Edward St Aubyn
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Edward St Aubyn
Edward St Aubyn
Edward St Aubyn est né en 1960 à Londres. Il est l’auteur de la série des « Melrose », adaptée à la télévision, ainsi que de deux autres romans. Finaliste du Booker Prize en 2006, lauréat du Prix Femina Etranger en 2007, il est un des auteurs anglais le plus en vue à l'heure actuelle.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Edward St Aubyn
Peu importe
Un été dans le sud de la France : la famille Melrose s'est installée dans la maison qui appartient à l'épouse américaine, Eleanor. Mais celui qui mène tout le monde à la baguette, est son époux britannique, David. Dominer et faire souffrir les autres semble être son seul plaisir. Eleanor l'a appris à ses dépens, elle est devenue une sorte d'épave, en permanence sous l'emprise de l'alcool, qui lui permet de supporter tant bien que mal son existence. David tient également sous sa coupe ses amis, tous les nouveaux venus s'affrontent à sa volonté et à son désir de les asservir et de les humilier, comme le découvre Bridget, la nouvelle petite amie de Nicholas, un familier de David. Et surtout David s'attaque à son jeune fils de cinq ans, Patrick, qu'il est temps d'aguerrir à la dureté de la vie, proclame David.
Un livre court et percutant, brillant, entre les saillies mordante de ses personnages, imbus d'eux-mêmes, égoïstes, complètement creux sous leur vernis de culture et de suffisance, et les souffrances des victimes, qui n'ont pas vraiment les moyens de fuir leurs bourreaux. C'est très cruel, en même temps que drôle, même si on devine que le rire a un peu le goût amer d'une défaite, le livre étant présenté comme une auto-biographie. David est un monstre, aussi intelligent qu'impitoyable, et sa petite cour de gens qu'il tient sous sa coupe, est veule et inconsistante à souhait. le paraître, le désir de faire partie d'une « élite » amène les gens à accepter les pires sévices, et en être les complices, en ayant surtout le soucis de garder les apparences.
Un bon roman.
Un été dans le sud de la France : la famille Melrose s'est installée dans la maison qui appartient à l'épouse américaine, Eleanor. Mais celui qui mène tout le monde à la baguette, est son époux britannique, David. Dominer et faire souffrir les autres semble être son seul plaisir. Eleanor l'a appris à ses dépens, elle est devenue une sorte d'épave, en permanence sous l'emprise de l'alcool, qui lui permet de supporter tant bien que mal son existence. David tient également sous sa coupe ses amis, tous les nouveaux venus s'affrontent à sa volonté et à son désir de les asservir et de les humilier, comme le découvre Bridget, la nouvelle petite amie de Nicholas, un familier de David. Et surtout David s'attaque à son jeune fils de cinq ans, Patrick, qu'il est temps d'aguerrir à la dureté de la vie, proclame David.
Un livre court et percutant, brillant, entre les saillies mordante de ses personnages, imbus d'eux-mêmes, égoïstes, complètement creux sous leur vernis de culture et de suffisance, et les souffrances des victimes, qui n'ont pas vraiment les moyens de fuir leurs bourreaux. C'est très cruel, en même temps que drôle, même si on devine que le rire a un peu le goût amer d'une défaite, le livre étant présenté comme une auto-biographie. David est un monstre, aussi intelligent qu'impitoyable, et sa petite cour de gens qu'il tient sous sa coupe, est veule et inconsistante à souhait. le paraître, le désir de faire partie d'une « élite » amène les gens à accepter les pires sévices, et en être les complices, en ayant surtout le soucis de garder les apparences.
Un bon roman.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Edward St Aubyn
je confirme, un beau roman... malheureusement ma lecture date de trop, trop longtemps pour en parler encore plus en detail
mais je me rappelle que j'avais ensuite entamé le deuxième volet (dans le temps, il s'agissait d'une trilogie, mais j'ai vue qu'il a entretemps écrit d'autres) et cela parlait trop (beaucoup trop) de drogues, je l'ai mis de côté et finalement plus repris cet auteur du tout...
mais je me rappelle que j'avais ensuite entamé le deuxième volet (dans le temps, il s'agissait d'une trilogie, mais j'ai vue qu'il a entretemps écrit d'autres) et cela parlait trop (beaucoup trop) de drogues, je l'ai mis de côté et finalement plus repris cet auteur du tout...
