Michel Houellebecq
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Michel Houellebecq
Bio tirée de wikipediané Michel Thomas le 26 février 1956 à Saint Pierre, la Réunion, est un écrivain poète et essayiste français.
Il est révélé par les romans Extension du domaine de la lutte et, surtout, Les particules élémentaires qui le fait connaître d'un large public. Ce dernier roman, et son livre suivant Plateforme, sont considérés comme précurseurs dans la littérature française, notamment pour leur description de la misère affective et sexuelle de l'homme occidental dans les années 1990 et 2000. Avec La carte et le Territoire, Michel Houellebecq reçoit le Prix Goncourt en 2010 après avoir été plusieurs fois pressenti pour ce prix. Il est considéré comme un des plus grands auteurs contemporains en langue française. Son œuvre est traduite en plus de 40 langues.
En parallèle de ses activités littéraires, il est également lecteur de ses propres textes, réalisateur et acteur, s'illustrant notamment en 2014 dans deux films : L'Enlèvement de Michel Houellebecq et Near Death Experience.
...
Sérotonine
Mon premier Houellebecq. Comment dire? Je m'attendais à du trivial, il y en a, du provoc, il y en a aussi. Un côté forcément désabusé revenu de tout, avec une tendance à l'exagération et beaucoup de sexe. Bien sûr qu'il y a tout ça, et l'effet est assuré. On rit, on se dit qu'il va trop loin, qu'il joue à choquer le bourgeois, qu'il se met en scène et c'est sans doute vrai. Mais sous les excès du trublion cabotin déprimant et/ou agaçant, on peut aussi y voir beaucoup de choses, comme un appel à l'essentiel, aux valeurs morales perdues, et à l'amour surtout. Surprise, je le suis, et agréablement au final.
Son héros, plutôt l'anti de référence, a la quarantaine bien entamée, ses espoirs derrière et une forte dépression qui le taraude. Ingénieur agronome, il a une aisance financière qui lui permet de s'offrir une maîtresse, Yazu, aussi cupide que volage. Mais il s'en fiche. La lâcheté et le rejet de toute décision l'empêchent de la virer et prendre sa vie en main. Pour ne pas crouler, il se dope au Captorix, un petit comprimé blanc censé activer la sérotonine, hormone du bonheur, et "maintenir le désespoir à un niveau acceptable"
On suit Florent Claude (quel nom) dans ces errances, son retour au passé, au cours d'une fuite programmée qui le conduira à retrouver certains de ceux qui ont compté, parmi eux Aymeric, un aristo paysan en guerre contre la mondialisation. Ensemble ils seront confrontés à un mouvement social qui fait étrangement écho à celui des Gilets jaunes. Et toujours l'image de Camille, son amour gâché qui l'obsède et le retient comme une planche de salut, comme si c'était encore la seule vraie raison d'y croire.
C'est cynique, amer, parfois violent mais cela sonne juste et sincère, indéniablement. Derrière toutes ces extravagances désenchantées se lit le profond désarroi d'un homme blessé, fatigué, qui rêve encore à l'amour idéal face à l'inhumanité d'une société qu'il ne comprend plus parmi laquelle son héros ne trouve plus sa place et qui finit par écraser les plus purs. Une lecture qui frappe. Je le relirai, c'est certain!
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Michel Houellebecq
T'as mis une photo de lui d'il y a 12 000 ans !
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Michel Houellebecq
Les particules élémentaires
Nous suivons la vie triste et morne, voire désespérée de deux demi-frères, Michel et Bruno. Et en même temps quelques décennies de la civilisation occidentale, la notre, jusqu'à sa mort, provoquée par Michel, ou plutôt par elle-même.
C'est bref comme résumé, mais je ne vois pas ce que je pourrais dire d'autre sans rentrer pour le coup dans des détails finalement d'importance secondaire. Car l'intérêt de ce livre ne se situe pas réellement dans un récit romanesque. Je pense que l'ambition de Michel Houellebecq est d'avantage de faire un tableau, un constat d'une société, que de parler des individus.
