Alexandre Soljenitsyne
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Alexandre Soljenitsyne
Alexandre Soljenitsyne 1918-2008
Ecrivain russe né le 11 décembre 1918 à Kislovodsk. Il ne connaît pas son père, mort 6 mois avant sa naissance et il élevé par sa mère à Rostov-sur-Don. Il fait des brillantes études, d'abord de mathématiques et physique, puis de philosophie et littérature, mais décide d'interrompre ses études et devenir simple enseignant dans l'école d'une petit ville.
Il est mobilisé comme soldat en 1941, obtient deux décoration et devient même capitaine. Mais suite à une lettre à un ami ou il critique Staline, il est conmdamné à 8 ans de goulag. Il survit à un cancer et se trouve réhabilité en 1956 avec l'arrivée de Kroutchev au pouvoir et sa politique de déstalinisation.En 1962 la parution d'Une journée d'Ivan Denissovitch qui contient la description de la vie au goulag est autorisée, et vaut à l'auteur une célébrité immédiate dans le monde entier.
En 1970 il reçoit le prix Nobel, mais son engagement lui vaut en 1974 d'être expulsé de l'Union Soviétique. Il va vivre en Suisse, puis aux USA où il continue d'écrire. A partir de 1990 l'écrivain commence à être réhabilité en Union Soviétique, et 1994 il peut rentrer en Russie, ce qu'il ne cessait de réclamer.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Alexandre Soljenitsyne
Le premier cercle
C'est le premier roman écrit par Soljenitsyne, entre 1955 et 1958, lorsqu'il se trouvait en déportation au Kazakhstan, après son passage au camp. Il était bien entendu impubliable à l'époque. Lors du bref dégel après la mort de Staline, Soljenitsyne parvient à faire paraître en revue « Une journée d'Ivan Denissovitch, et il espère faire paraître d'autres textes. Pour atteindre cet objectif, il allège quelque peu le texte du Premier cercle, en le raccourcissant, et surtout en l'expurgeant des éléments les plus virulents contre le régime soviétique. Mais le texte ne paraîtra pas officiellement, la version abrégée circulera en samizdat, puis paraîtra à Paris en 1968. Après son expulsion de l'URSS dans les années 70, Soljenitsyne reprendra le texte pour en donner une version définitive.
Le roman commence avec un diplomate soviétique, Volodine. Ce dernier, après de nombreuses hésitations, téléphone à l'ambassade soviétique d'une cabine, pour une mise en garde : un espion soviétique est sur le point d'avoir accès à des informations qui peuvent permettre à l'URSS d'avoir la bombe atomique. Il a tenté de brouiller les pistes pour n'être pas découvert, en s'interrogeant tout de même sur la possibilité d'être reconnu rien qu'à sa voix.
Ce qui nous amène au centre du récit, qui est une « charachka », c'est à dire une prison-laboratoire. Une prison dans laquelle sont détenus des savants, des spécialistes, qui travaillent à des projets secrets et importants. Comme justement, le téléphone, et la question de la reconnaissance vocale. La bande sonore de la communication de Volodine sera analysée en ce lieu.
La charachka est définie comme le premier cercle de l'enfer, en référence à Dante, qui mettait dans ce premier cercle les grands sages de l'antiquité. N'étant pas chrétiens, ils ne pouvaient accéder au paradis, mais compte tenu de ce qu'ils ont apporté à l'humanité, Dante leur a réservé un lieu à part, qui n'était pas tout à fait l'enfer. La charachka est bien plus confortable que le goulag : on y mange à sa faim, il n'y a pas de travail physique pénible, on peut même avoir quelques livres. Et les savants font un travail qui les intéresse. Sans oublier qu'ils sont entre eux, et que des échanges et discussions stimulants sont possibles. Mais tout peut être remis en cause du jour au lendemain, une libération est possible, à condition de faire une découverte essentielle, mais également le renvoi au goulag, avec ou sans raison.
