Un poème en passant
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Re: Un poème en passant

William Carlos Williams, The Red Wheelbarrow dans 16 Words
Texte original
so much depends
upon
a red wheel
barrow
glazed with rain
water
beside the white
chickens
Traduction de William King
Tant de choses dépendent
au fond, d'une brouette rouge, vernie de gouttes de pluie, à côté des poulets blancs.
source
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George Gershwin
Re: Un poème en passant
Philippe Nessmann cite ce poème dans l’album Te souviens-tu, Marianne ?

Charlotte Solomon
Marianne Cohn
Je trahirai demain, 1943
Je trahirai demain pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, arrachez-moi les ongles,
Je ne trahirai pas.
Vous ne savez pas le bout de mon courage.
Moi je sais.
Vous êtes cinq mains dures avec des bagues.
Vous avez aux pieds des chaussures
Avec des clous.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui,
Demain.
Il me faut la nuit pour me résoudre,
Il ne faut pas moins d’une nuit
Pour renier, pour abjurer, pour trahir.
Pour renier mes amis,
Pour abjurer le pain et le vin,
Pour trahir la vie,
Pour mourir.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui.
La lime est sous le carreau,
La lime n’est pas pour le barreau,
La lime n’est pas pour le bourreau,
La lime est pour mon poignet.
Aujourd’hui je n’ai rien à dire,
Je trahirai demain.

Charlotte Solomon
Marianne Cohn
Je trahirai demain, 1943
Je trahirai demain pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, arrachez-moi les ongles,
Je ne trahirai pas.
Vous ne savez pas le bout de mon courage.
Moi je sais.
Vous êtes cinq mains dures avec des bagues.
Vous avez aux pieds des chaussures
Avec des clous.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui,
Demain.
Il me faut la nuit pour me résoudre,
Il ne faut pas moins d’une nuit
Pour renier, pour abjurer, pour trahir.
Pour renier mes amis,
Pour abjurer le pain et le vin,
Pour trahir la vie,
Pour mourir.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui.
La lime est sous le carreau,
La lime n’est pas pour le barreau,
La lime n’est pas pour le bourreau,
La lime est pour mon poignet.
Aujourd’hui je n’ai rien à dire,
Je trahirai demain.
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Re: Un poème en passant
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Re: Un poème en passant
Come, Little Leaves
by
George Cooper
“Come, little leaves,” said the wind one day,
“Come o'er the meadows with me and play;
Put on your dresses of red and gold,
For summer is gone and the days grow cold.”
Soon as the leaves heard the wind’s loud call,
Down they came fluttering, one and all;
Over the brown fields they danced and flew,
singing the glad little songs they knew.
“Cricket, goodbye, we’ve been friends so long;
Little brook, sing us your farewell song;
Say you are sorry to see us go;
Ah, you will miss us, right well we know.
"Dear little lambs in your fleecy fold,
Mother will keep you from harm and cold;
fondly we watched you in vale and glade;
Say, will you dream of our loving shade?”
Dancing and whirling, the little leaves went;
Winter had called them, and they were content;
soon, fast asleep in their earthy beds,
The snow laid a coverlid over their heads.
by
George Cooper
“Come, little leaves,” said the wind one day,
“Come o'er the meadows with me and play;
Put on your dresses of red and gold,
For summer is gone and the days grow cold.”
Soon as the leaves heard the wind’s loud call,
Down they came fluttering, one and all;
Over the brown fields they danced and flew,
singing the glad little songs they knew.
“Cricket, goodbye, we’ve been friends so long;
Little brook, sing us your farewell song;
Say you are sorry to see us go;
Ah, you will miss us, right well we know.
"Dear little lambs in your fleecy fold,
Mother will keep you from harm and cold;
fondly we watched you in vale and glade;
Say, will you dream of our loving shade?”
Dancing and whirling, the little leaves went;
Winter had called them, and they were content;
soon, fast asleep in their earthy beds,
The snow laid a coverlid over their heads.
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Re: Un poème en passant
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Re: Un poème en passant

Edna St. Vincent Millay
Recuerdo
We were very tired, we were very merry—
We had gone back and forth all night on the ferry.
It was bare and bright, and smelled like a stable—
But we looked into a fire, we leaned across a table,
We lay on a hill-top underneath the moon;
And the whistles kept blowing, and the dawn came soon.
We were very tired, we were very merry—
We had gone back and forth all night on the ferry;
And you ate an apple, and I ate a pear,
From a dozen of each we had bought somewhere;
And the sky went wan, and the wind came cold,
And the sun rose dripping, a bucketful of gold.
We were very tired, we were very merry,
We had gone back and forth all night on the ferry.
We hailed, “Good morrow, mother!” to a shawl-covered head,
And bought a morning paper, which neither of us read;
And she wept, “God bless you!” for the apples and pears,
And we gave her all our money but our subway fares.
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Re: Un poème en passant
Alors une tache verte éclate au tableau. Vert foncé, le vert forêt du versant de l’envers, ici à Vallorcine, la vallée surmontée de sapins sombres. Le vert de Vincent lui saute au visage. Il a toujours associé les lettres de l’alphabet à des couleurs, il n’avait pas été surpris le jour où l’institutrice lui avait fait lire en classe les Voyelles de Rimbaud. Il se représentait l’alphabet comme une ligne continue dont chaque lettre saillait en couleur singulière.
Valentine Goby, L'île haute
Voyelles
Arthur Rimbaud
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
— O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Valentine Goby, L'île haute
Voyelles
Arthur Rimbaud
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
— O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
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Re: Un poème en passant
Bring me all of your dreams,
You dreamer,
Bring me all your
Heart melodies
That I may wrap them
In a blue cloud-cloth
Away from the too-rough fingers
Of the world.
Langston Hughes
You dreamer,
Bring me all your
Heart melodies
That I may wrap them
In a blue cloud-cloth
Away from the too-rough fingers
Of the world.
Langston Hughes
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