A l'affiche
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Re: A l'affiche
-Une jeune fille qui va bien-
On est en 1942, à Paris sous l'occupation allemande (en théorie du moins :- ) Irène passionnée de théâtre, survole la vie dans l'euphorie de sa jeunesse. Elle rêve du grand amour aussi, mais ne sait pas exactement à quoi il ressemble. Le soir, elle se confie à sa grand mère aussi fantasque qu'elle.
Ce qui frappe d'entrée c'est bien sûr ce refus de Sandrine Kiberlain de montrer le côté sombre de cette période. Peu de figurants et surtout de signes se référant à l'occupation. Les rues sont vides, le jazz rythme les scènes, on se croirait presque dans une comédie musicale. Les tenues, la façon de se comporter, la bande son... Tout est à contre courant. J'ai d'abord pensé aux difficultés de tournage dues au confinement, mais on se rend vite compte que ce parti pris est voulu.
Sandrine Kiberlain choisit délibérément d'occulter le contexte hyper anxiogène de l'époque (les rafles, les dénonciations, le rationnement) pour rendre l'insouciance de son héroïne encore plus tangible, intemporelle. Elle a mis surement beaucoup d'elle ou de son passé familial dans cette histoire, cela se sent. Le film a sa légèreté, sa fantaisie. ce qui n'empêche pas toujours l'émotion (principalement dans la dernière scène, très bien amenée et glaçante) Mais ce mélange des genres m'a paru bancal par moments, et l'actrice en rajoute pas mal.
En fait, j'ai bien aimé sa grâce, son ton un peu irrévérencieux, la joie de vivre qu'il insuffle, mais quelque chose m'empêche d'être complètement embarquée. Difficile à conseiller!
On est en 1942, à Paris sous l'occupation allemande (en théorie du moins :- ) Irène passionnée de théâtre, survole la vie dans l'euphorie de sa jeunesse. Elle rêve du grand amour aussi, mais ne sait pas exactement à quoi il ressemble. Le soir, elle se confie à sa grand mère aussi fantasque qu'elle.
Ce qui frappe d'entrée c'est bien sûr ce refus de Sandrine Kiberlain de montrer le côté sombre de cette période. Peu de figurants et surtout de signes se référant à l'occupation. Les rues sont vides, le jazz rythme les scènes, on se croirait presque dans une comédie musicale. Les tenues, la façon de se comporter, la bande son... Tout est à contre courant. J'ai d'abord pensé aux difficultés de tournage dues au confinement, mais on se rend vite compte que ce parti pris est voulu.
Sandrine Kiberlain choisit délibérément d'occulter le contexte hyper anxiogène de l'époque (les rafles, les dénonciations, le rationnement) pour rendre l'insouciance de son héroïne encore plus tangible, intemporelle. Elle a mis surement beaucoup d'elle ou de son passé familial dans cette histoire, cela se sent. Le film a sa légèreté, sa fantaisie. ce qui n'empêche pas toujours l'émotion (principalement dans la dernière scène, très bien amenée et glaçante) Mais ce mélange des genres m'a paru bancal par moments, et l'actrice en rajoute pas mal.
En fait, j'ai bien aimé sa grâce, son ton un peu irrévérencieux, la joie de vivre qu'il insuffle, mais quelque chose m'empêche d'être complètement embarquée. Difficile à conseiller!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Nightmare alley-
Le film débute sur l'image d'un homme dont on ne sait rien, qui enterre son passé et part à l'aveuglette tenter sa chance ailleurs. Il débarque solitaire et taiseux dans une fête foraine où il va peu à peu prendre ses marques, se découvrir une fascination pour l'illusionnisme, et surtout un moyen de rebondir en soutirant la combine à un ancien medium
L'atmosphère est posée d'entrée. Les décors sont mystérieux, sombres, assez angoissants à l'image de cette scène où il part à la recherche d'un "sauvage" de foire caché dans le musée des horreurs. Cette première partie est génialement filmée, on sent que Del Toro est dans son univers, à deux pas du fantastique. Sauf qu'ici tout est réel: la cupidité, les faux semblants, la duperie et son pendant la naïveté, tout est bien là, figurés par un William Dufoe très à sa place et d'autres personnages plus ou moins louches. Je me suis régalée.