Ce qui m'a frappé de prime abord dans ce livre, est l'écriture de l'auteur. Et ce fut une bonne surprise. Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi précis, classique dans la structure de la phrase et dans le vocabulaire utilisé. Et les constats qu'il fait sur la société, sur le monde dans lequel nous vivons sont en partie très justes, et peu d'auteurs les présentent sous cette façon. J'ai même trouvé cela plutôt enthousiasmant pendant un bon premier tiers du livre.
Ensuite l'inconsistance des personnages, qui sont plutôt censés illustrer les mouvements et le dysfonctionnement de la société qu'avoir de l'intérêt en eux-mêmes m'a un peu lassée. Ni Bruno ni Michel ne sont ni sympathiques, ni attachants, ni intéressants. Suivre les péripéties de l'existence de Bruno a commencé à franchement m'ennuyer au bout d'un moment. Et il y a quand même dans le livre pas mal de facilités. Cela dit, la fin est habilement construite, et plutôt surprenante.
Donc un bilan mitigé en ce qui me concerne. L'auteur a incontestablement du talent et des choses à dire, même si à mon avis ce livre n'est pas un chef-d'oeuvre, des choses pas vraiment convaincantes associées à des parties très réussies. La sociologie ou l'analyse de la société intéressent plus Houellebecq que les gens, ce qui est incontestablement une marque de notre monde, dans lequel on a parfois tendance à oublier qu'un individu peut échapper à des déterminismes sociaux, et que même une majorité de gens y échappent d'une façon ou d'une autre. Et du coup les individus n'en sont pas vraiment, plutôt des traductions de tendances lourdes de l'évolution de la société. Personnellement cela ne me satisfait pas réellement, mais je comprends en même temps que cela puisse séduire fortement, d'autant plus que je le répète l'auteur a du talent.
Nous suivons la vie triste et morne, voire désespérée de deux demi-frères, Michel et Bruno. Et en même temps quelques décennies de la civilisation occidentale, la notre, jusqu'à sa mort, provoquée par Michel, ou plutôt par elle-même.
C'est bref comme résumé, mais je ne vois pas ce que je pourrais dire d'autre sans rentrer pour le coup dans des détails finalement d'importance secondaire. Car l'intérêt de ce livre ne se situe pas réellement dans un récit romanesque. Je pense que l'ambition de Michel Houellebecq est d'avantage de faire un tableau, un constat d'une société, que de parler des individus.
Ce qui m'a frappé de prime abord dans ce livre, est l'écriture de l'auteur. Et ce fut une bonne surprise. Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi précis, classique dans la structure de la phrase et dans le vocabulaire utilisé. Et les constats qu'il fait sur la société, sur le monde dans lequel nous vivons sont en partie très justes, et peu d'auteurs les présentent sous cette façon. J'ai même trouvé cela plutôt enthousiasmant pendant un bon premier tiers du livre.
Ensuite l'inconsistance des personnages, qui sont plutôt censés illustrer les mouvements et le dysfonctionnement de la société qu'avoir de l'intérêt en eux-mêmes m'a un peu lassée. Ni Bruno ni Michel ne sont ni sympathiques, ni attachants, ni intéressants. Suivre les péripéties de l'existence de Bruno a commencé à franchement m'ennuyer au bout d'un moment. Et il y a quand même dans le livre pas mal de facilités. Cela dit, la fin est habilement construite, et plutôt surprenante.
