Barbara Pym
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
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Barbara Pym
Barbara Pym (1913 - 1980)
Barbara Pym est née à Oswestry dans le Stropshire, le 22 juin 1913. Elle étudie à l'Université d'Oxford, puis pendant la seconde guerre mondiale travaille pour la censure. De 1946 à 1974 elle travaille à l'Institut africain, en tant qu'assistante au Journal Anthropologique.
Son premier roman "Comme une gazelle apprivoisée" paraît en 1950, il est suivi de 5 autres livres. Puis c'est le refus des éditeurs à tous ses nouveaux livres, jusqu'à ce qu'en 1977, lors d'une enquête sur les auteurs injustement oubliés elle soit citée deux fois et de nouveaux publiée, et reconnue comme une romancière extrêmement importante.
Elle décède de cancer en 1980.
Bibliographie
Comme une gazelle apprivoisée (Some Tame Gazelle) (1950)
Des femmes remarquables (Excellent Women) (1952)
Jane et Prudence (Jane and Prudence) (1953)
Moins que les anges (Less than Angels) (1955)
Une corne d'abondance (A Glass of Blessings) (1958)
Les ingratitudes de l'amour (No Fond Return Of Love) (1961)
Quatuor d'automne (Quartet in Autumn) (1977)
La Douce colombe est morte (The Sweet Dove Died) (1978)
Un brin de verdure (A Few Green Leaves) (1980)
Adam et Cassandra (Civil To Strangers) (écrit en 1936, publication posthume en 1987)
Crampton Hodnet (roman écrit vers 1940, publication posthume en 1985)
Une demoiselle comme il faut (An Unsuitable Attachment) (écrit en 1963, publication posthume en 1982)
Une question purement académique (An Academic Question) (écrit en 1970-1972, publication posthume en 1986)
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Barbara Pym
Moins que les anges
L'histoire de ce roman se tourne autour d'un institut d'anthropologie et de ses habitués: professeurs, étudiants...Des histoires d'amour se jouent, des carrières de chercheurs se décident, des machinations pour obtenir des subsides se montent.
Barbara Pym a un univers bien à elle, observant avec une indéniable bienveillance mais aussi un humour impitoyable ses personnages. Ces derniers n'ont vraiment rien d'exceptionnels, ce sont des gens comme on en croise tous les jours, un peu perdus, pas très sûrs des buts qu'ils poursuivent. On a envie de se moquer d'eux ( et le livre est follement drôle) et puis au détour d'un geste, d'une expression on s'y reconnaît, on réalise qu'on leur ressemble parfois et là on est touché et on suit avec émotion leurs petites histoires. Barbara Pym est en réalité une très fine observatrice de l'âme, de ses moindres frémissements, et même dans la vie la plus terne et la plus insignifiante en apparence elle sait trouver les aspects les plus universels de l'être humain. Elle nous parle des gens tels qu'ils sont et non pas tels qu'ils voudraient être, elle le fait avec intelligence et justesse.
Je considère que Barbara Pym est un très écrivain, j'aurais tendance à la considérer comme une sorte de Jane Austen du XXem siècle, aussi bien par l'importance de l'oeuvre, par le plaisir de lecture qu'elle m'a procuré, que par les thèmes et l'approche du monde et des relations entre les gens. Dans les deux cas, c'est le monde dans toute sa complexité observé dans une goutte d'eau.
L'histoire de ce roman se tourne autour d'un institut d'anthropologie et de ses habitués: professeurs, étudiants...Des histoires d'amour se jouent, des carrières de chercheurs se décident, des machinations pour obtenir des subsides se montent.
Barbara Pym a un univers bien à elle, observant avec une indéniable bienveillance mais aussi un humour impitoyable ses personnages. Ces derniers n'ont vraiment rien d'exceptionnels, ce sont des gens comme on en croise tous les jours, un peu perdus, pas très sûrs des buts qu'ils poursuivent. On a envie de se moquer d'eux ( et le livre est follement drôle) et puis au détour d'un geste, d'une expression on s'y reconnaît, on réalise qu'on leur ressemble parfois et là on est touché et on suit avec émotion leurs petites histoires. Barbara Pym est en réalité une très fine observatrice de l'âme, de ses moindres frémissements, et même dans la vie la plus terne et la plus insignifiante en apparence elle sait trouver les aspects les plus universels de l'être humain. Elle nous parle des gens tels qu'ils sont et non pas tels qu'ils voudraient être, elle le fait avec intelligence et justesse.
