A l'affiche

Celui-ci, il faut que le vois. J'avais beaucoup aimé le premier film de Samuel Theis, Party Girl.

Ouii! Moi aussi, très bon film. Je l’aurais bien regardé de nouveau.. 

Ce cinéaste a une belle sensibilité, il sort des sentiers battus. Et cette BO était d’enfer  

Merci pour vos partages. J'ai bien aimé l'esthétique de The Batman, même si c'était un peu forcé à certains moments.

Hier soir, je suis allé voir Aristocrats, élu film de l'année au Japon, avec plusieurs prix. Ça suit le parcours d'une fille pauvre de province et une de grande bourgeoisie à Tokyo. J'ai bien aimé, c'est beau, c'est bien joué, le propos m'a rappelé mes études en sciences sociales, le fait qu'il existe à Tokyo des bulles où les gens restent avec ceux de leur classe sociale, la reproduction des élites, etc, c'était un film intense bien que feutré, ça se regarde facilement mais ça manquait peut-être un poil de divertissement. En tout cas, très agréable surprise.

Et j'ai vu une bande annonce qui m'a intrigué. C'est Northman. Ça a l'air épique !

Merci pour tes impressions @Croquant. 

Je n’avais pas remarqué la sortie de ce film, et ce que tu en dis me tente. J’irai sans doute le voir cette semaine. (Mais avant j’ai En corps au programme :-)

-En corps-





La scène d'ouverture est à ne pas rater surtout! Klapisch nous plonge dans les coulisses de l'Opéra de Paris où un ballet doit avoir lieu. Beauté des lieux, effervescence, froissement des tulles...On est déjà au coeur du drame qui va se  nouer un moment plus tard, quand Elise, la danseuse étoile, chute brutalement à la fin du spectacle. 



Kaplisch qui a toujours su si bien communiquer l'air du temps, passe ici à un autre registre. La célébration du corps, sa reconstruction par le mental et cet appétit de vivre qui passe aussi par les sens. Elise obligée de se réinventer, se retrouve aide cuisinière dans une résidence d'artistes et va reprendre goût à la danse quand une troupe contemporaine débarque là. 



Marion Barbeau dont c'est le premier rôle au cinéma, impose sa grâce et sa lumière. Elle y est carrément éblouissante! Quant aux autres, ils sont parfaits, parfois même très drôles (Pio Marmaï en cuisinier illuminé est au top. Idem pour François Civil en amoureux transi ou Podalydès en père à côté de la plaque) J'ai vraiment pris un énorme plaisir à les suivre, ça pétille, ca vibre à fond, l'équipe nous transmet sa fougue et on sort de là dopé avec une pêche d'enfer!



Un film qui fait un bien fou, un feel good comme on dit, sans tomber dans le gnan gnan et ce n'est pas si fréquent, je trouve! Courez y, moi j'ai déjà prévu de le revoir, ne serait ce que pour les ballets (Hip hop, moderne ou classique, je prends tout)  Coup de coeur du mois c'est certain 

-Contes du hasard et autres fantaisies





Trois courts métrages illustrant chacun à leur façon les aléas des rencontres dues au  hasard quand l'amour, ou parfois les jeux de la  séduction, s'immiscent. Hamaguchi analyse avec beaucoup de finesse les sentiments divers qui peuvent en découler. Le regret, la mélancolie et ses ratés; parfois la rancoeur ou le désir de vengeance. Tout est subtilement décrypté dans de longs apartés où les dialogues ont la part belle.



Forcément j'ai pensé à Rohmer mais avec une touche nettement plus coquine surtout dans le second sketch (La porte ouverte) où le cinéaste joue avec nos attentes et s'amuse à nous surprendre par une chute inattendue. 



C'est brillant, jouissif, toujours complexe, il se dit tellement de choses qu'il vaut mieux choisir son moment pour le voir (pas à l'heure de la digestion par exemple, mon amie s'est assoupie un moment ) d'autant que le ton est le plus souvent monocorde, cette façon bien asiatique de déclamer. Un très bon film, mélange de retenue et d'audace qui nous embarque sur des chemins autres que ce que l'on imagine. Ne le ratez pas non plus 

J'avais envie d'aller le voir malgré le fait que je n'avais pas aimé Drive My Car. Ça a l'air vraiment différent.

Et moi, malgré son succès, je n’avais pas tenté Drive my car: 3 heures c’est vraiment long ... 
(Mais du coup j’ai peut être raté quelque chose?)

Celui ci est parfait en timing, 3 récits, chacun très captivants et originaux, qui accrochent rapidement. Vas y @Domreader!!

Aeriale a écrit:Et moi, malgré son succès, je n’avais pas tenté Drive my car: 3 heures c’est vraiment long ... 
(Mais du coup j’ai peut être raté quelque chose?)

