A l'affiche

-En liberté-





Une inspectrice de police, dont le mari flic reconnu est mort en héros, découvre incidemment que celui ci était en fait complètement corrompu. Voulant à tout prix réparer ses injustices, elle décide alors d'aider à tout prix un jeune incarcéré par la faute de ce dernier, tout juste sorti de prison.

De bonnes idées, Savadori prenant souvent à contre pied le spectateur et l'embarquant dans un scénario improbable. On est d'ailleurs dans le bain d'entrée avec cette scène d'ouverture qui démarre comme un film d'action assez énorme. A partir de là, on sait que rien ne doit être pris au sérieux, deuxième degré oblige avec des personnages décalés et un scénario loufoque un peu tiré par les cheveux. Le film joue à fond sur le comique de répétition, n'hésitant pas à rejouer certaines scènes et les faisant évoluer en fonction (comme les histoires que raconte Yvonne-Haenel à son fils ou le serial killer et ses paquets douteux que personne n'écoute)

Mais à trop jouer sur le ressort, il risque de coincer. C'est un peu le cas, j'ai trouvé. Dommage car il y a des moments de franche rigolade (le suicide raté, le casse de la fin) mais d'autres qui tombent à plat, surtout lorsque Savadori casse le ton en y incluant des scènes censées être plus tendres. Un mélange un peu bancal, le rythme s'en ressent et j'ai fini par trouver le temps long. Heureusement les acteurs s'en donnent à coeur joie, Adèle Haenel et Pio Marmaï sont drôles, et le rôle de l'ami fidèle joué par Damien Bonnard, très touchant.

Allez y pour vous détendre ou attendez de le voir à la télé, mais ne vous bloquez pas une soirée pour ça ;-)

Ok message bien reçu

Un musicien et une chanteuse s'aiment dans la Pologne d'après guerre, qui vient de basculer dans le camps communiste. Il s'enfuit à l'ouest, elle reste en Pologne, mais ils ne peuvent vivre l'un sans l'autre. Ils essaient de se rejoindre, mais le contexte rend difficile leur histoire.

Il y a des jolis images, de beaux acteurs qui ont sans doute du talent, un vrai sujet....et tout plein de clichés et de facilités, la tendance à vouloir émouvoir le spectateur sans trop le perturber, sans surtout le sortir de représentations stéréotypées. Je n'ai senti aucune passion, aucune authenticité dans ce film, qui semble fabriqué pour satisfaire les goûts et les attentes d'un public assez large. Les personnages restent des images sur papier glacé, sans qu'à aucun moment j'arrive à comprendre leurs motivations, à partager leurs sentiments, à vibrer avec eux, alors que le sujet principal est la passion.

Je suis peut-être un peu sévère, mais j'ai détesté ce film, alors qu'il y avait matière à faire quelque chose de fort.

J'ai hésité plusieurs fois devant la bande annonce, me disant qu'il avait l'air beau... Mais comme ampoulé

J'avais peur des clichés aussi. 

J'ai bien fait d'hésiter, merci pour le sacrifice Arabella !.

Au moins, il n'est pas long.

Ben mince... Je pensais le voir prochainement, autour de moi des amis (pourtant assez difficiles d'ordinaire) ont carrément parlé de chef d'oeuvre

A suivre!

Sinon je viens de voir Le Grand Bain






Je m'attendais à un petit délire d'une bande de potes basé sur le comique, avec la crainte que cela fasse long sur la durée (2h) et j'ai été très surprise, en bien!

Bien sûr il y a l'idée de cette équipe de bras cassés, tous avec leurs problèmes, leurs manque de job ou de reconnaissance, leurs embûches quotidiennes ou/et familiales, réunis ici dans l'idée d'un projet improbable à la Full Monty qui redonnerait l'impulsion à leur vie bancale. Mais il y a un peu plus.

Gilles Lellouche les brosse étonnamment chacun avec justesse, sans s'appesantir non plus. Des petits coups de projecteurs bien ajustés où aucun ne prend la vedette, coupant les scènes pour éviter les lourdeurs. Dans ce casting de choix, leur complicité fonctionne à merveille, et ils se révèlent tous attachants. Le plus surprenant est Philippe Catherine qui lui est carrément génial!

Un très bon moment donc, euphorisant, léger et tendre à la fois, surtout dans sa dernière partie avec un final et une BO au top! Un film qui fait du bien :-)

Aeriale a écrit:

une belle photo pour le fil avec l'eau

Hé hé, j'y pensais Kena! Rien que pour le cadre, ce film est pour toi!!

Cette affiche est encore plus adaptée ;-)

J'en ai pensé la même chose Aeriale, un bon feel good movie avec une belle brochette d'acteurs. J'ai bien mieux aimé celui-là que En Liberté.