Je considère que Barbara Pym est un très écrivain, j'aurais tendance à la considérer comme une sorte de Jane Austen du XXem siècle, aussi bien par l'importance de l'oeuvre, par le plaisir de lecture qu'elle m'a procuré, que par les thèmes et l'approche du monde et des relations entre les gens. Dans les deux cas, c'est le monde dans toute sa complexité observé dans une goutte d'eau.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Barbara Pym
Il ne me semble pas avoir lu Barbara Pym. En revanche, j'ai eu une grande période Elisabeth Taylor et Edith Wharton (avec qui je me sentais plus d'affinités qu'avec Henry James).
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Barbara Pym
Il te reste alors de belles lectures à découvrir.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Barbara Pym
Ah ! sûrement. Et j'ai plein de livres qui attendent dans mes bibliothèques (littérature, art). J'aurais de quoi m'occuper même dans une 2e vie !
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Barbara Pym
Ce que j'adore, parmi beaucoup de choses, chez Barbara Pym, c'est la passion que nourrissent ses personnages féminins pour les curés de village, et les ecclésiastiques en général, de vraies groupies. Et que ça papote sur leur vie privée, et que ça les compare entre eux, et que ça les chouchoute, et que ça leur tricote des chaussettes...
De vrais régals ses livres, je suis contente d'en avoir encore quelques uns non lus en réserve.
De vrais régals ses livres, je suis contente d'en avoir encore quelques uns non lus en réserve.
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Barbara Pym
Je découvre que je n'en ai lu que 3 , et j'aurai beaucoup de plaisir à y revenir, c'est à la fois divertissant et profond ce qu'elle raconte.
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Barbara Pym
C'est exactement ça, et c'est très cozy.Céline a écrit:Ce que j'adore, parmi beaucoup de choses, chez Barbara Pym, c'est la passion que nourrissent ses personnages féminins pour les curés de village, et les ecclésiastiques en général, de vraies groupies. Et que ça papote sur leur vie privée, et que ça les compare entre eux, et que ça les chouchoute, et que ça leur tricote des chaussettes...
De vrais régals ses livres, je suis contente d'en avoir encore quelques uns non lus en réserve.
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Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Barbara Pym
Secret, très secret
Ce sont trois nouvelles situées en Angleterre, dans l’Oxfordshire dans les années 40, avant et pendant la deuxième guerre.
La première est formidablement abracadabrante, une sorte d’histoire d’espionnage naïve (oserais-je dire simplette ? ) où les coïncidences sont tout simplement fantastiques, on n’y croit pas une seule seconde bien sûr, mais c’est chou quand même. Dans les deux autres nouvelles, on se retrouve en fait exactement comme dans la première, mêmes décors, mêmes personnages dont on a juste changé les noms et pratiquement les mêmes situations, c’est juste un peu moins foufou parce que les méchants espions ont été éliminés. On imagine très bien le cottage fleuri et le service à thé en porcelaine, c’est mimi et on a même la presque vieille fille qui finit par trouver son prince donc tout va bien. C’est désuet à souhait, on se croirait un peu dans les téléfilms avec Miss Marple mais c’est joliment écrit et on passe un moment agréable, entre délicatesse et douce ironie. Pour une lecture reposante et rapide, c’est parfait.
Ce sont trois nouvelles situées en Angleterre, dans l’Oxfordshire dans les années 40, avant et pendant la deuxième guerre.
La première est formidablement abracadabrante, une sorte d’histoire d’espionnage naïve (oserais-je dire simplette ? ) où les coïncidences sont tout simplement fantastiques, on n’y croit pas une seule seconde bien sûr, mais c’est chou quand même. Dans les deux autres nouvelles, on se retrouve en fait exactement comme dans la première, mêmes décors, mêmes personnages dont on a juste changé les noms et pratiquement les mêmes situations, c’est juste un peu moins foufou parce que les méchants espions ont été éliminés. On imagine très bien le cottage fleuri et le service à thé en porcelaine, c’est mimi et on a même la presque vieille fille qui finit par trouver son prince donc tout va bien. C’est désuet à souhait, on se croirait un peu dans les téléfilms avec Miss Marple mais c’est joliment écrit et on passe un moment agréable, entre délicatesse et douce ironie. Pour une lecture reposante et rapide, c’est parfait.
