Jean Giono
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés entre 1871 et 1940
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Jean Giono
30/03/1895 (Manosque) - 9/10/1970 (Manosque)
Un grand nombre de ses ouvrages ont pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions de la Grèce antique, son œuvre romanesque dépeint la condition de l'homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques et possède une portée universelle.
Fils unique d'artisans-commerçants, il abandonne ses études avant le bac pour rapporter de l'argent au foyer en difficulté, et travaille pour une banque. Grand lecteur, il a une prédilection pour l'Antiquité Grecque et Latine.
En 1914, il rencontre Élise Maurin. Il l'épousera en 1920, et iels auront deux filles : Aline (25/10/1926) et Sylvie (11/08/1934). Toutes deux écrivaines.
Traumatisé par la première guerre mondiale, les massacres, la barbarie, où il verra mourir de nombreux amis, commotionné, gazé, il reviendra du front pacifiste convaincu.
Il publie son premier livre, Colline en 1929, qui reçoit un bel accueil du public.
En 1929, au chômage après la liquidation de sa banque, il décide de se consacrer exclusivement à l'écriture.
1935, Que ma joie demeure, connaît un grand succès (notamment auprès des jeunes lecteurs)
Seconde guerre mondiale : pacifiste, il est d'abord arrêté, puis relâché par un non-lieu, et exempté de ses devoirs militaires.
Ayant acheté deux fermes en 1939, il est autonome, accueille les gens de passage, et continue à écrire. En désaccord avec le Comité National des Écrivains (un groupe d'auteurs résistants), du coup, il se rapproche des occupants. Il collabore à des journaux et une radio nazis. Et s'enrichit.
À la Libération, en sepstembre 1944, il est emprisonné. Libéré en janvier 1945, sans inculpation, il est interdit de publication.
Une des phrases terribles qu'il a écrite à l'époque "Je préfère être un Allemand vivant qu'un Français mort".
En 1947, ses publications sont autorisées. Sort alors Un roi sans divertissement.
Commence à être révélé les actes altruistes de Giono, qui aurait accueillit et caché de nombreux résistants pendant la guerre.
Des positions ambivalentes, qui montre vraisemblablement plus un désir ardent de paix, de tranquillité, un certain égoïsme et un brin de manque d'empathie, qui le mène à ne pas vouloir se mêler des affaires de conflit - même si cela veut dire nier le meurtre de milliers de gens, avoir des propos brutaux.
Au fil des publications, et notamment après Le Hussard sur le toit en 1951, Giono trouvera la reconnaissance, et sera considéré comme un des plus grands écrivains français
En 1954, il intègre l'Académie Goncourt.
En 1961, il préside au festival de Cannes (en 1960, il a réalisé Crésus).
Pendant la guerre d'Algérie, il milite pour l'objection de conscience.
Il meurt d'une crise cardiaque le 9 octobre 1970, alors que vient de paraitre son dernier roman L'Iris de Suse.
Ami des écrivains Pierre Magnan, Lucien Jacques, André Gide et Jean Guéhenno, et des peintres Eugène Martel, Georges Gimel et Serge Fiorio, qui est son cousin issu de germain, il reste néanmoins en marge de tous les courants littéraires de son temps.
(Source : wiki)
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7153
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Un roi sans divertissement
Un roi sans divertissement (1947)
Je n'ai jamais lu Giono.
J'ai vu il y a fooort longtemps l'adaptation d'Un Hussard sur le toit, lequel, jeune, j'avais regardé d'un œil torve.
Et là, pour la découverte facile et divertissante, j'ai écouté l'adaptation en feuilleton d'Un roi sans divertissement, sur France Culture
Petit clic ici
Et cette histoire m'a embarquée, le feuilleton est hyper bien fait, on entend le texte, et l'atmosphère est incroyablement palpable.
Un côté thriller psychologique : avec des disparitions mystérieuses, du sang sur la neige (qui obsèdera Langlois), des ossements et un corps retrouvés dans l'emberlificotement d'un vieil et magnifique Hêtre, la vie de ce village, avec des personnages aux caractères bien trempés, rugueux et doux. Les commérages, et la capacité à "se laisser tranquille".
Le personnage de Langlois, fort, complexe, blessé, qui voudrait comprendre le monde, qui comprend surtout qu'il n'y a pas de monstre, mais des hommes. de la violence en chacun.
Les descriptions parfaites de la nature, des vieilles pierres, de la neige, de la forêt.
J'ai vraiment beaucoup aimé.
Je n'ai jamais lu Giono.
J'ai vu il y a fooort longtemps l'adaptation d'Un Hussard sur le toit, lequel, jeune, j'avais regardé d'un œil torve.