La charachka est un monde à part, avec ses contraintes, ses règlements absurdes, mais aussi un côté cocon. le monde à l'extérieur, tel que Soljenitsyne le décrit, est presque plus dur. le monde que connaissent les femmes des prisonniers, marquées du seau de l'infamie, dans une société truffée d'espions et de délateurs, et de difficultés matérielles de toutes sortes. Mais aussi le monde des gens avec un plus ou moins grand pouvoir et une vie confortable : ils sont en permanence susceptibles de tout perdre, de se retrouver au camp ou avec une balle dans la tête. Parce qu'il y a toujours un plus puissant au-dessus d'eux, des exigences impossibles à satisfaire,un hasard malheureux. le seul maître, c'est Staline, qui peut tout, et qui inspire une peur totale, qui paralyse, rend bête et médiocre, pour essayer de survivre et garder ses privilèges. Et tout simplement sa vie.
Soljenitsyne en viendrait à suggérer, que la charachka est peut-être le seul endroit où il est possible de garder un peu de liberté. Où on peut, par moments, penser, se défaire des mensonges servis régulièrement à la population qui doit y adhérer. La question essentielle du roman est sans doute celle de savoir est-ce qu'il est possible, et comment rester libre dans un état totalitaire. La position des prisonniers de la charachka est ambiguë : d'une certaine manière, ils participent à l'édifice totalitaire, leurs découvertes seront utilisées autant que faire se peut à réduire la société. La question morale de collaborer se pose à certains prisonniers.
C'est évidemment un grand livre important, avec de nombreuses dimensions qu'il n'est pas possible de développer dans un commentaire de taille réduite. Néanmoins, à mon sens, malgré toute son ambition, il n'est pas aussi réussi qu'Une journée d'Ivan Denissovitch ou le pavillon de cancéreux. Peut-être, comme c'est souvent le cas des premiers romans, l'auteur a-t-il voulu mettre trop de choses, et j'avoue que par moments,j'ai trouvé les 1000 pages un peu longues. Les personnages sont très nombreux, différents aspects de leurs vies abordées, et parfois cela fait beaucoup. Il y a un côté un peu démonstratif aussi, le propos de l'auteur manque parfois d'ambiguïté, le portrait de Staline, même s'il est drôle, est tout de même un peu chargé, dans une forme de facilité. On entrevoit la construction, les symétries. Mais l'analyse du régime totalitaire, du fonctionnement qu'il induit chez les individus, est très puissant, très dense, et il n'a malheureusement pas perdu de son actualité.
C'est le premier roman écrit par Soljenitsyne, entre 1955 et 1958, lorsqu'il se trouvait en déportation au Kazakhstan, après son passage au camp. Il était bien entendu impubliable à l'époque. Lors du bref dégel après la mort de Staline, Soljenitsyne parvient à faire paraître en revue « Une journée d'Ivan Denissovitch, et il espère faire paraître d'autres textes. Pour atteindre cet objectif, il allège quelque peu le texte du Premier cercle, en le raccourcissant, et surtout en l'expurgeant des éléments les plus virulents contre le régime soviétique. Mais le texte ne paraîtra pas officiellement, la version abrégée circulera en samizdat, puis paraîtra à Paris en 1968. Après son expulsion de l'URSS dans les années 70, Soljenitsyne reprendra le texte pour en donner une version définitive.
Le roman commence avec un diplomate soviétique, Volodine. Ce dernier, après de nombreuses hésitations, téléphone à l'ambassade soviétique d'une cabine, pour une mise en garde : un espion soviétique est sur le point d'avoir accès à des informations qui peuvent permettre à l'URSS d'avoir la bombe atomique. Il a tenté de brouiller les pistes pour n'être pas découvert, en s'interrogeant tout de même sur la possibilité d'être reconnu rien qu'à sa voix.
Ce qui nous amène au centre du récit, qui est une « charachka », c'est à dire une prison-laboratoire. Une prison dans laquelle sont détenus des savants, des spécialistes, qui travaillent à des projets secrets et importants. Comme justement, le téléphone, et la question de la reconnaissance vocale. La bande sonore de la communication de Volodine sera analysée en ce lieu.
