A l'affiche
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Re: A l'affiche
-Under the tree-
Film Islandais
Deux familles se partagent un lopin de terre dans un lotissement séparé par un arbre. L'un des voisins, dont la nouvelle compagne se plaint du manque de soleil dû à l'ombre qu'il génère, demande au premier son élagage. Mais l'épouse, méchamment perturbée par la disparition d'un de leurs fils, s'arc-boute sur l'idée et refuse d'y toucher. Parti de rien, la situation va vite s'envenimer jusqu'au point de non retour
Parallèlement se greffe une histoire d'adultère assez banale et qui ne sert que pour la chute finale. Mais l'intrigue, sans être absurde au départ, suit sa logique propre et flirte avec sans tomber dans le grotesque. C'est noir, implacable et froid, mais le rythme est bien là, et on se laisse surprendre par le scénario plutôt bien ficelé.
Une chronique d'un autre monde (la fin est dantesque) et pourtant. Pas si invraisemblable quand des individus, fragilisés par une situation quelconque, en viennent aux extrêmes. La folie peut se loger partout!
Film Islandais
Deux familles se partagent un lopin de terre dans un lotissement séparé par un arbre. L'un des voisins, dont la nouvelle compagne se plaint du manque de soleil dû à l'ombre qu'il génère, demande au premier son élagage. Mais l'épouse, méchamment perturbée par la disparition d'un de leurs fils, s'arc-boute sur l'idée et refuse d'y toucher. Parti de rien, la situation va vite s'envenimer jusqu'au point de non retour
Parallèlement se greffe une histoire d'adultère assez banale et qui ne sert que pour la chute finale. Mais l'intrigue, sans être absurde au départ, suit sa logique propre et flirte avec sans tomber dans le grotesque. C'est noir, implacable et froid, mais le rythme est bien là, et on se laisse surprendre par le scénario plutôt bien ficelé.
Une chronique d'un autre monde (la fin est dantesque) et pourtant. Pas si invraisemblable quand des individus, fragilisés par une situation quelconque, en viennent aux extrêmes. La folie peut se loger partout!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Ce film fonctionne vraiment uniquement grâce à la relation entre les deux personnages principaux, Charlize Theron en mère dépassée, déprimée... et sa nouvelle nounou (de nuit) Tully, pétillante, pleine d'amour et d'altruisme.
Cette peur étrange que cite @Aeriale lorsque Tully commence à dépasser certaines limites est assez courte, et très vite surpassée en voyant Marlo peu à peu sortir de sa dépression.Et j'ai aimé leur duo.
Après le film ne recule pas devant les clichés...
Marlo qui croise une ancienne amie - dont on sent immédiatement qu'elles ont été ensemble dans un lointain passé - et qui s'en sort forcément mieux qu'elle. Epanouie, boulot cool, jolie... etc...
Le mari est un gros branque. Sérieusement... le mec encore montré comme le mec qui bosse, rentre, s'occupe 30min de ses gamins, bouffe, et va dans son lit jouer aux jeux vidéos... et pendant ce temps il ne voit pas que sa femme touche le fond, il s'en contrefout de rencontrer la nounou - chez eux la nuit, s'occupant de leur nouveau bébé...
Sérieux ?! On en est encore là ?! avec des mecs qui servent à rien, égoïstes, nombrilistes, puérils ?
ça m'a vraiment énervée. Car le film ne dénonce même pas ce comportement de merde !
Et la fin est ridicule. "Soyons heureux, je vais t'aider à faire la vaisselle."
Okay.
Ce film aurait pu être un simple divertissement, ou un super film sur la dépression d'une mère qui n'en peut plus de sa vie...
Mais il a fini par juste m'agacer, m'énerver.
Merci Charlize Theron <3 pour ta vraie tête de mère dépassée et déprimée (avec qui j'aurais aimé organiser quelques soirées Freedom&Liberty).
Merci Tully pour rappeler "le miracle de la vie" et quelques petites phrases toutes mignonnes qui font sourire le coeur.