Donc un bilan mitigé en ce qui me concerne. L'auteur a incontestablement du talent et des choses à dire, même si à mon avis ce livre n'est pas un chef-d'oeuvre, des choses pas vraiment convaincantes associées à des parties très réussies. La sociologie ou l'analyse de la société intéressent plus Houellebecq que les gens, ce qui est incontestablement une marque de notre monde, dans lequel on a parfois tendance à oublier qu'un individu peut échapper à des déterminismes sociaux, et que même une majorité de gens y échappent d'une façon ou d'une autre. Et du coup les individus n'en sont pas vraiment, plutôt des traductions de tendances lourdes de l'évolution de la société. Personnellement cela ne me satisfait pas réellement, mais je comprends en même temps que cela puisse séduire fortement, d'autant plus que je le répète l'auteur a du talent.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Michel Houellebecq
Peut-être quand la PAL aura un peu diminué alors
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4304
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Michel Houellebecq
je me demande pourquoi sa lecture ne me fait rien...elle traverse sans rien laisser...
Zelide- Messages : 58
Date d'inscription : 05/02/2019
Localisation : Est
Re: Michel Houellebecq
Sur Extension du domaine de la lutte :
Michel est un écrivain dont la présence est réconfortante, il nous suit dans notre quotidien, dans notre lutte au travail comme dans notre lutte pour trouver un(e) partenaire sexuelle et amoureux. ses romans, c'est avant tout une ambiance, certes dépressive, certes morose, mais qui colle tellement à notre quotidien. ce n'est pas uniquement sexuel, comme le dit Françoise Hardy dans l'émission chez Drucker, en présence de Michel, dans ses deux premiers romans on sent "une carence affective". c'est le manque d'amour que décrit Michel. le passage de la vache bretonne est très éloquent, car, de la même façon que La Fontaine prend des animaux pour décrire les humains, Michel prend une vache qui recherche la copulation pour décrire la misère sexuelle de la femme ; il ne la rabaisse pas, au contraire, il condescend, il compatit. aussi bien avec le sexe féminin qu'avec le sexe masculin. c'est en cela qu'il a un regard d'anthropologue : il étudie les interactions humaines comme un scientifique, comme la voix off dans les documentaires animaliers, sauf que l'animal là, c'est l'homme, et à cette différence qu'il est acteur du documentaire animalier, il est à la fois le sujet et le commentateur. de plus, on peut y voir une forme d'humour, tellement c'est pathétique. mais ce qui suinte le plus, et qui touche les français je pense, c'est l'aura de dépression : la vie professionnelle est une pute, personne presque n'aime son travail de toute façon, et sur le plan sentimental tout est échec. n'oublions pas que la France est un gros consommateur d'anti-dépresseurs. les français se reconnaissent dans la recherche vaine de partenaire. en 94, il écrivait dans Extension... : "je me sens comme une cuisse de poulet sous cellophane" décrivant un personnage essayant de se vendre sur le marché de la séduction. en 94. bien avant la réalité des sites de rencontre, où les individus sont comme en vitrine, comme des morceaux de viande, essayant de se vendre dans le supermarché de la séduction, du sexe et de l'amour sur Internet. c'est un visionnaire, d'anticipation sociale. il savait que la lutte serait pire encore dans les années à venir. pour exemple, une femme sur Tinder, en 1 heure de présence, elle obtient 200 sollicitations. un homme 1 ou 2. Michel avait décrit que le marché serait impitoyable, que la lutte s'étendrait. certains trouvent un partenaire de lit, conjugal, d'autres rament des dizaines d'années, d'autres abandonnent la lutte ; il y a deux tableaux : le professionnel et le sentimental / sexuel. certains gagnent sur les deux tableaux, d'autres 1 seul, d'autres aucun. c'est la jungle. en fait, ce qu'il constate, c'est la perte d'amour en Occident. en étant encore plus libre qu'avant, on a rendu les règles du jeu de la séduction encore plus violentes, sévères, impitoyables, sans coeur pour les laissés pour compte. pour Michel, la nature est hostile, et elle n'a rien de poétique. la séduction dans la société française est devenue comme une gigantesque discothèque, avec les perdants d'un côté et ceux qui dansent et concluent de l'autre. son regard se porte sur celles et ceux qui rentrent de discothèque seuls, après avoir tant désiré, tant zieuter de corps qui se trémoussent. tu l'as compris : il macère dans la frustration. il vit dans le déboire. et au fond, n'est-ce pas notre lot ? la publicité, le marketing : on nous vend l'amour (et les corps) à longueur de séries TV, alors qu'en réalité il est si rare, et se perd si vite..
