Jacques Poulin
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Jacques Poulin
Source WikipédiaJacques Poulin (23 septembre 1937 - ) est un auteur québécois né à Saint-Gédéon-de-Beauce. Il a publié ses deux premiers romans en 1967 (Mon cheval pour un royaume et Jimmy). Il a habité à Paris dans les années 1980 mais est aujourd'hui de retour au Québec. Le style de l'auteur est d'une simplicité très efficace, grâce notamment à cette « petite musique » si particulière qui fait qu'on le reconnaît aujourd'hui comme un des auteurs majeurs du Québec.
Paul-André Bourque a écrit dans Lettres québécoises : « D'un roman à l'autre, ce ne sont pas tellement les péripéties vécues par les personnages qui intéressent le lecteur, mais bien plutôt le voyage intérieur du narrateur, son introspection, sa réflexion sur lui-même et sur la vie, sur son rapport à l'autre, fût-ce l'un ou l'autre des chats qui peuplent cet univers romanesque. »
Bibliographie :
- Mon cheval pour un royaume (1967)
- Jimmy (1969)
- Le coeur de la baleine bleue (1970)
- Faites de beaux rêves (1974)
- Les grandes marées (1978)
- Volkswagen blues (1984)
- Le vieux Chagrin (1989)
- La tournée d’automne (1993)
- Chat sauvage (1998)
- Les yeux bleus de Mistassini (2002)
- La traduction est une histoire d’amour (2006)
- L’anglais n’est pas une langue magique (2009)
- L’homme de la Saskatchewan (2011)
- Un jukebox dans la tête (2016)
Invité- Invité
Re: Jacques Poulin
Autant l'avouer tout de suite, un de mes auteurs préférés : je n'ai pas tout lu de lui , je garde certains de ses livres pour les moments où l'on a besoin de se faire plaisir, où l'on sait qu'on va se nicher dans un cocon en choisissant cette lecture...
Je sais que son écriture ne me décevra jamais.
Quel grand bonheur que cette lecture, quel regret de tourner la dernière page...
C'est un merveilleux roman, road-movie québécois au milieu des livres, de la nature et des chats. Et aussi l'histoire d'une rencontre, de celles qui font que la vie prend une autre direction que celle qu'on avait envisagée....
On referme le livre rasséréné par l'ambiance du roman : moments d'écoute de l'autre, cohabitation "libre" avec les chats, découverte des paysages et de la nature du Québec,découverte des goûts des personnages de l'histoire - et hop! on ajoute des livres à découvrir dans sa pile !! - vision finalement en sérénité de la vieillesse ou plutôt de l'âge qui avance.
J'attends avec impatience d'avoir la possibilité de lire à nouveau un roman de Jacques Poulin , ses écrits me manquent déjà !
A lire plus qu'absolument...
Et un conseil : avant d'ouvrir le livre, munissez-vous d'un carnet et d'un crayon, car c'est certain, vous allez avoir des envies de lectures autres, des livres dont on parle dans ce roman, enfin, c'est ce qui m'est arrivé !!
Je sais que son écriture ne me décevra jamais.
Quatrième de couverture Editions Actes Sud.Comme chaque année en été,un chauffeur de bibliobus entreprend sa tournée des petits villages de la Côte Nord québécoise. Broyant du noir,il n'est pas loin de peser que ce sera la dernière. C'est compter sans la toute puissance du destin, qui se manifestera à travers Marie. La tournée d'automne est le récit, tout en nuances et en douceur, de la rencontre entre un homme et une femme et ne dit au fond qu'une chose : la vie, têtue et forte, aura toujours le dessus.
Quel grand bonheur que cette lecture, quel regret de tourner la dernière page...
C'est un merveilleux roman, road-movie québécois au milieu des livres, de la nature et des chats. Et aussi l'histoire d'une rencontre, de celles qui font que la vie prend une autre direction que celle qu'on avait envisagée....