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Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Barbara Pym
Malheureusement lus tout les romans déjà. Il me reste les relectures...
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Barbara Pym
Ha ha, oui c'est bien décrit!Céline a écrit:Ce que j'adore, parmi beaucoup de choses, chez Barbara Pym, c'est la passion que nourrissent ses personnages féminins pour les curés de village, et les ecclésiastiques en général, de vraies groupies. Et que ça papote sur leur vie privée, et que ça les compare entre eux, et que ça les chouchoute, et que ça leur tricote des chaussettes...
J'aime bien aussi ces atmosphères très british, c'est toujours très bien observé. Ces vies où il ne se passe pas forcément grand chose mais où le quotidien devient presque réel...On les imagine trop bien, ces petites dames
Lu Quatuor d'Automne et Un brin de verdure. Il m'en reste plein! Je vais chercher les commentaires...
Aeriale- Messages : 11922
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Barbara Pym
-Quatuor d'automne-
Traduit par Martine Bequié
Imaginez la vie de quatre personnes solitaires et vieillissantes, qui se retrouvent tous les jours au bureau (on ne sait pas ce qu'ils font mais ce n'est pas passionnant) chacun empêtré dans ses manies, sa solitude et sa méfiance de l'autre. Sujet plombant par excellence, j'ai failli lâcher. Et puis très vite le tableau fade et sans relief apparent prend de la consistance. Barbara Pym épingle l'air de rien les petits travers de ces presque retraités et ils nous deviennent d'un coup atrocement drôles malgré leur décrépitude et leur horizon bouché.
Cela pourrait paraître cruel dit comme ça mais ça ne l'est pas vraiment. Bien sûr la mélancolie colore l'espace et l'espoir est mince dans ces croquis crépusculaires mais l'humour très british de l'auteure joue à fond sur la tangente. On est entre deux, le sourire en coin lorsque Marcia va dans sa remise compter son stock de bouteilles de lait et ses boites de conserve, amusé par les réflexions acides et toujours ronchonnes de Norman qui s'échappe parfois contempler les bêtes empaillées du musée préhistorique, interpellé par cette espèce d'indifférence mêlée de curiosité (on veut surtout se donner bonne conscience ) en regard de la vie du collègue et qui rythme tout le récit. Et puis attendri, et triste aussi parce que tous sont confrontés à ce temps qui s'effiloche sans que rien ne le démarque. Une vie sans aspérités avec juste des souvenirs de jeunesse un peu gâchée, des vêpres à honorer, et des noëls à passer. Parfois le coeur s'emballe et un d'eux se met à suivre l'autre, on ne sait pas pourquoi mais il ne va pas au bout. Sans doute parce qu'il est trop tard et que à quoi bon. Chacun dans son monde, familier et parfaitement inconnu de lui.
En tout cas, je suis à mon tour sous le charme de cette écriture, anodine mais pleine de finesse, où l'humour se revêt d'innocence pour faire mouche quand il faut. Le récit très simple est au service de la pensée et il nous laisse le coeur entre deux, avec un goût ambigu de doux amer Une petite pépite dont j'ai hâte de découvrir tous les recoins.
Merci à Arabella pour cette belle découverte!
Traduit par Martine Bequié
Imaginez la vie de quatre personnes solitaires et vieillissantes, qui se retrouvent tous les jours au bureau (on ne sait pas ce qu'ils font mais ce n'est pas passionnant) chacun empêtré dans ses manies, sa solitude et sa méfiance de l'autre. Sujet plombant par excellence, j'ai failli lâcher. Et puis très vite le tableau fade et sans relief apparent prend de la consistance. Barbara Pym épingle l'air de rien les petits travers de ces presque retraités et ils nous deviennent d'un coup atrocement drôles malgré leur décrépitude et leur horizon bouché.