Mais comme l'a dit Queenie, le mari ne sert à r-i-e-n et n'est qu'un cliché agaçant et la fin...
Quel dommage.
Il y avait tant d'autres possibilités : un vrai drame de mère qui craque, un père qui se réveille les molécules, un parent qui s'enfuit... Ou même un semi-happy end vraiment moins nazbrok à couper des concombres à deux.
Mais c'est peut-être le reflet d'un vrai et banal quotidien après tout...
_________________
Misunderstood, yeah She's good I can tell
Though everyone tells me I'm under her spell
But I'll never leave her they don't know our deal
Mordicus- Messages : 403
Date d'inscription : 03/12/2016
Re: A l'affiche
ouais, je trouve qu'ils ont foiré leur film au final.
Et si c'est le reflet d'un vrai et banal quotidien... ça ne fait pas envie.
Je vais attendre le prochain Charlize Theron (ou re-regarder Atomic Blonde)
Et si c'est le reflet d'un vrai et banal quotidien... ça ne fait pas envie.
Je vais attendre le prochain Charlize Theron (ou re-regarder Atomic Blonde)
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
Aeriale a écrit:-Under the tree-
Film Islandais
Deux familles se partagent un lopin de terre dans un lotissement séparé par un arbre. L'un des voisins, dont la nouvelle compagne se plaint du manque de soleil dû à l'ombre qu'il génère, demande au premier son élagage. Mais l'épouse, méchamment perturbée par la disparition d'un de leurs fils, s'arc-boute sur l'idée et refuse d'y toucher. Parti de rien, la situation va vite s'envenimer jusqu'au point de non retour
Parallèlement se greffe une histoire d'adultère assez banale et qui ne sert que pour la chute finale. Mais l'intrigue, sans être absurde au départ, suit sa logique propre et flirte avec sans tomber dans le grotesque. C'est noir, implacable et froid, mais le rythme est bien là, et on se laisse surprendre par le scénario plutôt bien ficelé.
Une chronique d'un autre monde (la fin est dantesque) et pourtant. Pas si invraisemblable quand des individus, fragilisés par une situation quelconque, en viennent aux extrêmes. La folie peut se loger partout!
ça me rappelle l'histoire (que j'ai trouvé chiante) d'arbre de terrence malick.
Celui là intrigue pour le coup.
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Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
Mordicus a écrit: et... Devinez quoi ?
C'EST TOUJOURS UNE PUTAIN DE MAUVAISE IDEE DE CLONER DES SALOPERIES DE DINOSAURES !
_________________
Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2832
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: A l'affiche
Ah oui, mais rien à voirQueenie a écrit:ça me rappelle l'histoire (que j'ai trouvé chiante) d'arbre de terrence malick.
Celui là intrigue pour le coup.
Assez extrême avec un petit côté Tatie Danielle, et limite gore sur la fin. Ca devrait être pour toi @Queenie!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Aeriale a écrit:-Under the tree-
Film Islandais
Deux familles se partagent un lopin de terre dans un lotissement séparé par un arbre. L'un des voisins, dont la nouvelle compagne se plaint du manque de soleil dû à l'ombre qu'il génère, demande au premier son élagage. Mais l'épouse, méchamment perturbée par la disparition d'un de leurs fils, s'arc-boute sur l'idée et refuse d'y toucher. Parti de rien, la situation va vite s'envenimer jusqu'au point de non retour
Parallèlement se greffe une histoire d'adultère assez banale et qui ne sert que pour la chute finale. Mais l'intrigue, sans être absurde au départ, suit sa logique propre et flirte avec sans tomber dans le grotesque. C'est noir, implacable et froid, mais le rythme est bien là, et on se laisse surprendre par le scénario plutôt bien ficelé.
Une chronique d'un autre monde (la fin est dantesque) et pourtant. Pas si invraisemblable quand des individus, fragilisés par une situation quelconque, en viennent aux extrêmes. La folie peut se loger partout!
