Alexandre Droujinine
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Alexandre Droujinine
Alexandre Droujinine
Source : Wikipédia
Alexandre Vassilievitch Droujinine (en russe : Александр Васильевич Дружинин), né le 8 octobre 1824 (20 octobre 1824 dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg et mort le 19 janvier 1864 (31 janvier 1864 dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg, est un écrivain russe, critique littéraire, traducteur de Byron et de Shakespeare.
Issu d'une famille de la noblesse, Droujinine reçoit une éducation à demeure, puis entre au corps des Pages (1841-1843). Il sert ensuite à la garde impériale dans le régiment finlandais, en tant que sous-lieutenant, où il fait la connaissance de Pavel Fedotov. Il s'occupe de la bibliothèque du régiment et parfait sa culture. Il démissionne en janvier 1846 pour raison de santé et entre à la chancellerie du ministère de la guerre. Il commence alors à publier en 1847 dans la revue Le Contemporain récits, nouvelles et romans, tout en s'essayant à la critique littéraire. Il démissionne de la fonction publique et obtient le rang d'assesseur de collège en 1851.
Droujinine se rapproche de Grigorovitch et de Tourguéniev à la rédaction du Contemporain, mais surtout partage des points de vue littéraires et esthétiques communs avec Annenkov, spécialiste de Pouchkine qui vécut à Paris, et avec Vassili Botkine. En 1856-1858, Tolstoï prend connaissance des théories de Droujinine sur l'« art pur » et se rapproche de la rédaction de la revue.
Droujinine tisse aussi des liens dans les années 1850 avec La Bibliothèque pour la lecture de Senkovski, et finalement en 1856 est invité par son éditeur Viatcheslav Petchatkine à diriger la revue. Il prend Alexeï Pissemski, qui était rédacteur adjoint, comme rédacteur en chef pour le remplacer à partir de 1860. Droujinine participe aussi aux Annales de la Patrie, à la revue satirique L'Étincelle, et au Messager russe, ainsi qu'aux journaux L'Abeille du nord, Les Nouvelles pétersbourgeoises. Il s'intéresse même à l'horticulture, car il fait paraître un article sur les parcs et jardins du gouvernement de Saint-Pétersbourg, dans La Revue d'horticulture, en 1856. Il est aussi rédacteur adjoint de la revue Le Siècle avec Piotr Weinberg.
C'est en 1856, au cours d'un dîner chez le comte Koucheliov-Bezborodko, mécène et prosateur, qu'il propose de créer un fonds littéraire sur le modèle anglais. Il publie plusieurs articles sur la nécessité de créer un fonds pour les écrivains russes de peu de moyens matériels, notamment dans La Bibliothèque pour la lecture en 1857. Grâce à lui, un fonds est créé en 1859 qui sera actif pendant soixante ans.
Droujinine meurt de phtisie et ses funérailles passent presque inaperçues. Cependant Nicolas Nekrassov lui rend justice dans une nécrologie du Contemporain en 1864, ainsi que Tourguéniev dans le journal L'Invalide russe. Il est enterré au cimetière Volkovo à Saint-Pétersbourg.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
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Re: Alexandre Droujinine
Pauline Sachs
Ecrit semble-t-il en 1844 (l'auteur avait 20 ans), ce court roman paraît en 1847 dans la revue « Le contemporain ». le texte rencontre un grand succès, une forte résonance, les thématiques qu'il évoque sont dans l'air du temps. Jusqu'à sa mort, survenue à 40 ans, l'auteur n'a plus connu un succès semblable, et s'il reste encore lu aujourd'hui, c'est surtout grâce à ce roman.
Il s'agit d'un roman épistolaire. Pauline, jeune femme de 19 ans à peine, est marié avec un homme plus âgé, Sachs, qui essaie de faire son éducation, sans grand succès. Pauline retrouve un jeune homme qui a été amoureux d'elle avant son mariage, le prince Galitzki. Ce dernier profite de l'absence du mari pour séduire Pauline. Sachs, plutôt que de tuer le séducteur, divorce et fait épouser Pauline par le prince. La jeune femme n'en trouve pas le bonheur pour autant.
L'intrigue est extrêmement simple, l'intérêt du livre tient plutôt à la peinture des caractères des personnages et de la société en arrière plan. L'éducation des jeunes filles, ou plutôt son inconsistance, qui en fait des enfants attardés, à la merci de toutes les manipulations, est une des thématiques principales. A côté de celle du servage, de l'exploitation des masses. Pauline, partagée entre deux hommes, incapable de se connaître suffisamment pour faire un véritable choix, est un personnage vibrant et touchant. La fatalité est créée par la société, non par un décret du destin, elle n'en est pas moins cruelle.
C'est vraiment une très bonne surprise, que ce texte peu connu, et on comprend les appréciations flatteuses que de grands auteurs russes ont formulé à son sujet.
Ecrit semble-t-il en 1844 (l'auteur avait 20 ans), ce court roman paraît en 1847 dans la revue « Le contemporain ». le texte rencontre un grand succès, une forte résonance, les thématiques qu'il évoque sont dans l'air du temps. Jusqu'à sa mort, survenue à 40 ans, l'auteur n'a plus connu un succès semblable, et s'il reste encore lu aujourd'hui, c'est surtout grâce à ce roman.
Il s'agit d'un roman épistolaire. Pauline, jeune femme de 19 ans à peine, est marié avec un homme plus âgé, Sachs, qui essaie de faire son éducation, sans grand succès. Pauline retrouve un jeune homme qui a été amoureux d'elle avant son mariage, le prince Galitzki. Ce dernier profite de l'absence du mari pour séduire Pauline. Sachs, plutôt que de tuer le séducteur, divorce et fait épouser Pauline par le prince. La jeune femme n'en trouve pas le bonheur pour autant.
L'intrigue est extrêmement simple, l'intérêt du livre tient plutôt à la peinture des caractères des personnages et de la société en arrière plan. L'éducation des jeunes filles, ou plutôt son inconsistance, qui en fait des enfants attardés, à la merci de toutes les manipulations, est une des thématiques principales. A côté de celle du servage, de l'exploitation des masses. Pauline, partagée entre deux hommes, incapable de se connaître suffisamment pour faire un véritable choix, est un personnage vibrant et touchant. La fatalité est créée par la société, non par un décret du destin, elle n'en est pas moins cruelle.
C'est vraiment une très bonne surprise, que ce texte peu connu, et on comprend les appréciations flatteuses que de grands auteurs russes ont formulé à son sujet.
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