera t'elle cicatrisée? Pourra t'il affronter le monde?
On suppose que oui, puisque cette image de la femme salvatrice, sans cesse reproduite sur la toile est sa dernière oeuvre et qu'elle s'évapore au fil des pages. Mais ces morceaux de vie et le mystère qui les entoure m'ont laissé sur ma faim. J'aurais aimé continuer le voyage, en apprendre plus. Et le fait que la vie se dérobe à chaque fois a fini par me lasser un peu.
Il n'empêche que, je reste convaincue qu' Antoine Choplin est quelqu'un de talentueux et que plonger dans un de ses romans est toujours un moment de bonheur! Il y a de très beaux moments d'amitié aussi entre Oleg ,"le lanceur de poids " rude et généreux et le jeune Timour qui nous laissent sur une note lumineuse à la fin du récit et nous montrent qu'au travers des pires atrocités le seul rempart à la barbarie reste parfois ce lien si intense. Un livre poignant.
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Antoine Choplin
-La nuit tombée-

Très belle couverture, sobre et classe comme souvent dans cette collection, merci pour le résumé Kena. Un livre qui se lit d'une traite, court et dense à la façon de Choplin. Ici encore peu de mots pour dire l'effroi, mais une sobriété de ton qui ajoute de la puissance au récit et à la désespérance des lieux. J'ai retrouvé cette grâce si particulière, mélange d'âpreté et d'humanité profonde, qui m'avait marquée dans son premier roman, l'Impasse. Dans des décors là aussi dévastés, dans le chaos ambiant et la maladie qui rode, l'auteur anime ses personnages d'une force qui les transcende. Ne pas baisser les bras, continuer la route coûte que coûte, dépasser l'horreur pour préserver le mince espoir symbolisé par cette porte que Gouri cherche à récupérer. C'est à la fois peu mais cela dit beaucoup. Une belle lecture encore, de celles qui ressortent de mes souvenirs. Et qui plaira surement à ceux qui aiment aussi un aspect théâtrale. A lire!

Très belle couverture, sobre et classe comme souvent dans cette collection, merci pour le résumé Kena. Un livre qui se lit d'une traite, court et dense à la façon de Choplin. Ici encore peu de mots pour dire l'effroi, mais une sobriété de ton qui ajoute de la puissance au récit et à la désespérance des lieux. J'ai retrouvé cette grâce si particulière, mélange d'âpreté et d'humanité profonde, qui m'avait marquée dans son premier roman, l'Impasse. Dans des décors là aussi dévastés, dans le chaos ambiant et la maladie qui rode, l'auteur anime ses personnages d'une force qui les transcende. Ne pas baisser les bras, continuer la route coûte que coûte, dépasser l'horreur pour préserver le mince espoir symbolisé par cette porte que Gouri cherche à récupérer. C'est à la fois peu mais cela dit beaucoup. Une belle lecture encore, de celles qui ressortent de mes souvenirs. Et qui plaira surement à ceux qui aiment aussi un aspect théâtrale. A lire!
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Antoine Choplin
Tu en parles bien Aériale, alors forcément il fait envie, les thèmes ont l'air assez denses....
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3081
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Antoine Choplin
Merci Dom! Oui, ce petit livre est très dense. C'est une écriture au cordeau, tout est contenu dans quelques lignes, mais beaucoup de puissance! Kena approuvera ;-)
L'impasse était mon premier, alors forcément il m'a marquée. Mais celui ci est peut-être encore meilleur? Il me fait un peu penser à l'écriture de Mingarelli, ses thèmes s'en rapprochent en tout cas...
L'impasse était mon premier, alors forcément il m'a marquée. Mais celui ci est peut-être encore meilleur? Il me fait un peu penser à l'écriture de Mingarelli, ses thèmes s'en rapprochent en tout cas...
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Antoine Choplin
certainementAeriale a écrit:Kena approuvera ;-)

je pense que le livre que ces deux ont écrit ensemble, L'incendie, devrait te plaireAeriale a écrit:Il me fait un peu penser à l'écriture de Mingarelli, ses thèmes s'en rapprochent en tout cas...
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George Gershwin
Re: Antoine Choplin
Kenavo a écrit:je pense que le livre que ces deux ont écrit ensemble, L'incendie, devrait te plaireAeriale a écrit:Il me fait un peu penser à l'écriture de Mingarelli, ses thèmes s'en rapprochent en tout cas...
Ah mais oui...Tu as raison Kenavo!
J"avais oublié leur roman en commun! J'ai encore dans ma PAL Apnées et Cour Nord. Je ne résiste pas à ces couvertures de La fosse aux ours...Je vais déjà les lire (En plus, ils sont très courts)
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Antoine Choplin

Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar
Une nouveauté d’Antoine Choplin ! Pas moyen de louper ce moment !!Présentation de l’éditeur
Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar ou comment un jeune cheminot de Trutnov (Tchécoslovaquie) croise sur son chemin Václav Havel, comment une amitié se noue entre les deux hommes entre parties d'échecs et bières partagées jusqu'au balcon du Château, place Venceslas, à Prague...
Le dernier roman d'Antoine Choplin, inspiré d'une histoire vraie, s'intéresse comme souvent aux humbles et montre comment, parfois, le destin les porte, les fait basculer du côté des justes et les fait participer, presque par hasard, à la grande Histoire...
Et quel beau matin j’ai eu… avec en prime des larmes à la fin, mais bon, ça c’est plutôt moi qui avait du mal pour quitter ‘mon héros’ Václav Havel…
J’ai fouillé l’internet pour trouver ce Tomas Kusar, Antoine Choplin a changé le nom de cet ami, impossible de mettre la main sur lui, j’ai même trouvé 'sa' photo de Václav sur le balcon du Château que Choplin décrit dans le livre, mais il n’y a pas de nom du photographe, du coup, il va rester (pour l’instant) Tomas Kusar qui n’existe que dans ce livre…
Raconté de son point de vue, c’est une histoire passionnante.
Lors d’une soirée de théâtre (c’est marrant, il s’agit de la même pièce que j’ai lu pour ouvrir le fil de Václav Havel), le jeune Tomas va donc faire la connaissance de Havel. Ce sera le destin qui va aider qu’ils vont se revoir et devenir ainsi de bons amis.
Si on connait la vie de Václav Havel, il est facile de se retrouver lors des certains points phares qu’Antoine Choplin a choisi de décrire plus en détail.
Mais bien qu’il y a ce personnage très engagé politiquement qui se trouve à côté de Tomas, c’est lui qui raconte et ainsi il va y avoir beaucoup de nature, d’arbres, de balades… et tout plein d’autres bonnes sensations de lecture.
Oh quel bonheur !

Concernant la couverture, je suis étonnée qu’une maison d’édition comme La Fosse aux ours pouvait se tromper en donnant crédit à Konstantin Kuznetsov pour cette image, mais en fait, il s’agit d’une couverture d’un livre qu’il a écrit, mais dont l’artiste est Ekaterina Zonnenshtral
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Re: Antoine Choplin

Partiellement nuageux
Je pense que je n’ai plus besoin de le préciser… j’adore Antoine Choplin.Présentation de l’éditeur
Ernesto est astronome dans le modeste observatoire de Quidico au Chili. Il étudie les nuages de Magellan, une galaxie naine. Il vit seul dans ce territoire mapuche avec son chat, Le Crabe et Walter un vieux télescope peu performant.
Lors d'un voyage à Santiago, dans l'espoir de trouver le financement pour une pièce (lame de Schmidt) de son télescope défectueux, Ernesto ne peut s'empêcher de visiter le musée de la Mémoire où une photo de Paulina, sa fiancée disparue durant la dictature de Pinochet le plonge dans un passé douloureux.
C'est dans ce même musée qu'il fait connaissance d’Ema qui porte elle aussi une histoire lourde.
Ils devront surmontés les blessures jamais cicatrisées de cette terrible période.
Et ainsi j’attends à chaque fois la parution d’un de ses livres.
Pas d’exception pour celui-ci, une fois de plus conquise et plus certaine que jamais de continuer avec cet auteur à part.
Il emporte son lecteur au Chili, pays qui porte encore le lourd fardeau de son passé.
Ernesto et Ema font partie de ceux qui sont de près ou de loin concerné par ce passé.
Il ne faut pas s’attendre à une lecture plombant, au contraire, l’auteur se permet cette fois-ci une histoire d’amour.
Et la façon dont il la raconte fait du bien.
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Re: Antoine Choplin
Merci de faire remonter le fil de l'auteur avec ce dernier roman.
J'ai toujours Apnées dans ma PAL depuis...J'y repenserai!
J'ai toujours Apnées dans ma PAL depuis...J'y repenserai!
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Antoine Choplin
un auteur qu'il fait bon de lire de temps en tempsAeriale a écrit:J'ai toujours Apnées dans ma PAL depuis...J'y repenserai!

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Re: Antoine Choplin

Je ne résiste pas à cette collection, ni à cet auteur. Un de plus dans ma PAL :p
(@Kenavo, tu l'as ce dernier, toi?)
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Antoine Choplin
Aeriale a écrit:(@Kenavo, tu l'as ce dernier, toi?)


si tu remontes 3 messages, tu retrouves mon commentaire

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Re: Antoine Choplin
kenavo a écrit:si tu remontes 3 messages, tu retrouves mon commentaire
Ah oui...

(J'ai pourtant vérifié avant, le pire. Ce doit être la chaleur qui liquéfie mon cerveau)
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Antoine Choplin
je compatisAeriale a écrit:Ce doit être la chaleur qui liquéfie mon cerveau

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