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Jean Rhys

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Message par kenavo Jeu 26 Jan - 6:32

Jean Rhys A558

Ella Gwendolen Rees Williams, dite Jean Rhys, OBE, née le 24 août 1890 à Roseau, en Dominique, aux Antilles, et morte le 14 mai 1979 à Exeter, dans le comté du Devon, est un écrivain britannique.


source et suite


Bibliographie

Romans
1928 Quartet/Quator
1931 Quai des Grands-Augustins
1934 Voyage dans les ténèbres
1939 Bonjour minuit
1966 La Prisonnière des Sargasses

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Message par kenavo Jeu 26 Jan - 6:32

Jean Rhys A463
Quai des Grands-Augustins
Présentation de l’éditeur
De Paris à Londres, de Londres à Paris, Julia Martin, trente-six ans, nous entraîne dans sa dérive, et toute la détresse d'une femme confrontée à la solitude et au non-espoir passe par cet itinéraire. Que se passe-t-il pour l'Anglaise Julia Martin pendant ce «moment» de sa vie que l'écriture cerne au plus près ? Si l'on s'attache à l'anecdote, presque rien. Mais il est bien évident que, pour Jean Thys, l'anecdote est accessoire. Sa «traversée des apparences» nous conduit dans un petit hôtel de la Rive gauche, à Paris, après que Julia eut été abandonnée par son dernier amant. Un bref séjour à Londres la renverra à son point de départ. Entre-temps, une sensibilité aura été détruite définitivement. S'il fallait analyser l'art d'un grand écrivain, chaque page de ce roman deviendrait exemplaire. À travers un personnage de femme meurtrie, dont la démarche est de plus en plus floue, Jean Rhys parvient à exprimer de façon inimitable l'absurdité d'un destin. Rien de spectaculaire, et pourtant on a l'impression d'aller au-delà du possible parce que l'essentiel est dit, qui nous atteint au plus profond, bouleversant nos certitudes aveugles et dérangeant notre confort moral.
Pioche faite dans les coups de coeur de @Luciole

Deux petites remarques:
Si je n’avais pas lu sur la 4ème de couverture que cette femme avait 36 ans, j’aurais pensé qu’elle serait beaucoup plus âgée. Jean Rhys la décrit comme une femme de dix, voire 20 ans de plus.

Avoir 36 ans en 1931 devait être autre chose qu’aujourd’hui. Julia Martin donne l’impression que sa vie est terminée, tandis pour une femme de cet âge aujourd’hui, la vie ne fait que ‘commencer’ !


Après ma lecture je suis tombée sur un commentaire de lecture où la lectrice dit qu’elle avait lu ce livre à l’âge de 20 ans et une deuxième fois dix ans plus tard. Sa vue sur cette femme avait complètement changé. Lors de la première lecture elle compatissait avec Julia Martin tandis que dix ans plus tard elle ne pouvait plus comprendre sa léthargie.

Je me retrouve un peu dans cet avis.

Il s’agit d’un livre qui peut toucher de différentes façons, selon les expériences personnelles et certainement selon l’âge du lecteur.
Je crois bien que j’aurais eu plus de compassion pour cette femme lors de mes vingt ans… tandis qu’aujourd’hui j’ai plutôt envie de la secouer pour lui dire que la vie ne s’arrête pas à 36 ans et qu’elle a encore toutes les possibilités.


Mais tout comme la lectrice dont j’ai trouvé le commentaire, je suis surtout sous le charme de l’écriture de Jean Rhys.

Un tour de force extraordinaire.

Accompagner les quelques semaines de cette femme est prenant comme lecture et j’ai bien aimé l’expérience.

Jean Rhys A464

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Message par Aeriale Jeu 26 Jan - 21:50

Une auteure lue il y a un moment, et grâce à toi Kenavo. Je me souviens de ce recueil

-L'oiseau moqueur et autres nouvelles-

Jean Rhys Product_9782207260180_195x320


On sent en lisant ces courts récits, ce qui constituait l'essentiel de sa vie: Une souffrance pas toujours maîtrisée, un chaos, une tristesse qui suinte au travers des lignes et qui se noie dans l'alcool trop souvent. Mais loin de l'étaler, Jean Rhys l'embellie par de menus détails bien ciselés et la rend finalement fascinante. Ce sont chaque fois des petits bouts d'existence croqués dans l'instant, des femmes un peu paumées qui attendent quelque chose et lorsqu'il se pointe, le remballent sans savoir pourquoi -cf " Rue de l'arrivée"-

Ce sont des vies gâchées, souvent par l'ingratitude des hommes, mais où perce un infime espoir, parfois. C'est surtout une misère morale, qui se cache derrière le maquillage outrancier d'une prostituée -"Dans un café" :une fille abandonnée et solitaire bafouée par un ancien amant devant son épouse officielle-

Ou bien dans la violence des rapports humains - "J'espionne une étrangère" :Une réfugiée polonaise est contrainte de fuir à cause de mauvaises rumeurs sur son compte, mais fait éclater la vérité avant de partir et le paiera cher-

Bref, des vies gâchées mais dans lesquelles des personnages ordinaires n'ont plus grand chose à perdre et côtoient l'absolu.