On referme le livre rasséréné par l'ambiance du roman : moments d'écoute de l'autre, cohabitation "libre" avec les chats, découverte des paysages et de la nature du Québec,découverte des goûts des personnages de l'histoire - et hop! on ajoute des livres à découvrir dans sa pile !! - vision finalement en sérénité de la vieillesse ou plutôt de l'âge qui avance.
J'attends avec impatience d'avoir la possibilité de lire à nouveau un roman de Jacques Poulin , ses écrits me manquent déjà !
A lire plus qu'absolument...
Et un conseil : avant d'ouvrir le livre, munissez-vous d'un carnet et d'un crayon, car c'est certain, vous allez avoir des envies de lectures autres, des livres dont on parle dans ce roman, enfin, c'est ce qui m'est arrivé !!
Invité- Invité
Re: Jacques Poulin
merci pour ce fil...
auteur que j'ai découvert il y a bien des années avec Volkswagen blues, qui m'a tellement enchanté que j'ai lu par la suite presque tous ses livres...
ce sont des petites bulles de bonheur (aussi parce que cela parle le plus souvent de livres/lecture) et de temps en temps cela fait un bien fou de s'évader avec cet auteur dans les contrées québécoises
auteur que j'ai découvert il y a bien des années avec Volkswagen blues, qui m'a tellement enchanté que j'ai lu par la suite presque tous ses livres...
ce sont des petites bulles de bonheur (aussi parce que cela parle le plus souvent de livres/lecture) et de temps en temps cela fait un bien fou de s'évader avec cet auteur dans les contrées québécoises
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Jacques Poulin
Les Yeux bleus de Mistassini
2002
Un matin de brume, dans une rue du Vieux-Québec, l'attention de Jimmy est attirée par la devanture d'une librairie comme par la lueur d'un phare. Dans cette librairie trône un grand poêle entouré de fauteuils, il y règne le principe du "désordre absolu", on peut y entendre la nuit le murmure de la voix des poètes, la caisse enregistreuse prend de surprenantes initiatives et le maître des lieux est l'écrivain Jack Waterman.
Entre le vieil homme atteint de la "maladie d'Eisenhower" et le jeune étudiant qui se cherche des liens se nouent rapidement, et les rejoignent bientôt la soeur de Jimmy, la belle et libre Mistassini à laquelle il est très (trop) attaché, et le chat Charabia au registre vocal très étendu.
Il y a de la mélancolie et l'angoisse de la perte, de la séparation, du vieillissement dans cette histoire mais ce roman a un tel charme intimiste, poétique, chaleureux, un peu décalé, qu'il est loin d'être sombre. Car en parallèle du déclin du vieil écrivain c'est Jimmy qui va se former autant personnellement que professionnellement, Jack y a veillé de façon subtile. Un beau roman sur l'amour des livres bien sûr mais aussi, et surtout je dirais, sur la transmission.
J'ai beaucoup aimé et ne compte pas en rester là avec cet auteur. Un grand merci à @Ruth May pour la découverte!
2002
Un matin de brume, dans une rue du Vieux-Québec, l'attention de Jimmy est attirée par la devanture d'une librairie comme par la lueur d'un phare. Dans cette librairie trône un grand poêle entouré de fauteuils, il y règne le principe du "désordre absolu", on peut y entendre la nuit le murmure de la voix des poètes, la caisse enregistreuse prend de surprenantes initiatives et le maître des lieux est l'écrivain Jack Waterman.
Entre le vieil homme atteint de la "maladie d'Eisenhower" et le jeune étudiant qui se cherche des liens se nouent rapidement, et les rejoignent bientôt la soeur de Jimmy, la belle et libre Mistassini à laquelle il est très (trop) attaché, et le chat Charabia au registre vocal très étendu.
Il y a de la mélancolie et l'angoisse de la perte, de la séparation, du vieillissement dans cette histoire mais ce roman a un tel charme intimiste, poétique, chaleureux, un peu décalé, qu'il est loin d'être sombre. Car en parallèle du déclin du vieil écrivain c'est Jimmy qui va se former autant personnellement que professionnellement, Jack y a veillé de façon subtile. Un beau roman sur l'amour des livres bien sûr mais aussi, et surtout je dirais, sur la transmission.