Aeriale a écrit:
Assez extrême avec un petit côté Tatie Danielle, et limite gore sur la fin. Ca devrait être pour toi @Queenie!
C'est vrai qu'on se demande pourquoi avoir mis en parallèle l'histoire du fils et de son divorce... Qui en plus est traité assez superficiellement et avec des situations qui m'ont un peu interloquée (on a l'impression que la mère décide toute seule qu'elle sera la seule responsable de la garde de l'enfant, qu'aussitôt elle peut empêcher son mari de voir sa fille, et lui pète des plombs immédiatement aggravant les choses... ).
L'histoire des voisins est beaucoup plus intéressante. Et s'il n'y avait pas eu l'histoire parallèle du fils qui divorce, aurait pu prendre encore plus de nuances.
Très bien joués, avec ce petit côté borderline qui n'est pas si fou, en effet.
Comment des voisins peuvent virer hystériques.
Au final...
Si on réfléchit, ce sont les femmes qui foutent la merde (l'une refuse de couper son arbre, est manifestement jalouse de l'autre plus jeune, plus sportive, plus bronzée, c'est peut-être même juste pour ça qu'elle refuse de couper l'arbre. L'autre insiste pour couper un arbre qui fait de l'ombre dans son jardin, alors qu'elle pourrait prendre sur elle et bouger son transat - en plus c'est joli et doux l'ombre d'un arbre ! - mais non, les deux restent sur leurs positions, jusqu'à se pourrir la vie. Et pousser leurs maris, qui, on le sent, en ont rien à carrer de cette histoire d'arbres, mais veulent protéger leurs femmes et leur tranquillité. Les maris seront donc les pauvres victimes dans l'histoire (et l'arbre).
Scénario bien foutu.
Mais qui n'échappe pas à certains clichés : les femmes sont chiantes, superficielles, hystériques, mais cela se justifie par des traumas plus profonds (perte d'un fils, difficulté à tomber enceinte, vie sans amour) et les hommes sont perdus, débonnaires, mais protecteurs et attachés coûte que coûte à la famille.
Et ces clichés auraient pu au moins être encore un peu plus atténués si le film s'était débarrassé de l'histoire du fils et avait cherché plus dans la nuance des personnages principaux et de leur arbre.
Reste que le film fonctionne, est bien écrit, bien joué, que ce n'est sûrement pas complètement aberrant cette montée en violence, et que les clichés existent dans la vie réelle.
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Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
come as you are
Come as you are
Adapté du roman de Emily M. Danforth
Les années 90, en Pennsylvanie, un centre de reconversion sexuelle God's Promise.
Cameron se fait pincer le soir du bal de promo à rouler des pelles (et un peu plus) avec sa petite amie secrète. Aussitôt, ses tuteurs (ses parents sont morts) l'envoient dans un centre religieux pour guérir.
Là-bas Cameron est paumée, mais ne se laisse pas avoir par la mascarade religieuse. Elle sympathise rapidement avec deux autres ados "borderline" Mark et Jane.
Film presque documentaire.
Pas de falbalas. Pas de pathos. Pas de grandes rebellions non plus. Ces jeunes sont là, suivent le mouvement, font des écarts en secret, pour éviter d'être attrapés.
Du coup, un sujet fort, un traitement... distant.
Un bien un mal ?
Je ne sais pas encore trop quoi en penser.
Quelque part, c'est très réaliste. Et ça n'essaye ni de séduire le spectateur ni de le remuer frontalement, ce qui n'est pas si mal; Le chemin se fait tout seul.
Le film aborde aussi l'incompétence dangereuse des personnes qui gèrent ces centres (pas franchement fin psychologues) avec une phrase vraiment très bien trouvée vers la fin du film où Cameron dit quelque chose du genre : comment est-il possible de se sentir en sécurité avec des gens qui te poussent à te détester toi-même ?
Un film au thème important donc.
Des moments très jolis.