La charachka est définie comme le premier cercle de l'enfer, en référence à Dante, qui mettait dans ce premier cercle les grands sages de l'antiquité. N'étant pas chrétiens, ils ne pouvaient accéder au paradis, mais compte tenu de ce qu'ils ont apporté à l'humanité, Dante leur a réservé un lieu à part, qui n'était pas tout à fait l'enfer. La charachka est bien plus confortable que le goulag : on y mange à sa faim, il n'y a pas de travail physique pénible, on peut même avoir quelques livres. Et les savants font un travail qui les intéresse. Sans oublier qu'ils sont entre eux, et que des échanges et discussions stimulants sont possibles. Mais tout peut être remis en cause du jour au lendemain, une libération est possible, à condition de faire une découverte essentielle, mais également le renvoi au goulag, avec ou sans raison.
La charachka est un monde à part, avec ses contraintes, ses règlements absurdes, mais aussi un côté cocon. le monde à l'extérieur, tel que Soljenitsyne le décrit, est presque plus dur. le monde que connaissent les femmes des prisonniers, marquées du seau de l'infamie, dans une société truffée d'espions et de délateurs, et de difficultés matérielles de toutes sortes. Mais aussi le monde des gens avec un plus ou moins grand pouvoir et une vie confortable : ils sont en permanence susceptibles de tout perdre, de se retrouver au camp ou avec une balle dans la tête. Parce qu'il y a toujours un plus puissant au-dessus d'eux, des exigences impossibles à satisfaire,un hasard malheureux. le seul maître, c'est Staline, qui peut tout, et qui inspire une peur totale, qui paralyse, rend bête et médiocre, pour essayer de survivre et garder ses privilèges. Et tout simplement sa vie.
Soljenitsyne en viendrait à suggérer, que la charachka est peut-être le seul endroit où il est possible de garder un peu de liberté. Où on peut, par moments, penser, se défaire des mensonges servis régulièrement à la population qui doit y adhérer. La question essentielle du roman est sans doute celle de savoir est-ce qu'il est possible, et comment rester libre dans un état totalitaire. La position des prisonniers de la charachka est ambiguë : d'une certaine manière, ils participent à l'édifice totalitaire, leurs découvertes seront utilisées autant que faire se peut à réduire la société. La question morale de collaborer se pose à certains prisonniers.
C'est évidemment un grand livre important, avec de nombreuses dimensions qu'il n'est pas possible de développer dans un commentaire de taille réduite. Néanmoins, à mon sens, malgré toute son ambition, il n'est pas aussi réussi qu'Une journée d'Ivan Denissovitch ou le pavillon de cancéreux. Peut-être, comme c'est souvent le cas des premiers romans, l'auteur a-t-il voulu mettre trop de choses, et j'avoue que par moments,j'ai trouvé les 1000 pages un peu longues. Les personnages sont très nombreux, différents aspects de leurs vies abordées, et parfois cela fait beaucoup. Il y a un côté un peu démonstratif aussi, le propos de l'auteur manque parfois d'ambiguïté, le portrait de Staline, même s'il est drôle, est tout de même un peu chargé, dans une forme de facilité. On entrevoit la construction, les symétries. Mais l'analyse du régime totalitaire, du fonctionnement qu'il induit chez les individus, est très puissant, très dense, et il n'a malheureusement pas perdu de son actualité.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Alexandre Soljenitsyne
Eh bien chapeau, 1000 pages...tu les as lues rapidement.
Je me contenterai d’Une journée d’Ivan Denissovitch le jour où je me lance :p Merci pour ton commentaire, @Arabella
Je me contenterai d’Une journée d’Ivan Denissovitch le jour où je me lance :p Merci pour ton commentaire, @Arabella
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Alexandre Soljenitsyne
Intéressant celui-là mais un peu long. Je ne crois pas l'avoir lu. J'avais lu l'archipel Du Goulag, Le Pavillon des Cancéreux, Une Journée d'Ivan Denyssovitch, etc...tous m'avaient laissé une impression très forte. Mais il y a si longtemps que je m'en souviens plus très bien.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3618
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Alexandre Soljenitsyne
La confiture d'abricot et autres récits
Neuf nouvelles, de quelques dizaines de pages. Centrées sur des personnages, dans la tourmente de l'histoire. La révolution russe, la seconde guerre mondiale, mais aussi dans certaines les transformations politiques liées à la fin de l'URSS. La plupart du temps l'individu broyé par des mécanismes qui lui échappent.