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George Gershwin
Re: Edward St Aubyn
Je me suis lancée dans la trilogie, et j'ai fini le deuxième, je partage assez ton avis, le commentaire est à venir...
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Edward St Aubyn
Mauvaise nouvelle
Il s'agit du deuxième tome de la trilogie Patrick Melrose. Après le premier volume, dans lequel un Patrick de cinq ans subissait les violences et cruautés de son père, nous le découvrons à 22 ans, venu à New York après le décès de David Melrose, chercher ses cendres. Il ne lui a pas pardonné, et il est devenu complètement dépendant de drogues diverses. Son principal soucis consiste d'ailleurs à s'en procurer suffisamment ; il est en permanence dans un état second, entre manque et défonce. Il croise quelques amis de son père, qui font l'éloge du défunt, ce qui est de circonstance, mais qui ne fait pas tellement plaisir à son fils. Il essaie bien de séduire quelques filles qu'il croise, sans grand succès, et dépense avec délectation beaucoup trop d'argent.
J'ai moins accroché à ce second volume, et je me suis quelque peu perdue dans les états seconds de Patrick, entre délires et fantasmes. Il y a tout de même quelques moments drôles, en particulier avec la cassette contenant les cendres de Davide, objet encombrant, traité sans égards, et risquant d'être au final oublié. Aussi quelques pages hilarantes consacrée à un voisin de siège dans l'avion. Patrick développe un sens de l'humour qui lui sert de viatique. Mais le livre est à mon sens moins percutant et touchant que le premier tome.
Il me reste à voir comment Edward St Aubin conclut sa trilogie dans le troisième volume.
Il s'agit du deuxième tome de la trilogie Patrick Melrose. Après le premier volume, dans lequel un Patrick de cinq ans subissait les violences et cruautés de son père, nous le découvrons à 22 ans, venu à New York après le décès de David Melrose, chercher ses cendres. Il ne lui a pas pardonné, et il est devenu complètement dépendant de drogues diverses. Son principal soucis consiste d'ailleurs à s'en procurer suffisamment ; il est en permanence dans un état second, entre manque et défonce. Il croise quelques amis de son père, qui font l'éloge du défunt, ce qui est de circonstance, mais qui ne fait pas tellement plaisir à son fils. Il essaie bien de séduire quelques filles qu'il croise, sans grand succès, et dépense avec délectation beaucoup trop d'argent.
J'ai moins accroché à ce second volume, et je me suis quelque peu perdue dans les états seconds de Patrick, entre délires et fantasmes. Il y a tout de même quelques moments drôles, en particulier avec la cassette contenant les cendres de Davide, objet encombrant, traité sans égards, et risquant d'être au final oublié. Aussi quelques pages hilarantes consacrée à un voisin de siège dans l'avion. Patrick développe un sens de l'humour qui lui sert de viatique. Mais le livre est à mon sens moins percutant et touchant que le premier tome.
Il me reste à voir comment Edward St Aubin conclut sa trilogie dans le troisième volume.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Edward St Aubyn
Après tout
Il s'agit du troisième volume de la trilogie de Patrick Melrose, celui qui conclut le cycle. Patrick a maintenant 30 ans. Il a réussi à sortir de la drogue, il songe à une activité professionnelle, sans être encore passé à l'action. Chaque roman de la série possède une sorte d'unité d'action, et de temps, voire de lieu. Ici l'action s'articule autour d'une fête d'anniversaire dans le beau monde, vers laquelle convergent de nombreux personnages, dont bien sûr Patrick. Sonny, l'homme dont on fête l'anniversaire est marié à Bridget, la jeune femme qui faisait son entrée dans la bonne société dans le premier tome, et qui n'avait pas réussi à se sauver à l'époque. Nous retrouvons d'ailleurs de nombreux personnages présents dans les deux premiers volumes dans la conclusion finale. le livre est une satire féroce et très drôle du monde de ces privilégiés, imbus d'eux-mêmes, persuadés de leur importance et de leur légitimité. Patrick, d'une certaine façon, tourne une page, en évoquant à son ami Johnny, la façon dont son père a abusé de lui. Bridget aussi trouvera les raisons et les ressources pour sortir d'un monde qui l'étouffe.