Michel est un écrivain dont la présence est réconfortante, il nous suit dans notre quotidien, dans notre lutte au travail comme dans notre lutte pour trouver un(e) partenaire sexuelle et amoureux. ses romans, c'est avant tout une ambiance, certes dépressive, certes morose, mais qui colle tellement à notre quotidien. ce n'est pas uniquement sexuel, comme le dit Françoise Hardy dans l'émission chez Drucker, en présence de Michel, dans ses deux premiers romans on sent "une carence affective". c'est le manque d'amour que décrit Michel. le passage de la vache bretonne est très éloquent, car, de la même façon que La Fontaine prend des animaux pour décrire les humains, Michel prend une vache qui recherche la copulation pour décrire la misère sexuelle de la femme ; il ne la rabaisse pas, au contraire, il condescend, il compatit. aussi bien avec le sexe féminin qu'avec le sexe masculin. c'est en cela qu'il a un regard d'anthropologue : il étudie les interactions humaines comme un scientifique, comme la voix off dans les documentaires animaliers, sauf que l'animal là, c'est l'homme, et à cette différence qu'il est acteur du documentaire animalier, il est à la fois le sujet et le commentateur. de plus, on peut y voir une forme d'humour, tellement c'est pathétique. mais ce qui suinte le plus, et qui touche les français je pense, c'est l'aura de dépression : la vie professionnelle est une pute, personne presque n'aime son travail de toute façon, et sur le plan sentimental tout est échec. n'oublions pas que la France est un gros consommateur d'anti-dépresseurs. les français se reconnaissent dans la recherche vaine de partenaire. en 94, il écrivait dans Extension... : "je me sens comme une cuisse de poulet sous cellophane" décrivant un personnage essayant de se vendre sur le marché de la séduction. en 94. bien avant la réalité des sites de rencontre, où les individus sont comme en vitrine, comme des morceaux de viande, essayant de se vendre dans le supermarché de la séduction, du sexe et de l'amour sur Internet. c'est un visionnaire, d'anticipation sociale. il savait que la lutte serait pire encore dans les années à venir. pour exemple, une femme sur Tinder, en 1 heure de présence, elle obtient 200 sollicitations. un homme 1 ou 2. Michel avait décrit que le marché serait impitoyable, que la lutte s'étendrait. certains trouvent un partenaire de lit, conjugal, d'autres rament des dizaines d'années, d'autres abandonnent la lutte ; il y a deux tableaux : le professionnel et le sentimental / sexuel. certains gagnent sur les deux tableaux, d'autres 1 seul, d'autres aucun. c'est la jungle. en fait, ce qu'il constate, c'est la perte d'amour en Occident. en étant encore plus libre qu'avant, on a rendu les règles du jeu de la séduction encore plus violentes, sévères, impitoyables, sans coeur pour les laissés pour compte. pour Michel, la nature est hostile, et elle n'a rien de poétique. la séduction dans la société française est devenue comme une gigantesque discothèque, avec les perdants d'un côté et ceux qui dansent et concluent de l'autre. son regard se porte sur celles et ceux qui rentrent de discothèque seuls, après avoir tant désiré, tant zieuter de corps qui se trémoussent. tu l'as compris : il macère dans la frustration. il vit dans le déboire. et au fond, n'est-ce pas notre lot ? la publicité, le marketing : on nous vend l'amour (et les corps) à longueur de séries TV, alors qu'en réalité il est si rare, et se perd si vite..
Re: Michel Houellebecq
c'est normal que quand je me rends dans "Liste des auteurs chroniqués sur le forum", à la lettre H, je ne trouve pas Houellebecq ? alors qu'il se trouve bel et bien dans la section auteur français nés après 1941..