Après, les acteurs étaient moyens (j'ai une affection naturelle pour Chloé Grace Moretz mais ce n'est pas une actrice exceptionnelle...), et les personnages auraient mérité plus de traitement, de profondeur psychologique.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
-Une valse dans les allées-
(Film allemand)
Christian, un garçon mutique et solitaire, est engagé comme manutentionnaire dans un hypermarché. Assez gauche et peu doué pour le monte charge, il est vite pris en charge par le chef de son rayon boissons, Bruno, homme taciturne mais plein d'empathie. Petit à petit Christian prend ses marques et se familiarise avec le reste de l'équipe. Et tombe d'emblée sous le charme de Marion.
Un drôle de film, pas dépourvu d'intérêt ni même de charme grâce au jeu des acteurs (Super Franz Rogowski) et au parti pris de placer l'histoire dans ce lieu clos, gris et triste, peu propice à la romance, auquel les valses de Strauss apportent un décalé très jouissif. (Le metteur en scène filme l'ouverture comme un ballet d'élévateurs et c'est bien vu.) On devine leur quotidien morose dont ils préfèrent s'échapper pour se construire un univers à eux, une fois les clients partis. Les manques et leur solitude aussi, mais peu de mots sont dits, tout est dans la suggestion
Idem pour la façon dont ils ont dû gérer la réunification, certains ont perdu leur âme, et ne se retrouvent pas dans cette Allemagne là. Mais dommage, on n'en saura pas plus. Un film de taiseux, plutôt sombre, et surtout trop long qui aurait gagné en concision. J'en suis sortie un peu apathique, à vrai dire
(Film allemand)
Christian, un garçon mutique et solitaire, est engagé comme manutentionnaire dans un hypermarché. Assez gauche et peu doué pour le monte charge, il est vite pris en charge par le chef de son rayon boissons, Bruno, homme taciturne mais plein d'empathie. Petit à petit Christian prend ses marques et se familiarise avec le reste de l'équipe. Et tombe d'emblée sous le charme de Marion.
Un drôle de film, pas dépourvu d'intérêt ni même de charme grâce au jeu des acteurs (Super Franz Rogowski) et au parti pris de placer l'histoire dans ce lieu clos, gris et triste, peu propice à la romance, auquel les valses de Strauss apportent un décalé très jouissif. (Le metteur en scène filme l'ouverture comme un ballet d'élévateurs et c'est bien vu.) On devine leur quotidien morose dont ils préfèrent s'échapper pour se construire un univers à eux, une fois les clients partis. Les manques et leur solitude aussi, mais peu de mots sont dits, tout est dans la suggestion
Idem pour la façon dont ils ont dû gérer la réunification, certains ont perdu leur âme, et ne se retrouvent pas dans cette Allemagne là. Mais dommage, on n'en saura pas plus. Un film de taiseux, plutôt sombre, et surtout trop long qui aurait gagné en concision. J'en suis sortie un peu apathique, à vrai dire
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Une pluie sans fin, Dong Yue
Film Chinois
Peut-être en avez-vous déjà parlé. @Arabella pourrait l'avoir vu.
Dans un bled de Chine, un tueur en série assassine des jeunes femmes. Un chef de la sécurité de l'usine de la ville prend l'histoire à cœur, et enquête.
C'est aussi simple que ça.
Il pleut sans arrêt - ambiance hyper bien rendue de cette humidité constante, du gris, du froid, de l'horizon coupé et étouffant créé par la pluie.
Un fond d'histoire sociale, avec cette petite ville ouvrière, qui voit son usine en difficulté. Avec la violence, la prostitution.
Super bien filmé. Super bien joué. Scénario prenant.
Mais une fin complètement WhatTheFuck qui gâche tout. Comme un pied de nez sorti de nulle part, qui ne sert à rien qu'à embrouiller. Complètement Superfétatoire. Dommage.
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Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
Non je l'ai pas vu. Il ne me tentait pas trop, ce que tu en dis ne me donne pas plus envie.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4827
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche
Arabella a écrit:Non je l'ai pas vu. Il ne me tentait pas trop, ce que tu en dis ne me donne pas plus envie.