Une conclusion réussie pour cette trilogie romanesque. le choix de l'auteur est de concentrer les livres sur une brève période, pendant laquelle les personnages et les enjeux sont posés. Sans qu'il ne se passe grand-chose, des rencontres, des conversations, des petits événements, chaque roman expose une situation et dessine des perspectives, qui restent ouvertes. le premier roman se terminait de façon sombre, le deuxième était une sorte de descente aux enfers, et le troisième entrouvre une porte, permet une sorte d'espérance. Mais il s'agit bien plus de suggérer que d'asséner, encore moins de faire la morale. le second degré et l'humour sont toujours présents, allégeant un récit qui aurait pu sombrer dans le pathos ou dans la noirceur.
Une très bonne découverte.
Il s'agit du troisième volume de la trilogie de Patrick Melrose, celui qui conclut le cycle. Patrick a maintenant 30 ans. Il a réussi à sortir de la drogue, il songe à une activité professionnelle, sans être encore passé à l'action. Chaque roman de la série possède une sorte d'unité d'action, et de temps, voire de lieu. Ici l'action s'articule autour d'une fête d'anniversaire dans le beau monde, vers laquelle convergent de nombreux personnages, dont bien sûr Patrick. Sonny, l'homme dont on fête l'anniversaire est marié à Bridget, la jeune femme qui faisait son entrée dans la bonne société dans le premier tome, et qui n'avait pas réussi à se sauver à l'époque. Nous retrouvons d'ailleurs de nombreux personnages présents dans les deux premiers volumes dans la conclusion finale. le livre est une satire féroce et très drôle du monde de ces privilégiés, imbus d'eux-mêmes, persuadés de leur importance et de leur légitimité. Patrick, d'une certaine façon, tourne une page, en évoquant à son ami Johnny, la façon dont son père a abusé de lui. Bridget aussi trouvera les raisons et les ressources pour sortir d'un monde qui l'étouffe.
Une conclusion réussie pour cette trilogie romanesque. le choix de l'auteur est de concentrer les livres sur une brève période, pendant laquelle les personnages et les enjeux sont posés. Sans qu'il ne se passe grand-chose, des rencontres, des conversations, des petits événements, chaque roman expose une situation et dessine des perspectives, qui restent ouvertes. le premier roman se terminait de façon sombre, le deuxième était une sorte de descente aux enfers, et le troisième entrouvre une porte, permet une sorte d'espérance. Mais il s'agit bien plus de suggérer que d'asséner, encore moins de faire la morale. le second degré et l'humour sont toujours présents, allégeant un récit qui aurait pu sombrer dans le pathos ou dans la noirceur.
Une très bonne découverte.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Edward St Aubyn
après que tu as ouvert ce fil, j'avais un peu recherché et trouvé que la trilogie s'est entretemps agrandi
si tu veux, le personage de Patrick Melrose se retrouve dans Mother's Milk (Le Goût de la mère) et At Last (Enfin)
c'est aussi ce Le Goût de la mère qui a eu le Prix Femina étranger
si tu veux, le personage de Patrick Melrose se retrouve dans Mother's Milk (Le Goût de la mère) et At Last (Enfin)
c'est aussi ce Le Goût de la mère qui a eu le Prix Femina étranger
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George Gershwin
Re: Edward St Aubyn
Mais la trilogie en tant que telle garde une grande cohérence en tant qu'ensemble.
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Arabella- Messages : 4799
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