Romain Gary
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Re: Romain Gary
De Romain Gary, je n'ai jamais lu La promesse de l'aube, donc, je me le note (surtout que demain je vais à la médiathèque).
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Luciole- Messages : 997
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 47
Localisation : France - Pays de la Loire
Re: Romain Gary
J'ai commencé "Education européenne", d'emblée je suis happée par le sujet, vous pouvez me rejoindre !
darkanny- Messages : 823
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Romain Gary
Réflexion pertinente du soir.
J'ai lu Chien blanc, je l'ai trouvé terrible. En bien.
J'ai lu Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable. J'ai détesté.
Je ne sais pas quoi faire.
Allez-y avec vos commentaires. Je vais peut-être retenter. A force.
J'ai lu Chien blanc, je l'ai trouvé terrible. En bien.
J'ai lu Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable. J'ai détesté.
Je ne sais pas quoi faire.
Allez-y avec vos commentaires. Je vais peut-être retenter. A force.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6606
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Romain Gary
Aeriale a écrit:Luciole a écrit:De Romain Gary, je n'ai jamais lu La promesse de l'aube, donc, je me le note (surtout que demain je vais à la médiathèque)Moi non plus!darkanny a écrit:e n'ai jamais lu un livre de Romain Gary
On pourrait se faire une Lecture Commune!
Qu'en dites vous @Luciole et @darkanny?
Je suis partante @Aeriale !
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Luciole- Messages : 997
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 47
Localisation : France - Pays de la Loire
Re: Romain Gary
Je l'ai lu il n'y a pas si longtemps, donc je passe mon tour. Mais je note L'éducation européenne, @Darkanny.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4646
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Romain Gary
Romain Gary : portrait par Corinne Amar - édition février 2017 - Fondation la Poste :
La suite est ici
« La dernière fois que je l’ai vu, c’était en 1945. Il venait d’avoir le prix des Critiques pour son premier livre : Éducation européenne. Il était secrétaire d’ambassade à Sofia, d’où il ramenait une grippe. Il se tenait assis sur le lit de sa chambre d’hôtel du quartier de l’Opéra. Maintenant, il vient d’avoir le prix Goncourt et il boit son café du matin dans un hôtel proche du boulevard Saint-Germain. En onze ans, il a maigri. Il s’est affiné en sveltesse, en distinction songeuse. Il a toujours sa voix franco-russe qui semble hésiter entre quelque chant doucement barytonnant et la clarté latine. Ses yeux, que des cils infinis obstruent, ont toujours leur transparence de gelée de saphir. (…) » Celui qui esquisse ce portrait de Romain Gary, dans Le Figaro littéraire, un 22 décembre 1956, c’est le romancier essayiste Paul Guth, son aîné de quelques années. Et déjà, transparaît dans les grandes lignes affectueuses, romanesques, séduites, la figure que l’on connaît, que l’on croit connaître ; celle de l’homme aux mille et une vies tantôt vécues tantôt imaginées, étudiant à Paris, fauché, souvent affamé, vivotant de petits boulots pour aider sa mère (ayant vécu « jusqu’à l’âge de vingt-deux ans, du travail d’une vieille femme malade et surmenée »), fou d’avions (ceux de l’armée), héros de la Seconde Guerre mondiale, écrivain comblé d’honneurs, époux de la romancière et éditrice britannique Lesley Blanch – mariage à Londres, en 1945, elle est l’héroïne de son roman Lady L. ; il divorcera pour épouser la très jeune actrice Jean Seberg – il est alors, consul général à Los Angeles, lorsqu’ils se rencontrent. Séducteur au physique incertain, Juif inquiet, écrivain habité des pires doutes, enfin, « las de n’être que lui-même », qui ne cessera de faire le plein de je innombrables par tous les pores de la peau, il brouillera inlassablement son image, au point de tromper son éditeur de toujours (Gallimard), multipliant les mystifications et les vérités. Celui qui, lisant au dos de ses propres bouquins : « …plusieurs vies bien remplies… aviateur, diplomate, écrivain… » souriait de s’en savoir bien d’autres encore, et plus secrètes… ne trouva pourtant, jamais d’assouvissement dans aucune d’entre elles.
Au fameux Questionnaire de Marcel Proust auquel il avait sacrifié, en 1967, il avait répondu : […] – Ma qualité préférée chez l’homme ? L’immortalité… – Le principal trait de mon caractère ? L’extrémisme. – Ce que j’apprécie le plus chez mes amis ? Je n’ai pas d’amis. – Ce que je voudrais être ? Romain Gary, mais c’est impossible. (…) – Comment j’aimerais mourir ? Vous vous foutez de moi, non ? D’aucune façon. […] Cité dans Romain Gary, Les Cahiers de l’Herne, 2005.
La suite est ici
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Romain Gary
J'ai lu bon nombre des romans de Romain Gary pendant les années 1970, juste avant et au moment de l'affaire Emile Ajar, et je viens de retrouver mes sentiments mitigés d'alors à la relecture de " La promesse de l'aube ". J'en resterai pas là et je reprendrai d'autres romans de Gary.
Babur- Messages : 192
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 76
Localisation : Dans une cave où y a du bon vin…
Re: Romain Gary
-La vie devant soi-