Le film est vraiment bien.
Seul le twist final ne sert à rien.
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Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
Blackkklansman (2018) Spike Lee
Un flic noir ambitieux, intelligent, drôle, et frondeur, saisi une opportunité d'approcher le Ku Klux Klan. Se faisant passer par un futur membre potentiel au téléphone, un de ses collègues blanc (mais juif) fera sa doublure sur le terrain.
Passons sur l'incohérence du scénario (et du livre ?) : le noir continue à dialoguer au téléphone avec les chefs du KKK au risque que ceux-ci se rendent compte qu'au téléphone et dans la vraie vie il n'a pas la même voix... Peut-être est-ce mieux expliqué dans le livre ?
Le film est drôle, et vraiment bien foutu.
A voir les mécanismes intérieurs du KKK, à avoir une belle mise en scène de cette époque trouble des Etats-Unis.
Spike Lee échappe à un manichéisme facile en mettant aussi en relief la montée des Black Panthers, mettant en parallèle les deux mouvements, sans pour autant chercher absolument à les comparer (ce qui est facile). Et grâce à des personnages assez contrastés, qui sont bousculés dans leurs valeurs, et des portraits assez parlants, on ne tombe pas trop dans la psychologie de comptoir.
Il y a quelques longueurs.
on sent que Spike Lee était content de certaines idées de mise en scène, et les a tirées jusqu'au bout.
L'histoire d'amour a une utilité scénaristique.
Les acteurs sont bons.
Un très bon film.
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Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
burning
Burning, Lee Chang-dong
Un jeune homme simple, attendrissant, taiseux, et pas bien riche, retrouve par hasard une fille de son ancien village. Elle est pétillante, un côté mignon, bavarde. Il construise doucement leur relation.
Jongsu (le type) doit retourner vivre dans la ferme de son enfance, à la frontière avec la Corée du Sud, parce que son père est jugé et emprisonné après violence sur agent de la police. Jongsu est seul, et solitaire. Sa mère est partie il y a bien longtemps à cause de son mari violent. Et sa soeur... on sait juste qu'elle existe quelque part.
La ferme est un vrai taudis, crade, et isolé. Il ne reste qu'un pauvre petit veau.
Jongsu vit de petits boulots mais se rêve écrivain.
Haemi (la fille) prend les devants, et déniaise un peu ce brave Jongsu. Seulement, elle part rapidement pour le voyage de ses rêves en Afrique.
A son retour, Jongsu est tout content (si si il sourit !) mais lorsqu'il va la chercher à l'aéroport dans sa vieille guimbarde, elle n'est pas seule. Et Ben est beau, sourire charmeur, bagout tranquille, assurance, et argent.
Un petit trio amoureux, où se cognent les différences de caractères, de classes sociales et d'apparences.
Et puis des mystères, des choses étranges : Ben riche, élude sur les questions autour de son travail. Il a l'air de trouver Haemi charmante, mais l'observe plus qu'il ne la regarde, on sent une curiosité amusée.
Haemi est toute joie, puis fond en larmes brusquement. Elle a des failles de partout. Elle rêve de choses et se dit qu'elles sont réelles.
...
Puis Haemi disparaît.
S'il n'avait été aussi long et lent, ce film aurait été excellent. Le mystère qui plane. L'étrangeté omniprésente. La peinture sociale de la Corée en quelques traits. De très belles images. Des acteurs parfaits. Des scènes terribles où on sent le malaise, comme un serpent visqueux qui se baladerait entre les personnages et les enserrerait de plus en plus.
A voir.
Mais alors pas fatigué.
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Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
-Guy-
Je ne connaissais pas Alex Lutz, du moins je ne savais pas qu'il était l'un des deux allumés de Catherine et Liliane sur Canal plus. Sacrée performance pour cet acteur-réalisateur que ce rôle de Guy Jamet, vedette vieillissante s'accrochant à sa gloire passée, qu'un jeune reporter (en fait le fils naturel né d'une aventure d'un soir ) décide de suivre, caméra au poing, lors de sa dernière tournée.