La seconde partie où notre homme devenu un medium célèbre s'est installé à NY et mène la grande vie, est à l'opposé. Le cadre bien sûr, les ors et les couleurs explosent, on est à la fin des années 3O et le luxe de l'Art déco est un vrai bonheur visuel. Changement de décor pour une rupture de vie débouchant sur une intrigue que j'ai un peu trouvée longuette à venir, et dont on se demande parfois si elle tient la route
Mais le final très noir s'il survient brutalement, ferme la boucle et nous ramène ironiquement à la partie du début
.
Le film débute sur l'image d'un homme dont on ne sait rien, qui enterre son passé et part à l'aveuglette tenter sa chance ailleurs. Il débarque solitaire et taiseux dans une fête foraine où il va peu à peu prendre ses marques, se découvrir une fascination pour l'illusionnisme, et surtout un moyen de rebondir en soutirant la combine à un ancien medium
L'atmosphère est posée d'entrée. Les décors sont mystérieux, sombres, assez angoissants à l'image de cette scène où il part à la recherche d'un "sauvage" de foire caché dans le musée des horreurs. Cette première partie est génialement filmée, on sent que Del Toro est dans son univers, à deux pas du fantastique. Sauf qu'ici tout est réel: la cupidité, les faux semblants, la duperie et son pendant la naïveté, tout est bien là, figurés par un William Dufoe très à sa place et d'autres personnages plus ou moins louches. Je me suis régalée.
La seconde partie où notre homme devenu un medium célèbre s'est installé à NY et mène la grande vie, est à l'opposé. Le cadre bien sûr, les ors et les couleurs explosent, on est à la fin des années 3O et le luxe de l'Art déco est un vrai bonheur visuel. Changement de décor pour une rupture de vie débouchant sur une intrigue que j'ai un peu trouvée longuette à venir, et dont on se demande parfois si elle tient la route
- Spoiler:
- L'idée pour la psy Cate Blanchett d'arnaquer son patient est quand même très risquée, et l'intérêt au final pas si évident.
Mais le final très noir s'il survient brutalement, ferme la boucle et nous ramène ironiquement à la partie du début
- Spoiler:
- avec cette image grimaçante et désespérée de Bradley Cooper pris à son propre piège.
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Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
J ai très envie d'aller le voir ! Tu confirmés.
Par contre j'ai été voir Licorice Pizza, c'est frais, c'est sympathique et vraiment décalé mais c'est looong ! J'ai bien regardé ma montre 5 ou 6 fois pendant le film. Avis mitigé donc.
Par contre j'ai été voir Licorice Pizza, c'est frais, c'est sympathique et vraiment décalé mais c'est looong ! J'ai bien regardé ma montre 5 ou 6 fois pendant le film. Avis mitigé donc.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3637
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: A l'affiche
Oui vas y @Domreader! J’en parlais à une amie ( Isa V) qui l’a vu aussi et a adoré.
Ah ben mince pour Licorice pizza par contre... Je ne l’ai trouvé qu’à des heures tardives et ça ne m’arrange pas. Mais je pensais le voir. (Au moins pour la bande son ;-)
Ah ben mince pour Licorice pizza par contre... Je ne l’ai trouvé qu’à des heures tardives et ça ne m’arrange pas. Mais je pensais le voir. (Au moins pour la bande son ;-)
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Ah oui il est chouette ce Nightmare Alley - super beau. Du film noir "à l'ancienne" avec un peu plus de sang.
Un aspect de conte, petite morale. Mais ça passe très bien.
Si on accepte le côté un peu "grotesque", qui correspond à l'ambiance freak show.
Un aspect de conte, petite morale. Mais ça passe très bien.
Si on accepte le côté un peu "grotesque", qui correspond à l'ambiance freak show.