Quel bonheur que ce bouquin!
C'est l'histoire terriblement touchante et aussi très drôle de Momo, un petit arabe âgé de dix ans (officiellement) recueilli par Madame Rosa, une ancienne prostituée au grand coeur reconvertie dans la garde d'enfants "nés de travers" (comprendre accidentellement;-) de pères inconnus et de mères "qui se défendent" (sous entendu avec leurs corps) Pour cette vieille dame, "laide, grosse et dégarnie" ( "36 cheveux au compteur") déportée d'Auschwitz, Momo est devenu son protégé et bien qu'elle ne reçoive plus de mandats et que la loi l'interdit, elle a décidé de le cacher, lui évitant ainsi l'assistance publique.
Dans cet immeuble de Belleville où cohabite une galerie de personnages, tous aussi attachants qu'hétéroclites et hauts en couleurs, une véritable entraide s'est instaurée naturellement. Monsieur Hamil, autrefois vendeur de tapis converti en philosophe, se charge d'enseigner le Coran à Momo, Madame Rosa écrit les lettres que monsieur N'da Amédée, l'élégant "proxynète", envoie à sa famille d'Afrique pendant que ce dernier et Madame Lola, ex champion de boxe sénégalais devenue "travestite", aident Rosa, malade et sujettes aux"absences"répétées, à monter ses six étages.
Momo, avec son parler jouissif mixant les mots ou leurs définitions, découvre ce monde d'adulte avec une candeur et une lucidité qui d'emblée emporte. Difficile de ne pas fondre devant sa vision de petit homme passablement tourmenté par sa naissance et son désir de se trouver une maman, saisissant le sens caché des choses tout en appréhendant le jour où sa protectrice disparaîtra. Elle n'ira pas "avorter" à l'hôpital comme il dit, "là où ils vous font mourir jusqu'au bout au lieu de vous faire une piqûre". Il lui en a fait la promesse.
On les suit le sourire aux lèvres sans ressentir le moindre pathos ou jugement face à ces éclopés de la vie. Sous l'apparente légèreté de ton beaucoup de gravité pointe pourtant. Romain Gary qui obtint son second Goncourt avec ce roman (sous le pseudo d'Emile Ajar) révèle aussi son angoisse de la mort, d'une fin de vie décente et nous livre ici un véritable réquisitoire contre l'intolérance, la bureaucratie ou les laissés pour compte face à la solidarité humaine. Une oeuvre généreuse et tendre dont j'ai adoré retrouver la force narrative découverte avec La promesse de l'aube.
Je veux tout lire de l'auteur

Quel bonheur que ce bouquin!
C'est l'histoire terriblement touchante et aussi très drôle de Momo, un petit arabe âgé de dix ans (officiellement) recueilli par Madame Rosa, une ancienne prostituée au grand coeur reconvertie dans la garde d'enfants "nés de travers" (comprendre accidentellement;-) de pères inconnus et de mères "qui se défendent" (sous entendu avec leurs corps) Pour cette vieille dame, "laide, grosse et dégarnie" ( "36 cheveux au compteur") déportée d'Auschwitz, Momo est devenu son protégé et bien qu'elle ne reçoive plus de mandats et que la loi l'interdit, elle a décidé de le cacher, lui évitant ainsi l'assistance publique.
Dans cet immeuble de Belleville où cohabite une galerie de personnages, tous aussi attachants qu'hétéroclites et hauts en couleurs, une véritable entraide s'est instaurée naturellement. Monsieur Hamil, autrefois vendeur de tapis converti en philosophe, se charge d'enseigner le Coran à Momo, Madame Rosa écrit les lettres que monsieur N'da Amédée, l'élégant "proxynète", envoie à sa famille d'Afrique pendant que ce dernier et Madame Lola, ex champion de boxe sénégalais devenue "travestite", aident Rosa, malade et sujettes aux"absences"répétées, à monter ses six étages.
Momo, avec son parler jouissif mixant les mots ou leurs définitions, découvre ce monde d'adulte avec une candeur et une lucidité qui d'emblée emporte. Difficile de ne pas fondre devant sa vision de petit homme passablement tourmenté par sa naissance et son désir de se trouver une maman, saisissant le sens caché des choses tout en appréhendant le jour où sa protectrice disparaîtra. Elle n'ira pas "avorter" à l'hôpital comme il dit, "là où ils vous font mourir jusqu'au bout au lieu de vous faire une piqûre". Il lui en a fait la promesse.
On les suit le sourire aux lèvres sans ressentir le moindre pathos ou jugement face à ces éclopés de la vie. Sous l'apparente légèreté de ton beaucoup de gravité pointe pourtant. Romain Gary qui obtint son second Goncourt avec ce roman (sous le pseudo d'Emile Ajar) révèle aussi son angoisse de la mort, d'une fin de vie décente et nous livre ici un véritable réquisitoire contre l'intolérance, la bureaucratie ou les laissés pour compte face à la solidarité humaine. Une oeuvre généreuse et tendre dont j'ai adoré retrouver la force narrative découverte avec La promesse de l'aube.
Je veux tout lire de l'auteur

Aeriale- Messages : 10440
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Romain Gary
merci pour ton commentaire, un des livres de lui qui ne m'avait pas marqué autant lors de ma première lecture, je voulais depuis le relire ...
mais j'avais surtout lu ce sublime livre de Nancy Huston (commentaire sur la première page de ce fil)
tu m'as donné envie de le reprendre, j'ai ressortie Lady L. de ma PAL
c'est ce que je m'avais dit après ma première rencontre avec cet auteur et j'avais lu plusieurs par la suiteAeriale a écrit:Je veux tout lire de l'auteur
mais j'avais surtout lu ce sublime livre de Nancy Huston (commentaire sur la première page de ce fil)
tu m'as donné envie de le reprendre, j'ai ressortie Lady L. de ma PAL

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