Impressionnante transformation déjà, pour Lutz ayant passé plus de 4 heures par jour afin de rendre son personnage plus crédible. Il en adopte les stigmates, les tics, l'attitude, la peau flétrie et tachetée, et même la voix traînante au point qu'on se demande s'il n'a pas vraiment existé!
Voilà un personnage presque réel donc, poursuivi par une caméra ne laissant rien passer, et nous renvoyant le portrait de cet homme autrefois adulé qui, face à ce miroir, se retrouve confronté à son vrai visage. Le constat d'un artiste débarrassé de ses artifices, lucide et démuni face au temps, prisonnier de son image.
De flash back en souvenirs, d'interviews en intimités volés, Lutz nous repasse le fil de sa vie, faite de paillettes et de manques, de ratages affectifs ou d'attaches éphémères, mais aussi de celles qui restent (jolie scène avec Elodie Bouchez/ Dany) Il confie ses doutes face à son rôle de père, ses illusions, ses regrets et tout cet échelonnage de bouts de vie nous renvoie indirectement les nôtres.
Un film drôle et touchant, plein de finesse et tout à fait troublant dans ce rapport de l'artiste avec son propre égo. Laissant en suspens l'histoire personnelle, il ouvre la réflexion sur quelque chose de plus vaste comme le temps qui passe et ce qu'il en reste, la trace de ce que nous laissons, et la fragilité des choses. J'ai eu plusieurs fois la gorge serrée. Courez y!
"Ce chanteur c'est le résultat de toute une industrie du disque. On pense, de tubes en tubes qu'on rencontre dans le film, à certains; vous avez vu Dutronc, des gens voient Hervé Vilard. on peut voir ce qu'on veut. Chacun verra Son Guy Jamet dans le coeur. Moi j'ai dû construire un personnage entier ses chansons font penser aux idoles. Ce film est un hommage aux idoles et au public aussi."
Je ne connaissais pas Alex Lutz, du moins je ne savais pas qu'il était l'un des deux allumés de Catherine et Liliane sur Canal plus. Sacrée performance pour cet acteur-réalisateur que ce rôle de Guy Jamet, vedette vieillissante s'accrochant à sa gloire passée, qu'un jeune reporter (en fait le fils naturel né d'une aventure d'un soir ) décide de suivre, caméra au poing, lors de sa dernière tournée.
Impressionnante transformation déjà, pour Lutz ayant passé plus de 4 heures par jour afin de rendre son personnage plus crédible. Il en adopte les stigmates, les tics, l'attitude, la peau flétrie et tachetée, et même la voix traînante au point qu'on se demande s'il n'a pas vraiment existé!
Voilà un personnage presque réel donc, poursuivi par une caméra ne laissant rien passer, et nous renvoyant le portrait de cet homme autrefois adulé qui, face à ce miroir, se retrouve confronté à son vrai visage. Le constat d'un artiste débarrassé de ses artifices, lucide et démuni face au temps, prisonnier de son image.
De flash back en souvenirs, d'interviews en intimités volés, Lutz nous repasse le fil de sa vie, faite de paillettes et de manques, de ratages affectifs ou d'attaches éphémères, mais aussi de celles qui restent (jolie scène avec Elodie Bouchez/ Dany) Il confie ses doutes face à son rôle de père, ses illusions, ses regrets et tout cet échelonnage de bouts de vie nous renvoie indirectement les nôtres.
Un film drôle et touchant, plein de finesse et tout à fait troublant dans ce rapport de l'artiste avec son propre égo. Laissant en suspens l'histoire personnelle, il ouvre la réflexion sur quelque chose de plus vaste comme le temps qui passe et ce qu'il en reste, la trace de ce que nous laissons, et la fragilité des choses. J'ai eu plusieurs fois la gorge serrée. Courez y!
Aeriale- Messages : 11968
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