Une écriture maîtrisée, une grande puissance d'évocation, des thématiques puisées dans le réel le plus brûlant, avec l'art d'en saisir l'essentiel. Une capacité à articuler le collectif, sociologique, historique à l'individuel, au vécu intime. En un mot on retrouve dans ces nouvelles tout ce qui fait le grand art de Soljenitsyne. Après, comme dans tout ensemble de nouvelles, il y en a que l'on trouve supérieures à d'autres. J'avoue avoir été un petit déçue par les trois premières, que j'ai trouvé un peu systématiques, peut être un peu induit par la forme de la nouvelles et sa durée réduite, ne donnant du coup qu'un seul point de vue. Mais ce sentiment de déception s'est vite dissipé avec les nouvelles suivantes, d'autant plus que certaines revenaient à des événements évoqués dans les premières, mais d'un autre point de vue, d'où le retour du plus complexe et nuancé.
Nous avons dans ce livre, un panorama de la société russe pendant presque un siècle, d'une justesse et pertinence exceptionnelles. Et une galerie de personnages universels d'une richesse fabuleuse.
Neuf nouvelles, de quelques dizaines de pages. Centrées sur des personnages, dans la tourmente de l'histoire. La révolution russe, la seconde guerre mondiale, mais aussi dans certaines les transformations politiques liées à la fin de l'URSS. La plupart du temps l'individu broyé par des mécanismes qui lui échappent.
Une écriture maîtrisée, une grande puissance d'évocation, des thématiques puisées dans le réel le plus brûlant, avec l'art d'en saisir l'essentiel. Une capacité à articuler le collectif, sociologique, historique à l'individuel, au vécu intime. En un mot on retrouve dans ces nouvelles tout ce qui fait le grand art de Soljenitsyne. Après, comme dans tout ensemble de nouvelles, il y en a que l'on trouve supérieures à d'autres. J'avoue avoir été un petit déçue par les trois premières, que j'ai trouvé un peu systématiques, peut être un peu induit par la forme de la nouvelles et sa durée réduite, ne donnant du coup qu'un seul point de vue. Mais ce sentiment de déception s'est vite dissipé avec les nouvelles suivantes, d'autant plus que certaines revenaient à des événements évoqués dans les premières, mais d'un autre point de vue, d'où le retour du plus complexe et nuancé.
Nous avons dans ce livre, un panorama de la société russe pendant presque un siècle, d'une justesse et pertinence exceptionnelles. Et une galerie de personnages universels d'une richesse fabuleuse.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Alexandre Soljenitsyne
Une journée d'Ivan Denissovitch
Une journée comme une autre dans la vie d'un zek, d'un prisonnier d'un camps soviétique. Emprisonné sans raison, n'ayant jamais fait de politique, ni commis aucun délit. Juste pas eu de chance. Comme des millions d'autres, dans un système qui généralise les camps comme un élément de fonctionnement indispensable de la société. C'est terrifiant, et d'autant plus que Soljenitsyne a choisi une sorte de prisonnier modèle, qui arrive à trouver des satisfactions dans sa vie de prisonnier, qui aime le travail bien fait, ne pourrait même pas envisager la critique du système ni la moindre révolte, qui aperçoit de l'humanité chez les pires tortionnaires. L'auteur nous montre comme un homme simple, sans instruction peut arriver à sauvegarder sa part d'humanité et de dignité dans un dispositif destiné à les lui faire perdre complètement.
Je trouve que l'on a trop parfois voulu réduire les écrits de Soljenitsyne à un témoignage, à une dénonciation. Or c'est avant tout de la grande littérature. Son style, si simple en apparence, possède une grande puissance, un grand lyrisme, derrière une description de petits événement. L'infini affleure dans la moindre brindille. Son originalité et son talent singuliers sont encore plus sensibles en comparant ses écrits à d'autres grands écrits littéraires sur les camps, je pense en particulier à Un monde à part de Gustaw Herling et aux Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov.