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
Il est aussi dans ma FAV !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4314
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: A l'affiche
La vraie famille
Simon un petit garçon de 6 ans, placé dans une famille depuis qu’il est tout bébé, son père dépressif à la mort de sa femme n’ayant pu l’élever, vit heureux au milieu de ses deux quasi frères et du couple qui l’héberge. Le rapport avec Anna, est si fusionnel, qu’il l’appelle maman. Mais un jour son père se sent prêt à le reprendre..
Rien à redire, tout est vu avec justesse et beaucoup de sensibilité. Le cinéaste ne prend pas parti, il reste à bonne distance, offrant à Mélanie Thierry un rôle bouleversant, au plus près des émotions. Elle y est magnifique, j’ai eu du mal à refouler quelques larmes.
L’acteur jouant son mari ( Lyes Salem) très bien aussi, plus en retrait et c’est bien vu. Quant au papa ( Félix Moati) il est parfait dans son rôle.
Bref, un très chouette moment de cinéma. J’espère qu’on reverra Mélanie Thierry bientôt, elle a de faux airs de Romy Schneider, sa grâce en tout cas, et mérite vraiment de beaux rôles comme celui ci!
Simon un petit garçon de 6 ans, placé dans une famille depuis qu’il est tout bébé, son père dépressif à la mort de sa femme n’ayant pu l’élever, vit heureux au milieu de ses deux quasi frères et du couple qui l’héberge. Le rapport avec Anna, est si fusionnel, qu’il l’appelle maman. Mais un jour son père se sent prêt à le reprendre..
Rien à redire, tout est vu avec justesse et beaucoup de sensibilité. Le cinéaste ne prend pas parti, il reste à bonne distance, offrant à Mélanie Thierry un rôle bouleversant, au plus près des émotions. Elle y est magnifique, j’ai eu du mal à refouler quelques larmes.
L’acteur jouant son mari ( Lyes Salem) très bien aussi, plus en retrait et c’est bien vu. Quant au papa ( Félix Moati) il est parfait dans son rôle.
Bref, un très chouette moment de cinéma. J’espère qu’on reverra Mélanie Thierry bientôt, elle a de faux airs de Romy Schneider, sa grâce en tout cas, et mérite vraiment de beaux rôles comme celui ci!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Queenie a écrit:Ah oui il est chouette ce Nightmare Alley - super beau. Du film noir "à l'ancienne" avec un peu plus de sang.
Un aspect de conte, petite morale. Mais ça passe très bien.
Si on accepte le côté un peu "grotesque", qui correspond à l'ambiance freak show.
Oui, une belle atmosphère étrange dans ce film. Tout un monde noir et décalé. J'ai vraiment beaucoup aimé, les décors sont fantastiques, avec une belle lumière et donc les images sont toujours très soignées, presque au cordeau. Et en plus un vrai scénario servi par des acteurs parfaits.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3637
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: A l'affiche
Un autre monde
Un dirigeant d’entreprise, cadre dans une multinationale, voit sa vie familiale et personnelle partir en vrille du fait de la pression exercée par sa firme afin d’optimiser au maximum la rentabilité et les quotas de production.
Stéphane Brizé explore encore ici le monde du travail, ses coups retors et l’obligation de résultat occultant toute humanité ou moralité dans une incessante recherche de profit. Mais cette fois, il se met du côté du dirigeant, devenu une marionnette ultra dépendante d’un marché de plus en plus tendu.
Vincent Lindon est encore épatant, pris au piège d’un système qui finit de le détruire aussi. Tout passe dans ses regards d’homme pris au piège et conscient de l’être. Marie Druker est parfaite dans son rôle de froide économiste, et Sandrine Kiberlain toujours troublante de sensibilité même si moins de scènes lui sont consacrées. Le final, la lettre adressée à sa supérieure, dit tout à elle seule. Un bien bon film!
Un dirigeant d’entreprise, cadre dans une multinationale, voit sa vie familiale et personnelle partir en vrille du fait de la pression exercée par sa firme afin d’optimiser au maximum la rentabilité et les quotas de production.
Stéphane Brizé explore encore ici le monde du travail, ses coups retors et l’obligation de résultat occultant toute humanité ou moralité dans une incessante recherche de profit. Mais cette fois, il se met du côté du dirigeant, devenu une marionnette ultra dépendante d’un marché de plus en plus tendu.