Nightingale- Messages : 2807
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Michel Houellebecq
pourquoi Michel n'est toujours pas listé dans la liste des auteurs chroniqués sur le forum ? ça fait des mois que je l'ai signalé ! !
Re: Michel Houellebecq
Casus Belli a écrit:pourquoi Michel n'est toujours pas listé dans la liste des auteurs chroniqués sur le forum ? ça fait des mois que je l'ai signalé ! !
C'est fait !!
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3618
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Michel Houellebecq
Casus Belli a écrit:pourquoi Michel n'est toujours pas listé dans la liste des auteurs chroniqués sur le forum ? ça fait des mois que je l'ai signalé ! !
Hey !
C'est du bénévolat et pris sur du temps libre de faire les bricoles de forum. Alors pas toujours le bon moment, puis l'oubli.
C'est bien de dire quand quelque chose n'a pas été fait, mais doucement.
Belliqueux ! Ce n'était ni contre toi ni contre Mikélou.
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Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Michel Houellebecq
Merci aux gentilles bénévoles !Queenie a écrit:Casus Belli a écrit:pourquoi Michel n'est toujours pas listé dans la liste des auteurs chroniqués sur le forum ? ça fait des mois que je l'ai signalé ! !
Hey !
C'est du bénévolat et pris sur du temps libre de faire les bricoles de forum. Alors pas toujours le bon moment, puis l'oubli.
C'est bien de dire quand quelque chose n'a pas été fait, mais doucement.
Belliqueux ! Ce n'était ni contre toi ni contre Mikélou.
J'ai récupéré Soumission dans une Boîte à livres, je vais tenter !
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Liseron- Messages : 4304
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Michel Houellebecq
Et voilà, c'est fait, j'ai lu mon premier Houellebecq...et le moins qu'on puisse dire c'est que je ne vais pas en devenir une grande fan !
Je n'accroche pas vraiment à ce regard désabusé sur la société, à cette espèce d'autodérision, à ces descriptions de rapports sexuels assez crues...Franchement, ça ne me fait pas rêver...
Alors oui, ça se lit facilement, c'est parfois drôle et l'auteur peut se targuer d'être un sacré visionnaire ! Car plus qu'un roman, on tient là une fable politique : après l'explosion des partis politiques traditionnels (on se croirait en 2019 !), c'est un musulman qui gagne les élections présidentielles. Notre héros, François, un professeur à la Sorbonne d'une quarantaine d'années tristounet et désabusé, doit choisir, se convertir ou prendre une retraite anticipée...Il choisit la retraite, fort généreuse.
Les débuts du nouveau gouvernement se passent bien, de nouvelles lois sont adoptées dans une espèce d’indifférence générale, les professeurs qui se sont convertis profitent de la situation, sont royalement logés et deviennent entre autres polygames ! Et si finalement, ce n'était pas la voie à suivre ? Le directeur de l'Université demande à rencontrer François, il veut essayer de le faire changer d'avis...Va-t-il se soumettre comme tant d'autres ?
A vrai dire, c'est cette dernière partie du livre qui m'a fait le plus sourire, pour le reste, je n'en ai déjà plus beaucoup de souvenir...
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4304
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Michel Houellebecq
Merci Liseron pour ton commentaire!
Je sais que cela coûte plus quand on n’a pas trop accroché, mais cela apporte toujours un éclairage
C’est vrai que sa vision désabusée peut décourager, voire agacer, et j'hésite toujours pour celui ci. Mais je pense que je le relirai tôt ou tard.
J’ai encore La possibilité d'une île dans la bibliothèque. A suivre ;-)
Je sais que cela coûte plus quand on n’a pas trop accroché, mais cela apporte toujours un éclairage
C’est vrai que sa vision désabusée peut décourager, voire agacer, et j'hésite toujours pour celui ci. Mais je pense que je le relirai tôt ou tard.
J’ai encore La possibilité d'une île dans la bibliothèque. A suivre ;-)
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
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