Et là, pour la découverte facile et divertissante, j'ai écouté l'adaptation en feuilleton d'Un roi sans divertissement, sur France Culture
Petit clic ici
Et cette histoire m'a embarquée, le feuilleton est hyper bien fait, on entend le texte, et l'atmosphère est incroyablement palpable.
Un côté thriller psychologique : avec des disparitions mystérieuses, du sang sur la neige (qui obsèdera Langlois), des ossements et un corps retrouvés dans l'emberlificotement d'un vieil et magnifique Hêtre, la vie de ce village, avec des personnages aux caractères bien trempés, rugueux et doux. Les commérages, et la capacité à "se laisser tranquille".
Le personnage de Langlois, fort, complexe, blessé, qui voudrait comprendre le monde, qui comprend surtout qu'il n'y a pas de monstre, mais des hommes. de la violence en chacun.
Les descriptions parfaites de la nature, des vieilles pierres, de la neige, de la forêt.
J'ai vraiment beaucoup aimé.
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Queenie- Messages : 7153
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Re: Jean Giono
J'ai de très vieux et bons souvenirs de Giono, ça devrait me plaire, merci !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
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Re: Jean Giono
Je ne l'ai jamais lu!
Pas certaine qu'il soit pour moi, mais si @Queenie a aimé, tout espoir m'est permis.
J'ai commencé à écouter le lien. Ca semble chouette!
Pas certaine qu'il soit pour moi, mais si @Queenie a aimé, tout espoir m'est permis.
J'ai commencé à écouter le lien. Ca semble chouette!
Aeriale- Messages : 11937
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jean Giono
J'ai un très mauvais souvenir de ma lecture de Un hussard sur le toit. Je vais écouter pour peut-être changer d'avis. Merci @Queenie.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jean Giono
je connais cet auteur surtout à travers la version illustrée par Quint Buchholz de L’homme qui plantait des arbres
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Jean Giono
J'ai vraiment été bluffé par cette adaptation d'Un roi sans divertissement, est-ce que ça m'aurait autant plu à la lecture ? Je ne sais pas. Mais on entend quand même bien le texte.
Vous me direz si vous tentez l'expérience (je trouve qu'on est happé dès le premier chapitre)
Vous me direz si vous tentez l'expérience (je trouve qu'on est happé dès le premier chapitre)
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Queenie- Messages : 7153
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Jean Giono
Un roi sans divertissement
Cela m’a pris un peu plus de temps, mais je reviens sur ce fil.4ème de couverture
«Le livre est parti parfaitement au hasard, sans aucun personnage. Le personnage était l'Arbre, le Hêtre. Le départ, brusquement, c'est la découverte d'un crime, d'un cadavre qui se trouva dans les branches de cet arbre. Il y a eu d'abord l'Arbre, puis la victime, nous avons commencé par un être inanimé, suivi d'un cadavre, le cadavre a suscité l'assassin tout simplement, et après, l'assassin a suscité le justicier. C'était le roman du justicier que j'ai écrit. C'était celui-là que je voulais écrire, mais en partant d'un arbre qui n'avait rien à faire dans l'histoire.»
Jean Giono
J’ai aussi bien lu le roman qu’écouté cette sublime adaptation. Merci à Queenie d’en avoir parlé. J’adore ce genre de « littérature pour les oreilles ».
Il n’y a aucun doute, sans ce fil je n’aurais pas franchi le pas de découvrir ce roman. Il se situe en dehors de mes habitudes de lecture. Mais c’est bien de franchir parfois certaines frontières.
À partir des premières pages, j’étais tellement happée par cette histoire. Au début il y a plusieurs meurtres et la chasse pour retrouver le coupable.
Le moment que ce « justicier », comme Giono l’appelle lui-même, entre en scène, on sait que c’est lui qu’on va suivre pour le reste du roman.
Langlois est un personnage singulier, mystérieux et fascinant.
Il va faire partie des créations littéraires que je ne vais plus oublier.
Un texte fort qui m’a fasciné du début à la fin.
Écouter par la suite l’adaptation était un régal, comme c’est bien fait !
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George Gershwin
Re: Jean Giono
Je vais écouter l'adaptation. J'aimais bien Giono, sans en être folle, j'avais lu : Un de Baumugnes, Le Grand Troupeau, et Le Hussard Sur le Toit et aussi.... surprise, Un Roi Sans Divertissement dont je n'avais aucun souvenir . La relecture s'impose !!
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3627
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Jean Giono
De Giono, j'ai lu avec plaisir Un de Baumugnes et Regain, qui sont parmi ses premiers romans. Une écriture qui se rapproche beaucoup de la veine de Ramuz.
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2814
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
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