Vincent Lindon est encore épatant, pris au piège d’un système qui finit de le détruire aussi. Tout passe dans ses regards d’homme pris au piège et conscient de l’être. Marie Druker est parfaite dans son rôle de froide économiste, et Sandrine Kiberlain toujours troublante de sensibilité même si moins de scènes lui sont consacrées. Le final, la lettre adressée à sa supérieure, dit tout à elle seule. Un bien bon film!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Belfast-
Un film réussi au niveau visuel, avec ce parti pris du noir et blanc (uniquement pour les scènes relatives au passé et non lors des films vus par les personnages, par exemple) de plans en plongée ou de jeux de lumière, et par le côté naïf et lumineux de ce regard d'enfant qui "se souvient".
Tout ou presque se passe dans une rue où protestants et catholiques partagent leur quotidien jusqu'au moment où la violence s'impose, la majorité la subissant sans toujours la comprendre. Buddy et sa famille eux, semblent presque en dehors, Branagh se concentrant davantage sur leur rapport, le refus du père de prendre position, son absence du fait de son boulot, et leur tentation de partir.
C'est joliment rendu et la présence de ce petit garçon amène beaucoup de fraicheur, mais aussi un aspect un peu trop détaché du réel, presque artificiel , surtout dans les passages censés montrer le conflit. (qui n'intervient que dans cette rue. Je me suis demandée si c'était dû au confinement et aux règles imposées durant celui-ci ) Un peu comme si on était au théâtre. Branagh a clairement privilégié l'esthétique au dépens de l'émotion ou de la véracité des scènes. Agréable, mais je crois que je vais assez vite l'oublier..
Un film réussi au niveau visuel, avec ce parti pris du noir et blanc (uniquement pour les scènes relatives au passé et non lors des films vus par les personnages, par exemple) de plans en plongée ou de jeux de lumière, et par le côté naïf et lumineux de ce regard d'enfant qui "se souvient".
Tout ou presque se passe dans une rue où protestants et catholiques partagent leur quotidien jusqu'au moment où la violence s'impose, la majorité la subissant sans toujours la comprendre. Buddy et sa famille eux, semblent presque en dehors, Branagh se concentrant davantage sur leur rapport, le refus du père de prendre position, son absence du fait de son boulot, et leur tentation de partir.
C'est joliment rendu et la présence de ce petit garçon amène beaucoup de fraicheur, mais aussi un aspect un peu trop détaché du réel, presque artificiel , surtout dans les passages censés montrer le conflit. (qui n'intervient que dans cette rue. Je me suis demandée si c'était dû au confinement et aux règles imposées durant celui-ci ) Un peu comme si on était au théâtre. Branagh a clairement privilégié l'esthétique au dépens de l'émotion ou de la véracité des scènes. Agréable, mais je crois que je vais assez vite l'oublier..
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Les poings desserrés-
On est dans une petite ville minière du Caucase quasi sinistrée, coincée au fond d'une vallée. Ada, à moitié cachée par le col de son anorak, attend sous un abribus quelqu'un pendant qu'un soupirant la tanne pour une virée dans sa fourgonnette. L'ambiance est posée: Rudesse, pauvreté, ennui. Ada vit sous la coupe d'un père tyrannique (et aimant) qui l'étouffe, elle et ses frères. L'ainé a pu s'enfuir et trouver du travail ailleurs, et elle attend son retour espérant qu'il l'aidera à s'échapper de ce bourbier.
Un joli film, non esthétiquement (tout est gris, déserté, sinistre) mais humainement avec ce rapport complexe qui parfois enferme les membres d'une même famille et les rend dépendants d'un sentiment un peu malsain, entre amour et haine. La camera filme au plus près, souvent sur de longs plans, et montre des acteurs sans artifice, ce qui rend encore plus authentiques les scènes. C'est âpre, direct, avec parfois de beaux moments lumineux ou tendres. On ne sent pourtant pas de parti pris, chacun porte son traumatisme laissé par la attentats et les conflits séparatistes, chacun essaie de tenir malgré tout.