Celui ci est parfait en timing, 3 récits, chacun très captivants et originaux, qui accrochent rapidement. Vas y @Domreader!!

J'avais beaucoup Sense 1 et 2 et je crois que j'avais vu et aimé Passion. Mais Drive my car m'a saoulée... alors vas savoir pour ce Contes du hasard...

Le secret de la cité perdue

Drôle, énergique, romantique, DRÔLE

La colline où rugissent les lionnes

Au Kosovo, dans un village, trois jeunes filles espèrent vivre leur dernier été avant de pouvoir aller à l'université, mais non (le système a l'air de reposer sur une sélection qui reste obscure). De milieu modeste, voir pauvre, elles glandent pas mal, puis décident de prendre l'argent là où il se trouve ; le gang des lionnes de la colline naît et cambriole les boutiques la nuit.


Très beau film, court (youpi les 1H25 !), lumineux, vivifiant, qui sait très bien dire et montrer les choses dans des scènes très fortes et symboliques, sans avoir besoin de s'étaler ou de traîner.
De superbes actrices, avec un véritable côté animal très bien mis en avant par la réalisation

Partie pour voir "Les lionnes", j'ai été attirée par celui-ci!



Sur une ile paradisiaque perdue au milieu de l'Adriatique, Julija 17ans, vit isolée avec un père tyrannique et une mère sous le joug de son mari, Ante. Ses moments de liberté relative, elle les trouve lors de plongées pendant lesquelles elle et son père chassent la murène. Un jour débarque une ancienne connaissance de ce dernier devenu richissime à qui Ante projette de vendre une partie de l'île pour y construire un hôtel de luxe. Sa venue va révolutionner le fragile équilibre familial.

Je me suis laissée porter par l'ambiance de ce film un peu atypique du fait qu'il se passe en Croatie, pays où le machisme vit encore de beaux jours semble t'il. La cinéaste sait magnifiquement capter la beauté des paysages, l'aspect sauvage des lieux et surtout ces profondeurs aquatiques où le silence contraste avec l'atmosphère que l'on sent tendue, voire volcanique une fois retrouvé terre.  



L'histoire est simple, elle expose surtout les rapports conflictuels au sein du quatuor. L'attrait de ce nouveau venu, ancien amoureux de la mère, ex employeur du paternel et promesse de liberté pour Julija.  C'est bien amené, le charme cru de cet endroit hors temps joue bien sûr beaucoup sur la morosité ambiante et ajoute du mystère aux personnages. Mais il manque quand même un minimum d'éclaircissements. On n'en saura pas plus sur leur passé, ce qui les a réunis et séparés, On reste avec ce flou volontaire et cette superbe image énigmatique de Julija nageant à perdre haleine vers un endroit qu'on n'identifiera pas. Un bon moment quand même, Caméra d'Or 2021 au Festival de Cannes!

J'avais hésité avec celui-ci aussi, mais je n'avais pas envie d'une histoire trop dure. Avec encore ce thème de la femme maltraitée par l'homme. Et Les Lionnes est beaucoup moins distribué, je le voyais disparaître des salles trop vite.
Mais j'irai voir Murina s'il reste assez longtemps à l'affiche.

Il n’est pas si dur, même l’histoire.. Enfin je n’ai pas trouvé. Le père est bourru, autoritaire, il a des réactions imprévisibles mais il ne maltraite pas non plus les femmes qui l’entourent  ( même si une scène vers la fin est plus rude) 

Il y a un petit charme indéniable dans ce film, et c’est dû aussi à la jeune actrice qui joue le rôle principale. Même si elle a souvent l’air buté! 

J’irai sans doute voir lundi Les lionnes mais d’autres sorties me tentent bien, en ce moment. Va falloir faire le tri :p

Aeriale a écrit:Il n’est pas si dur, même l’histoire.. Enfin je n’ai pas trouvé. Le père est bourru, autoritaire, il a des réactions imprévisibles mais il ne maltraite pas non plus les femmes qui l’entourent  ( même si une scène vers la fin est plus rude) 

Il y a un petit charme indéniable dans ce film, et c’est dû aussi à la jeune actrice qui joue le rôle principale. Même si elle a souvent l’air buté! 

Dans la BA le père avait l'air de plus ou moins séquestrer sa fille, d'être violent si ce n'est physiquement, psychologiquement.
Et l'histoire d'une jeune qui craque pour un vieux mec...
Ça aussi, j'avais pas envie.
En ce moment, ce genre d'histoires reviennent sur le devant de la scène. Et que dire... ça m'écœure un peu.

Comme j'ai moins le temps d'aller au cinéma, je prends moins de risques aussi.

Et c'est cool pour ça que tu parles des films, ça me donne de bonnes pistes !