Aeriale a écrit:Hé hé, j'y pensais Kena! Rien que pour le cadre, ce film est pour toi!!

noté, noté, noté

domreader a écrit:J'en ai pensé la même chose Aeriale, un bon feel good movie avec une belle brochette d'acteurs. J'ai bien mieux aimé celui-là que En Liberté.

Bien d'accord, Dom

On en ressort de bonne humeur et ça compte! En liberté force trop sur le comique de répétition, ça devient lourd du coup ;-)

kenavo a écrit:

Aeriale a écrit:Hé hé, j'y pensais Kena! Rien que pour le cadre, ce film est pour toi!!

noté, noté, noté

-Le jeu-





Un groupe d'amis réunis pour un diner décide de jouer à un jeu. Chacun devra déposer son portable et partager ses sms, appels téléphoniques ou autres. Evidemment l'affaire tourne assez vite au cauchemar, tous ayant une partie plus ou moins sombre ou glauque, à cacher, y compris ceux se pensent irréprochables.

Un huis clos grinçant et souvent drôle qui évite le truc un peu foutraque grâce à la fin qui nous prend par surprise. Quelques scènes plus subtiles s'y insèrent même (l'épisode avec Grégory Gadebois notamment et celle du coup de fil entre De Groodt jouant le rôle du père et sa fille) mais tous en prennent pour leur pomme et personne n'en sort indemne. Un bon moment !

-Les chatouilles-




Ce film m'a mis mal à l'aise. Pas forcément le sujet, nécessaire et important, on ne peut rien dire là dessus. Mais sur la forme qui m'a déroutée et que j'ai trouvé par moments quasi insupportable (au point de me boucher les oreilles) Beaucoup de cris, de ruptures de ton brusques etc.

Je comprends bien que cet aspect survolté (on peut dire agressif) d' Andréa Bescond soit une façon d'évacuer son malaise et que ces excès sont la marque du traumatisme qu'elle a dû surmonter, mais pour le spectateur, c'est parfois difficile à supporter. En tout cas pour moi ça l'a été.

Le couple de réalisateurs ose tout, mélangeant des scènes chez la psy avec celles de danse, transposant d'autres de la réalité à la fiction, l'ensemble est parfois brinquebalant. Et si le décalage permet de souffler et aide à aborder un sujet grave sans tomber dans le glauque, j'avoue qu'il m'a manqué quelque chose pour accrocher.

Les scènes avec Andrea enfant sont par contre très bien filmées, avec beaucoup de pudeur, sans voyeurisme aucun, heureusement. J'imaginais qu'elles seraient plus approfondies. Mais on sent bien qu'elle ne peut pas donner plus, que c'est son seul exutoire, et respect pour ça. C'est déjà beaucoup!

Une petite fille perd sa mère dans des conditions dramatiques. Son jeune oncle de 24 ans, qui vivote dans des activités précaires est la seule personne qui pourrait la prendre en charge. Une cohabitation s'installe cahin-caha, entre souffrance, deuil, tendresse, complicité...

Mikhaël Hers dépeint comme dans tous ses films, avec délicatesse et pudeur, des sentiments profonds, dresse des portraits en nuance et douceur de ses personnages. En prenant le temps de les regarder vivre, évoluer dans les gestes du quotidien. C'est d'une grande justesse et sensibilité. Vincent Lacoste, très sobre, est excellent accompagné par des seconds rôles tous parfaits. Mais la vedette revient à la petite Isaure Multrier, dont le sublime regard bleu transperce le spectateur.


Un beau film, sur un sujet délicat.

-Les bonnes intentions-





Je ne sentais pas trop ce film à en voir la bande annonce, et j'avais raison. Mais trop influençable, j'ai suivi une copine. Huhu. Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyée au cinéma.

L'idée n' était pas mauvaise. Agnès Jaoui en bobo dépassée par les causes humanitaires qui en oublie sa famille. La version drôle de Nos batailles, en quelque sorte, mais alors en excessivement poussée, et bourrée de clichés et de lourdeurs. Au secours!

En plus le film se perd en intrigues annexes complètement inintéressantes qui font que très vite, Jaoui m'a saoulée grave et que j'ai dû résister pour ne pas quitter la salle.

Le seul qui sauve un peu quelques moments est ce prof d'auto école, Alban Ivanov (que j'avais déjà vu dans des seconds rôles) vraiment drôle et décalé. Et c'est tout.

Bref, à éviter :-)



PS: Et dire qu'il y avait Amanda ou Cold war, ou même Un amour impossible, que je n'ai toujours pas vus...