Les avis sont partagés, j'ai vu, mais il a reçu pas mal de prix dont celui d' "Un certain regard" à Cannes . Perso, j'ai beaucoup aimé!
On est dans une petite ville minière du Caucase quasi sinistrée, coincée au fond d'une vallée. Ada, à moitié cachée par le col de son anorak, attend sous un abribus quelqu'un pendant qu'un soupirant la tanne pour une virée dans sa fourgonnette. L'ambiance est posée: Rudesse, pauvreté, ennui. Ada vit sous la coupe d'un père tyrannique (et aimant) qui l'étouffe, elle et ses frères. L'ainé a pu s'enfuir et trouver du travail ailleurs, et elle attend son retour espérant qu'il l'aidera à s'échapper de ce bourbier.
Un joli film, non esthétiquement (tout est gris, déserté, sinistre) mais humainement avec ce rapport complexe qui parfois enferme les membres d'une même famille et les rend dépendants d'un sentiment un peu malsain, entre amour et haine. La camera filme au plus près, souvent sur de longs plans, et montre des acteurs sans artifice, ce qui rend encore plus authentiques les scènes. C'est âpre, direct, avec parfois de beaux moments lumineux ou tendres. On ne sent pourtant pas de parti pris, chacun porte son traumatisme laissé par la attentats et les conflits séparatistes, chacun essaie de tenir malgré tout.
Les avis sont partagés, j'ai vu, mais il a reçu pas mal de prix dont celui d' "Un certain regard" à Cannes . Perso, j'ai beaucoup aimé!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
J'aime beaucoup l'affiche
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
The Batman
Je ne peux être objective, j'aime l'homme chauve-souris.
Mais, sinon : c'est du film noir, polar noir, très noir.
Les images sont superbes, de cette ville nocturne, tout en jeux d'ombres, de lumière, de pluie, d'obscurité dense, et d'éclairages
Peu de scènes d'actions. On se concentre sur l'enquête, la ville poisse, les personnages fissurés.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
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Re: A l'affiche
´-Licorice pizza-
Le jeune Gary, encore lycéen mais déjà petite star d’une émission pour ados, gonflé à bloc par sa montée de testostérones et une énergie diabolique, se met en tête de séduire l’assistante du photographe, de 10 ans son aînée, le jour de la photo de classe. Mi amusée mi excédée, Alana se prend au jeu et finit par tomber sous le charme juvénile de ce garçon sans filtre, déjà bien mûr pour son âge.
Si on se perd un peu dans l’histoire qui n’a rien d’exceptionnelle sur le papier, l’énergie et l’évidente inventivité du réalisateur font que malgré les nombreuses divagations, je ne me suis pas ( ou très peu) ennuyée. Anderson nous invite à revivre des moments légers, insouciants, baignés de cette liberté de ton propre aux années 70 et d’une BO d’enfer (Bowie, Les Doors, Nina Simone et j’en passe)
Les acteurs peu connus ( j’ai lu que Gary est joué par le fils de Philipp Seymour) sont hyper authentiques et sans fard. On les découvre avec leurs imperfections ( Rondouillet pour lui, sans anti- cernes pour elle ;- ) mais leur fraîcheur et leur dynamisme emportent la mise.
Une petite bulle de bonheur que j’ai appréciée au milieu de l’actualité si peu réjouissante de ces dernières semaines. J’oubliais les prestations un peu incongrues et pas forcément indispensables de Sean Penn en producteur passablement fêlé et de Bradley Cooper méconnaissable en petit ami de Barbara Streisand, non moins déjanté!
Bref, si vous ne craignez pas quelques scènes en trop, allez y, ça fait un bien fou!
Le jeune Gary, encore lycéen mais déjà petite star d’une émission pour ados, gonflé à bloc par sa montée de testostérones et une énergie diabolique, se met en tête de séduire l’assistante du photographe, de 10 ans son aînée, le jour de la photo de classe. Mi amusée mi excédée, Alana se prend au jeu et finit par tomber sous le charme juvénile de ce garçon sans filtre, déjà bien mûr pour son âge.