Toutes ne m'ont pas percutée et certaines m'ont paru inégales -comme souvent dans les nouvelles- mais j'ai été touchée par ces dernières dont voici un extrait:
L'envie sauvage qui la tenait de prendre sa revanche sur le genre humain s'était transformée en une extraordinaire lucidité. Elle venait de comprendre, encore maladroitement, mais pour la première fois, que seuls ceux qui n'ont plus d'espoir peuvent se permettre de ne plus mentir, que seuls ceux qui sont malheureux peuvent offrir de la sympathie ou en recevoir-qu'ils partagent l'amère et dangereuse volupté de la misère.
Cette nuit-là Dorothy Drufreyne rêva qu'elle était morte, qu'un ange élancé, lumineux, vêtu d'un costume râpé, un petit mouchoir rouge autour du cou, la conduisait en enfer.
Mais peut-être lorsqu'on y entre, est-ce une sorte de paradis?

Une écriture qui accroche. On finit le roman avec l' envie d'en savoir plus sur cette auteure!
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Message par domreader Ven 27 Jan - 9:49

Il faudrait que je m'y replonge, je n'ai lu que la Prisonnière des Sargasses, mais c'est un grand souvenir de lecture.

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Message par kenavo Ven 27 Jan - 9:57

Aeriale a écrit:On finit le roman avec l' envie d'en savoir plus sur cette auteure!
malheureusement sa vie n'était pas tout à fait 'joyeuse' Wink

domreader a écrit:Il faudrait que je m'y replonge, je n'ai lu que la Prisonnière des Sargasses, mais c'est un grand souvenir de lecture.
c'est celui qui me reste encore à découvrir, j'ai lu Bonjour Minuit et Voyage dans les ténèbres il y a bien longtemps, j'ai vu l'adaptation de Quartet, mise en scène par James Ivory... et grâce à Luciole je viens de la retrouver dans Quai des Grands-Augustins

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Message par Epi Sam 28 Jan - 13:41

J'ai lu à un moment beaucoup de romans de Jean Rhys et les ai tous aimés mais mon préféré restera à jamais celui-ci

Wide Sargasso Sea (La prisonnière des Sargasses)
Jean Rhys Widesa10

Ce livre raconte l’histoire de la première Madame Rochester, celle dont il est vaguement question dans Jane Eyre et que l'on connaît à peine car elle n’y figure pas en tant que personnage clé. Nous ne savons pratiquement rien d’elle sinon qu’elle est folle et que Rochester l'a abandonnée aux soins d'une domestique dans une chambre du grenier.

Jean Rhys a imaginé, elle, la vie de cette femme, son histoire, ses attentes, l'amour pour son mari au début de leur mariage, ses déceptions, la vie dans les Antilles dominées par les anglais. Rhys nous dit comment et pourquoi cette femme est devenue folle. Cette histoire raconte l’autre version, celle d’Antoinette, rebaptisée Bertha par Rochester. Le roman est construit en 3 parties : dans la première, Antoinette raconte sa vie depuis son enfance jusqu’à son mariage avec Rochester. La deuxième partie est narrée du point de vue de Rochester, l’anglais conquérant, l’homme rempli de convictions, de préjugés et sûr de sa supériorité. La troisième partie donne à nouveau la parole à Antoinette, cette fois arrachée à sa terre natale et enfermée dans ce grenier anglais froid et hostile.

C’est un roman oppressant qui se lit lentement tant il est envoûtant. C’est définitivement un de mes livres préférés, je crois l'avoir lu au moins une bonne quinzaine de fois, à tel point que je le connaissais pratiquement par cœur à un moment. A chaque fois que je lis ce livre, je me retrouve là-bas, dans cette atmosphère lourde de parfums et de mystères, complètement submergée par l'émotion. Il a sa propre identité et n’a finalement pas besoin de Jane Eyre pour exister mais je pense que sa lecture peut compléter celle de Jane Eyre très efficacement. J’aime l’idée de reprendre un personnage à peine défini et de lui consacrer un livre afin qu’il ait la place à laquelle il n’a pas eu droit dans le livre d’origine. J’aime que Jean Rhys lui ait donné sa chance et qu'elle nous permette ainsi une meilleure compréhension de ce personnage si mystérieux, même si Charlotte Brontë n'aurait peut-être pas apprécié, mais après tout, elle n'avait qu'à le développer elle-même. Jean Rhys lui a donné une vie, une voix. Grâce à ce livre, Antoinette/Bertha n’est plus l’horrible femme folle qui gâche la vie de Rochester, elle ne paraît plus aussi malveillante. En revanche, l'image de Rochester est, elle, légèrement ternie !

Il me reste dans ma PAL L'oiseau moqueur et autres nouvelles que je vais sûrement lire bientôt.

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