J'ai beaucoup aimé et ne compte pas en rester là avec cet auteur. Un grand merci à @Ruth May pour la découverte!
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jacques Poulin
Epi a écrit:Encore un auteur à noter !
Oh oui!
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jacques Poulin
Mon deuxième roman de Jacques Poulin et j'ai déjà envie d'en découvrir un autre ! Cet auteur a une façon de nous emmener dans son monde avec tant de délicatesse, de douceur et de sensibilité...c'est comme une petite musique qui revient nous chuchoter à l'oreille et dans laquelle on va se glisser à nouveau avec grand plaisir...
Cette fois-ci, Teddy Bear, le personnage principal est un traducteur de BD pour la presse, qui s'est isolé sur une île au milieu du St Laurent pour pouvoir mieux se concentrer et travailler, seul avec son chat et ses dictionnaires. Son patron est le seul lien qu'il a avec le reste du monde, une fois par semaine ce dernier vient le ravitailler, récupérer son travail et lui apporter de nouvelles traductions.
On retrouve des thèmes chers à l'auteur, il y est à nouveau question du frère Théo, disparu de côté de San Francisco et d'une rencontre avec une jeune femme un peu marginale, Marie. Cette dernière est envoyée sur l'île avec son chat par le patron qui pense que Teddy et son chat seraient plus heureux s'ils n'étaient pas seuls. Et effectivement ces deux-là vont s'apprivoiser (ainsi que leurs chats !) et finir par parvenir à un certain bonheur, tout en vivant chacun de leur côté, l'un dans la Maison du Nord, l'autre dans la Maison du Sud.
On sent que cet équilibre va malheureusement être fragilisé puis rompu lorsque débarquent sur l'île, à chaque grande marée, un 3e personnage puis un 4e et un 5e, etc. L'île devient alors le microcosme de notre société, peuplée d'individus originaux (belle galerie de portraits !)...mais pas toujours compatibles. La sérénité du début est alors remplacée par un sentiment de malaise grandissant...jusqu'à la fin catastrophique...
Les Grandes Marées est donc un roman assez pessimiste et cruel puisqu'au final, l'auteur, sous une apparence gentillette, nous dit que "le paradis sur terre ne dure jamais longtemps" et que les autres peuvent vite nous "pourrir" la vie.
J'ai bien aimé également, grâce au travail de Teddy, les réflexions sur le travail intellectuel, la création, le travail de l'écriture et la recherche du mot juste.
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Jacques Poulin
Volkswagen Blues
J’avais vraiment envie d’aimer ce livre, parce que j’adore les road novels et je pensais qu’il avait tout pour me plaire, mais la sauce n’a pas pris.
Déjà, le style m’a paru pauvre et bâclé, il n’accroche pas, on dirait que les phrases ont été posées là comme ça, comme on pose des idées vite fait avant de mettre au propre. Mais j’aurais pu passer outre si l’histoire avait été convaincante. Malheureusement, elle ne tient pas la route une seule seconde. Jack réussit quand même l’exploit de retrouver son frère disparu des années auparavant à partir d’une simple carte postale reçue 15 ans plus tôt. Il traverse les Etats-Unis d’est en ouest et à chaque escale trouve une personne qui soit a entendu parler de ce frère, soit connaît quelqu’un qui saura le renseigner. Et pour couronner le tout, arrivé à San Francisco, ce fameux frère est retrouvé en un temps record, comme ça, un peu par hasard, au milieu d’une foule. Un peu gros quand même.
Alors, j’ai bien compris que cette histoire n’est qu’un prétexte pour mettre le doigt sur le sort malheureux des indiens, la relation de ceux-ci avec les premiers européens, de critiquer le style de vie américain, ce fameux rêve qui s’éloigne toujours un peu plus mais un livre d’histoire transmet plus d’émotions que ce roman auquel on ne croit jamais. Ce récit de voyage que le narrateur entreprend autant pour retrouver son frère que pour se trouver lui-même en tant qu’homme et en tant qu’écrivain, est plat, convenu, bourré de clichés. Les personnages n’ont aucune épaisseur et ne sont pas crédibles tout comme les situations dans lesquelles ils se retrouvent. Les dialogues sonnent faux et au final, c’est très frustrant.