Si on se perd un peu dans l’histoire qui n’a rien d’exceptionnelle sur le papier, l’énergie et l’évidente inventivité du réalisateur font que malgré les nombreuses divagations, je ne me suis pas ( ou très peu) ennuyée. Anderson nous invite à revivre des moments légers, insouciants, baignés de cette liberté de ton propre aux années 70 et d’une BO d’enfer (Bowie, Les Doors, Nina Simone et j’en passe)
Les acteurs peu connus ( j’ai lu que Gary est joué par le fils de Philipp Seymour) sont hyper authentiques et sans fard. On les découvre avec leurs imperfections ( Rondouillet pour lui, sans anti- cernes pour elle ;- ) mais leur fraîcheur et leur dynamisme emportent la mise.
Une petite bulle de bonheur que j’ai appréciée au milieu de l’actualité si peu réjouissante de ces dernières semaines. J’oubliais les prestations un peu incongrues et pas forcément indispensables de Sean Penn en producteur passablement fêlé et de Bradley Cooper méconnaissable en petit ami de Barbara Streisand, non moins déjanté!
Bref, si vous ne craignez pas quelques scènes en trop, allez y, ça fait un bien fou!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Petite nature-
Johnny dix ans, vit avec sa mère, son frère ainé et sa petite soeur dans un sinistre HLM à Forbach, en Lorraine. Celle ci mène une vie décousue, entre amants de passage et beuveries nocturnes, et laisse le soin de s'occuper de la petite dernière à son fils, bien mûr pour son âge. Le jour de son entrée en CM2, il est fasciné par leur nouvel instit, un garçon qui devine en Johnny des capacités non exploitées et le prend sous son aile.
Un très joli film qui aborde avec beaucoup de finesse le thème de l'enfance et du passage à l'adolescence, ses besoins de repères et son fort appétit de vivre. Johnny coincé dans un quotidien qui l'étouffe, cherche désespérément une planche de salut et pense la trouver en son maître. Entre admiration sans bornes et transfert paternel, le cinéaste brosse le portrait incroyablement juste et sincère d'un gamin éperdu d'amour.
Ca pourrait tomber dans le grotesque, voire le glauque, ca ne le fait jamais malgré la franchise de certaines scènes, toutes magnifiquement maîtrisées. Il y a de superbes moments de grâce, en suspension, et on les doit à ce jeune comédien dont c'est le premier film, Aliocha Reinert, une révélation. La fin que je ne vous raconte pas bien sûr, est parfaite. Tonique, sobre, à l'image du reste, pleine de promesses tout en gardant ses secrets. Un très bon moment à ne pas rater
Johnny dix ans, vit avec sa mère, son frère ainé et sa petite soeur dans un sinistre HLM à Forbach, en Lorraine. Celle ci mène une vie décousue, entre amants de passage et beuveries nocturnes, et laisse le soin de s'occuper de la petite dernière à son fils, bien mûr pour son âge. Le jour de son entrée en CM2, il est fasciné par leur nouvel instit, un garçon qui devine en Johnny des capacités non exploitées et le prend sous son aile.
Un très joli film qui aborde avec beaucoup de finesse le thème de l'enfance et du passage à l'adolescence, ses besoins de repères et son fort appétit de vivre. Johnny coincé dans un quotidien qui l'étouffe, cherche désespérément une planche de salut et pense la trouver en son maître. Entre admiration sans bornes et transfert paternel, le cinéaste brosse le portrait incroyablement juste et sincère d'un gamin éperdu d'amour.
Ca pourrait tomber dans le grotesque, voire le glauque, ca ne le fait jamais malgré la franchise de certaines scènes, toutes magnifiquement maîtrisées. Il y a de superbes moments de grâce, en suspension, et on les doit à ce jeune comédien dont c'est le premier film, Aliocha Reinert, une révélation. La fin que je ne vous raconte pas bien sûr, est parfaite. Tonique, sobre, à l'image du reste, pleine de promesses tout en gardant ses secrets. Un très bon moment à ne pas rater
Dernière édition par Aeriale le Sam 2 Avr - 10:12, édité 1 fois
Aeriale- Messages : 11968
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