Cela pourrait paraître cruel dit comme ça mais ça ne l'est pas vraiment. Bien sûr la mélancolie colore l'espace et l'espoir est mince dans ces croquis crépusculaires mais l'humour très british de l'auteure joue à fond sur la tangente. On est entre deux, le sourire en coin lorsque Marcia va dans sa remise compter son stock de bouteilles de lait et ses boites de conserve, amusé par les réflexions acides et toujours ronchonnes de Norman qui s'échappe parfois contempler les bêtes empaillées du musée préhistorique, interpellé par cette espèce d'indifférence mêlée de curiosité (on veut surtout se donner bonne conscience ) en regard de la vie du collègue et qui rythme tout le récit. Et puis attendri, et triste aussi parce que tous sont confrontés à ce temps qui s'effiloche sans que rien ne le démarque. Une vie sans aspérités avec juste des souvenirs de jeunesse un peu gâchée, des vêpres à honorer, et des noëls à passer. Parfois le coeur s'emballe et un d'eux se met à suivre l'autre, on ne sait pas pourquoi mais il ne va pas au bout. Sans doute parce qu'il est trop tard et que à quoi bon. Chacun dans son monde, familier et parfaitement inconnu de lui.
C'est bien ça. Ici le thème n'est pas léger, mais elle nous parle de ce qui se cache sous des dehors qui paraissent banals. Raconter peu de choses mais en faire ressortir toute la complexité c'est assez fort!Arabella a écrit: Barbara Pym est en réalité une très fine observatrice de l'âme, de ses moindres frémissements, et même dans la vie la plus terne et la plus insignifiante en apparence elle sait trouver les aspects les plus universels de l'être humain. Elle nous parle des gens tels qu'ils sont et non pas tels qu'ils voudraient être, elle le fait avec intelligence et justesse.
En tout cas, je suis à mon tour sous le charme de cette écriture, anodine mais pleine de finesse, où l'humour se revêt d'innocence pour faire mouche quand il faut. Le récit très simple est au service de la pensée et il nous laisse le coeur entre deux, avec un goût ambigu de doux amer Une petite pépite dont j'ai hâte de découvrir tous les recoins.
Merci à Arabella pour cette belle découverte!
Aeriale- Messages : 11922
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Barbara Pym
Merci de faire vivre le fil.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Barbara Pym
tout comme toi, j'ai lu tout d'elle... mais ce fil me donne une envie de la relire... hop, sur la liste des lectures 2017Arabella a écrit:Malheureusement lus tout les romans déjà. Il me reste les relectures...
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Barbara Pym
Avec plaisir, et tout comme Kena, envie de la relire!Arabella a écrit:Merci de faire vivre le fil.
-Un brin de verdure-
La présentation de l'éditeur dit tout: nous sommes dans le fin fond de l'Angleterre traditionnelle, avec sa petite communauté autour, faite de pasteurs veufs gérés par des soeurs sclérosantes, de vieilles dames honorables principalement tournées vers les oeuvres caritatives, et bien sûr accessoirement de la vie de son prochain, ainsi que des réunions qui les animent. Tout est réglé au métronome, pas de futilités, pas de folies. Lorsque Emma, la jeune femme ethnologue parachutée dans ce milieu très fermé, y découvre aussi sa monotonie, elle renoue subitement et un peu malgré elle, un soir de solitude, avec un pan de sa vie citadine en écrivant à un ancien amant.
Vies étriquées, choix limités ou quasi inexistants, routines dévastatrices. Tout ce petit monde s'étiole et s'épie, se juge et s'offense parfois. Chaque comportement est disséqué, chaque dialogue finement reporté. Ici tout est à la fois faussement anodin et foncièrement déterminant. Est-ce seulement l'inspiration et le calme que vient chercher Graham Pettifer? Le sait-il lui même? Et ce pasteur Tom qui se laisse porter par les évènements, a t'il seulement l'envie de connaître davantage Emma? Et d'ailleurs le désire t'elle elle aussi, au final? Les circonstances rythment leur parcours, peu de place pour l'imprévu, et lorsqu'il survient, c'est un incessant questionnement qui en résulte.
Barbara Pym nous décrit cet univers suranné avec sa verve et sa malice habituelles. Un univers qu'elle connait bien, sa façon subtile de pointer les travers et les aspects dérisoires de leur quotidien accroche forcément. Ceci dit j'ai eu plus de mal que pour mon premier essai (Quatuor d'Automne) à rester connectée, j'ai trouvé l'intrigue plus longue à venir, et une petite lassitude a percé. Peut-être était-ce dû à mon état d'esprit du moment. L'ensemble est tout de même très statique, et manque de souffle parfois.
Aeriale- Messages : 11922
Date d'inscription : 30/11/2016
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