C’est dommage, il y a pas mal de choses intéressantes : la difficulté d’écrire, la recherche d’identité, du bonheur, le voyage pour retrouver ses racines et il y a de jolies descriptions des états traversés. J’ai bien aimé aussi les visites des musées et la façon dont il parle de certaines œuvres. Mais tout cela est mal ficelé et je suis un peu en colère parce que ma déception du coup est grande.
J’avais vraiment envie d’aimer ce livre, parce que j’adore les road novels et je pensais qu’il avait tout pour me plaire, mais la sauce n’a pas pris.
Déjà, le style m’a paru pauvre et bâclé, il n’accroche pas, on dirait que les phrases ont été posées là comme ça, comme on pose des idées vite fait avant de mettre au propre. Mais j’aurais pu passer outre si l’histoire avait été convaincante. Malheureusement, elle ne tient pas la route une seule seconde. Jack réussit quand même l’exploit de retrouver son frère disparu des années auparavant à partir d’une simple carte postale reçue 15 ans plus tôt. Il traverse les Etats-Unis d’est en ouest et à chaque escale trouve une personne qui soit a entendu parler de ce frère, soit connaît quelqu’un qui saura le renseigner. Et pour couronner le tout, arrivé à San Francisco, ce fameux frère est retrouvé en un temps record, comme ça, un peu par hasard, au milieu d’une foule. Un peu gros quand même.
Alors, j’ai bien compris que cette histoire n’est qu’un prétexte pour mettre le doigt sur le sort malheureux des indiens, la relation de ceux-ci avec les premiers européens, de critiquer le style de vie américain, ce fameux rêve qui s’éloigne toujours un peu plus mais un livre d’histoire transmet plus d’émotions que ce roman auquel on ne croit jamais. Ce récit de voyage que le narrateur entreprend autant pour retrouver son frère que pour se trouver lui-même en tant qu’homme et en tant qu’écrivain, est plat, convenu, bourré de clichés. Les personnages n’ont aucune épaisseur et ne sont pas crédibles tout comme les situations dans lesquelles ils se retrouvent. Les dialogues sonnent faux et au final, c’est très frustrant.
C’est dommage, il y a pas mal de choses intéressantes : la difficulté d’écrire, la recherche d’identité, du bonheur, le voyage pour retrouver ses racines et il y a de jolies descriptions des états traversés. J’ai bien aimé aussi les visites des musées et la façon dont il parle de certaines œuvres. Mais tout cela est mal ficelé et je suis un peu en colère parce que ma déception du coup est grande.
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Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jacques Poulin
je peux comprendre ta déception...
décidément pas un auteur pour toi
décidément pas un auteur pour toi
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Best when you improvise
George Gershwin
Re: Jacques Poulin
Ouille, dommage... oui tu semble très déçue Epi!Epi a écrit: Ce récit de voyage que le narrateur entreprend autant pour retrouver son frère que pour se trouver lui-même en tant qu’homme et en tant qu’écrivain, est plat, convenu, bourré de clichés. Les personnages n’ont aucune épaisseur et ne sont pas crédibles tout comme les situations dans lesquelles ils se retrouvent. Les dialogues sonnent faux et au final, c’est très frustrant.
C'est vrai que pris sous cet angle, l'histoire peut paraître fabriquée, on sent que les personnages sont là pour faire passer un message. Mais je les avais trouvés assez attachants malgré tout...
Ce n'est pas un roman percutant ni révolutionnaire, je l'avais un peu oublié à vrai dire, mais en relisant les commentaires, il me revient quelques images sympathiques :-)
On n'avait d'ailleurs pas fait de résumé global. Ils sont ici
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jacques Poulin
Non, pas un auteur pour moi, c'est sûr.
Je n'avais pas lu vos commentaires lors de la LC, je vais aller voir ça.
Je n'avais pas lu vos commentaires lors de la LC, je vais aller voir ça.
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Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
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