Une journée comme une autre dans la vie d'un zek, d'un prisonnier d'un camps soviétique. Emprisonné sans raison, n'ayant jamais fait de politique, ni commis aucun délit. Juste pas eu de chance. Comme des millions d'autres, dans un système qui généralise les camps comme un élément de fonctionnement indispensable de la société. C'est terrifiant, et d'autant plus que Soljenitsyne a choisi une sorte de prisonnier modèle, qui arrive à trouver des satisfactions dans sa vie de prisonnier, qui aime le travail bien fait, ne pourrait même pas envisager la critique du système ni la moindre révolte, qui aperçoit de l'humanité chez les pires tortionnaires. L'auteur nous montre comme un homme simple, sans instruction peut arriver à sauvegarder sa part d'humanité et de dignité dans un dispositif destiné à les lui faire perdre complètement.
Je trouve que l'on a trop parfois voulu réduire les écrits de Soljenitsyne à un témoignage, à une dénonciation. Or c'est avant tout de la grande littérature. Son style, si simple en apparence, possède une grande puissance, un grand lyrisme, derrière une description de petits événement. L'infini affleure dans la moindre brindille. Son originalité et son talent singuliers sont encore plus sensibles en comparant ses écrits à d'autres grands écrits littéraires sur les camps, je pense en particulier à Un monde à part de Gustaw Herling et aux Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Alexandre Soljenitsyne
Le pavillon des cancéreux
Au centre du livre, le fameux pavillon des cancéreux, le bâtiment de l'hôpital où ces malades sont soignés. le roman nous donne quelques portraits de ces malades, le long des jours où ils souffrent et attendent, pour certains la mort, pour d'autres la guérison et le départ de l'hôpital, ils parlent, d'eux, du monde, de ce qu'ils aiment, de ce qu'ils espèrent et livrent des bribes d'eux mêmes, qui permettent petit à petit de se faire une image d'eux, de leur vie et de leur personnalité. Mais il y a aussi les familles des malades et le personnel de l'hôpital, en premier lieu les médecins, qui ont aussi leur existence, aspirations, façon d'être.
Un très grand livre, respirant dans chaque ligne, dans chaque mot, l'amour de la vie, un très grand optimisme et un respect infini de la personne humaine. Avant d'être des malades ou des médecins, les personnages sont des être humains. Aucun n'est complètement bon ou mauvais, ils ont tous leurs faiblesses ou leurs bons côtés. Et la souffrance est la même pour tous, victimes ou tortionnaires. Mais en même temps, les choses sont ce qu'elles sont, une fois sortis de l'hôpital, certains redeviendront des bourreaux, et Soljenitsyne ne laisse aucun doute sur le camps dans lequel il se range. Mais il est capable de voir une étincelle d'humanité dans chaque personne.
Au centre du livre, le fameux pavillon des cancéreux, le bâtiment de l'hôpital où ces malades sont soignés. le roman nous donne quelques portraits de ces malades, le long des jours où ils souffrent et attendent, pour certains la mort, pour d'autres la guérison et le départ de l'hôpital, ils parlent, d'eux, du monde, de ce qu'ils aiment, de ce qu'ils espèrent et livrent des bribes d'eux mêmes, qui permettent petit à petit de se faire une image d'eux, de leur vie et de leur personnalité. Mais il y a aussi les familles des malades et le personnel de l'hôpital, en premier lieu les médecins, qui ont aussi leur existence, aspirations, façon d'être.
Un très grand livre, respirant dans chaque ligne, dans chaque mot, l'amour de la vie, un très grand optimisme et un respect infini de la personne humaine. Avant d'être des malades ou des médecins, les personnages sont des être humains. Aucun n'est complètement bon ou mauvais, ils ont tous leurs faiblesses ou leurs bons côtés. Et la souffrance est la même pour tous, victimes ou tortionnaires. Mais en même temps, les choses sont ce qu'elles sont, une fois sortis de l'hôpital, certains redeviendront des bourreaux, et Soljenitsyne ne laisse aucun doute sur le camps dans lequel il se range. Mais il est capable de voir une étincelle d'humanité dans chaque personne.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Alexandre Soljenitsyne
J'ai retrouvé de vieux commentaires...
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
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