Vladimir Balla
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Vladimir Balla
Vladimir Balla (1697- )
Né le 8 mai 1967 à Nové Zásesmky en Slovaquie, Vladimir Balla, qui ne signe ses livres que par son nom, Balla, vit dans dans sa ville natale, où il est fonctionnaire, à l’agence pour l’emploi locale. En 1996, il a reçu le prix Ivan Krasko pour son premier recueil de nouvelles, Leptokaria. Depuis, d'autres récompenses importantes ont mis à l'honneur sa production dans son pays.
Il est régulièrement traduit, en polonais, tchèque, slovène, hongrois. Au nom du père a aussi eu droit à une traduction en anglais et en français (pour la première fois).
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Vladimir Balla
Au nom du père
J'ai eu, il y a quelque temps, l'occasion de découvrir quelques nouvelles de cet auteur, qui sans m'avoir complètement convaincue, ont tout de même laissé une trace : un univers quelque peu absurde, à la limite de l'inquiétant, avec un pas de côté pour sortir du réel. Je me suis donc de nouveau laissée tenter lorsque j'ai croisé ce court roman sur la table de nouveautés de ma librairie, d'autant plus volontiers que les traductions d'auteurs slovaques ne sont pas légion.
Le livre se présente sous la forme d'un monologue, celui d'un vieil homme, qui d'une certaine façon fait le bilan de sa vie, et évoque progressivement, en les noyant dans de nombreuses digressions, les événements essentiels de son existence. Une petite existence banale voire sordide, avec le départ des relations difficiles avec un père qui ne semblait avoir rien de tendre. La suite, service militaire, construction d'une maison, mariage, enfants, divorce … tout cela n'a vraiment rien sortant de l'ordinaire. La seule marque distinctive du personnage est la façon dont il raconte tout cela, cynique, noire, outrancière ; tous ceux dont il a croisé la route sont mis en cause, épinglés, ridiculisés. Il nous raconte également, presque avec une sorte de candeur, tellement il ne donne pas l'impression de se sentir le moins du monde coupable, ses propres agissements, qui semblent marqués par un immense égoïsme et une totale incapacité à s'intéresser à ce qu'éprouve l'autre. Cette vie si quelconque finit presque par en devenir épique de par ce ton adopté, et aussi de par certains éléments particulièrement cruels, dont son attitude pourrait être la cause, ou une des causes, comme la folie progressive de sa femme. Sans oublier une petite touche de surnaturel qui surgit aussi, peut-être comme une manière de fuir le réel. le lecteur finit par se demander si le livre est drôle ou tragique, si l'ironie cynique ne cache pas une souffrance, si le personnage est un monstre ou une victime qui choisit l'apparence du monstre pour ne pas sombrer complètement.
Je suis un peu partagée suite à cette lecture. Il y a une écriture, un ton, cela est même drôle parfois, dans cette outrance assumée. Mais je n'ai adhéré complètement, après quelques pages que j'ai trouvées plutôt drôles et réussies, d'autres malgré tout touchantes, j'ai eu un peu de mal à ne pas trouver dans le livre quelque chose d'un peu gratuit, comme une démonstration. Mais j'ai tendance à être un peu hermétique à une sorte d'humour absurde et surréaliste, et je peux être passée à côté.
J'ai eu, il y a quelque temps, l'occasion de découvrir quelques nouvelles de cet auteur, qui sans m'avoir complètement convaincue, ont tout de même laissé une trace : un univers quelque peu absurde, à la limite de l'inquiétant, avec un pas de côté pour sortir du réel. Je me suis donc de nouveau laissée tenter lorsque j'ai croisé ce court roman sur la table de nouveautés de ma librairie, d'autant plus volontiers que les traductions d'auteurs slovaques ne sont pas légion.
Le livre se présente sous la forme d'un monologue, celui d'un vieil homme, qui d'une certaine façon fait le bilan de sa vie, et évoque progressivement, en les noyant dans de nombreuses digressions, les événements essentiels de son existence. Une petite existence banale voire sordide, avec le départ des relations difficiles avec un père qui ne semblait avoir rien de tendre. La suite, service militaire, construction d'une maison, mariage, enfants, divorce … tout cela n'a vraiment rien sortant de l'ordinaire. La seule marque distinctive du personnage est la façon dont il raconte tout cela, cynique, noire, outrancière ; tous ceux dont il a croisé la route sont mis en cause, épinglés, ridiculisés. Il nous raconte également, presque avec une sorte de candeur, tellement il ne donne pas l'impression de se sentir le moins du monde coupable, ses propres agissements, qui semblent marqués par un immense égoïsme et une totale incapacité à s'intéresser à ce qu'éprouve l'autre. Cette vie si quelconque finit presque par en devenir épique de par ce ton adopté, et aussi de par certains éléments particulièrement cruels, dont son attitude pourrait être la cause, ou une des causes, comme la folie progressive de sa femme. Sans oublier une petite touche de surnaturel qui surgit aussi, peut-être comme une manière de fuir le réel. le lecteur finit par se demander si le livre est drôle ou tragique, si l'ironie cynique ne cache pas une souffrance, si le personnage est un monstre ou une victime qui choisit l'apparence du monstre pour ne pas sombrer complètement.
Je suis un peu partagée suite à cette lecture. Il y a une écriture, un ton, cela est même drôle parfois, dans cette outrance assumée. Mais je n'ai adhéré complètement, après quelques pages que j'ai trouvées plutôt drôles et réussies, d'autres malgré tout touchantes, j'ai eu un peu de mal à ne pas trouver dans le livre quelque chose d'un peu gratuit, comme une démonstration. Mais j'ai tendance à être un peu hermétique à une sorte d'humour absurde et surréaliste, et je peux être passée à côté.
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