A l'affiche

C'est pas grave, je note dans mon petit calepin les erreurs, comme ça un jour on fait les comptes, pour ma clémence, j'ai droit à un panier garni les membres qui ont fait le plus de boulettes.

On a le droit de dénoncer les boulettes des autres ?

Oui
Comme ça, ça fait un pénalité pour la boulette signalée, et une pénalité pour la personne qui a dénoncé parce que c'est pas beau !

Queenie a écrit:Oui
Comme ça, ça fait un pénalité pour la boulette signalée, et une pénalité pour la personne qui a dénoncé parce que c'est pas beau !

@Queenie championne haut la main, sur ce coup là!!!

Sinon  au ciné j'ai vu

-Un héros-



Rahim, un type sans histoire, se retrouve emprisonné suite à l'impayé d'une dette. Sa fiancée ayant trouvé par hasard un sac rempli de pièces d'or, il profite d'une perm de deux jours pour persuader son préteur de supprimer la plainte en échange d'une partie de la somme qu'il pense retirer de ce sac..



Là encore le cinéaste iranien s'attaque à la complexité des choses, la difficulté de tenir une vérité pour sûre. Le personnage de Rahim, constamment fiché de son sourire bienveillant, semble porté par les évènements plus qu'il ne les contrôle. Il ne ment pas vraiment, mais il s'arrange avec sa conscience, à tel point que l'on finit par douter aussi. Farhadi joue bien de cette confusion, de ces petits accommodements de la part de Rahim et son entourage, autant que de ceux des services pénitenciers ou des médias, pour semer le trouble. Au point que j'ai trouvé la chute longue à venir, et le déroulement puis ce retournement un peu trop alambiqué pour être aussi efficace que dans ses autres films (Comme "La séparation" par exemple) Un bon moment  un peu gâché par sa longueur, pour moi.

-Nos plus belles années



L'histoire de quatre amis, trois garçons et une fille, sur près de 40 ans, des années lycée jusqu'à nos jours



Parcours de vies entrecroisées sur fond d'actualité avec son lot d'amour, d'amitié et de désillusion. Ca se regarde agréablement, sans ennui et sans gros coup d'émotion non plus. La musique rappelle celle des années 80, on y voit les grands traits de l'Histoire de notre époque, du mur de Berlin aux scandale du sang contaminé, un personnage retors avatar de Berlusconi, les rêves mis à mal par les compromissions et les trahisons qui viennent parfois fissurer les souvenirs de jeunesse.
 


Si vous avez envie de vous divertir c'est parfait:  Agréable, léger et vite oublié sûrement.

Aeriale a écrit:

Queenie a écrit:Oui
Comme ça, ça fait un pénalité pour la boulette signalée, et une pénalité pour la personne qui a dénoncé parce que c'est pas beau !

@Queenie championne haut la main, sur ce coup là!!!

Si on peut même plus emm.... les autres tranquillement.

-Madeleine Collins-



Judith, mère de deux garçons et mariée à un chef d'orchestre renommé installé à Paris,  profite de ses déplacements professionnels pour rejoindre Abdel avec qui elle élève une petite fille à Genève le reste du temps. Peu à peu le piège va se refermer sur elle...



Un film déroutant qui, même si on connait le pitch, réussit à nous surprendre et nous embarquer derrière la folie de Judith. Les questions nous titillent d'entrée. Comment cette femme peut elle mener deux vies si parfaitement orchestrées tout en les  cachant aux autres?  On est vraiment tenus en haleine tout du long, le cinéaste développant son intrigue sur un  plan moins convenu qu'un simple adultère. Mais sa réussite tient surtout grâce à la performance hors du commun de Virginie Efira, à la fois déterminée et fragile, mystérieuse et proche, jouant sur ce déséquilibre du début à la fin sans jamais tomber dans le surjeu. Un challenge qui m'a soufflée et dont je retiens avant tout cette scène fabuleuse de l'opéra, scène résumant en un long plan toute la complexité de son personnage. Un très bon moment et une actrice qui se révèle de plus en plus géniale!

-En attendant Bojangles



Je l'attendais avec impatience, quelle déception. La scène d'ouverture séduit pourtant avec une superbe réception à L'Hôtel des Belles Rives, à Antibes, où les deux tourtereaux s'infiltrent et tombent raides dingues amoureux. De beaux décors, des acteurs sympathiques, la musique de Nina Simone, les ingrédients sont là pour nous embarquer dans cette histoire folle et tendre dont j'avais beaucoup aimé le livre. Mais ici ça a fait flop.



Il est surement difficile de transposer la folie à l'écran. Olivier Bourdeaut dans son roman l'amenait subtilement, la fantaisie de sa mère glissant peu à peu vers un déséquilibre plus profond. Dans le film tout est excessif, autant dans l'euphorie un peu forcée que dans les moments plus graves. Ou bien est-ce qu'avec tous ces moments fantasques, on n'a pas le temps de s'attacher, mais dur d'y croire. Je n'ai jamais réussi à être touchée, Duris m'a semblé surjouer parfois, Virginie Efira m'a presque fatiguée, seul Gregory Gadebois est parfaitement dans son rôle, et peut être la grue aussi (Mademoiselle Superfétatoire)  Bref, j'ai regardé  plusieurs fois ma montre et j'étais contente de sortir  

oups... dommage, il y avait de quoi faire un bon film...

Oui, franchement très déçue!

Aussi parce que j'en attendais plus. Ceux qui n'ont pas lu le bouquin seront peut-être moins difficiles? Il a un bon accueil et des retours positifs chez Allo ciné.

(Mais je ne peux dire que c'est un bon film  )

Merci pour ce retour  @Aeriale, je ne sais pas pourquoi mais j’étais un peu méfiante…

-Adueu Mr Haffmann



Paris sous le début de l'occupation. Les premières lois allemandes viennent d'obliger les juifs à se faire recenser. Haffmann qui tient un atelier de joaillerie assez réputé, craint pour sa famille et envoie les siens se réfugier en zone libre. Quant à lui il décide de faire un faux acte de vente à son employé, le temps que tout se calme, avant de les rejoindre.



Un film inspiré d'une pièce de théâtre où tout se joue quasi à huis clos dans une unité de lieu et d'action. J'ai lu que pour des raisons de confinement, la mise en scène s'était vu amoindrie, avec des décors restreints et peu de figurants, mais cela rajoute au caractère pesant et figé par la peur de cette période très noire de notre Histoire.



C'est filmé sobrement, sans rajout et  cela cadre bien avec le thème. L'évolution des rapports et le retournement final sont bien amenés, mais surtout le jeu d'acteur de Lellouche est carrément bluffant. Il gagne de plus en plus en maturité, et ses excès de rage proche de la folie, ou ses moments d'égarement

Spoiler:

sont tous autant géniaux.  Un très bon moment de cinéma!

Aeriale a écrit:Un film inspiré d'une pièce de théâtre

j'ai passé commande pour le livre, envie de lire cette pièce
merci pour ton avis, après la lecture je vais tenter de voir le film

J'ai vu Scream !



(J'ai même re-regardé les 4 précédents pour me remettre dans le bain)