Elizabeth Von Arnim
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Elizabeth Von Arnim
(Source Wikipédia)
Née en Australie (1866-1941), elle est ensuite élevée à Londres. Elle est cousine avec la néo-zélandaise Katherine Mansfield ( !). En 1891, Elle épouse le comte Henning von Arnim Schlagenthin, un aristocrate prussien rencontré alors qu’elle fait un voyage en Italie avec son père. Ils vivent d’abord à Berlin, et ensuite à la campagne, en Poméranie. Ils ont cinq enfants dont les précepteurs sont entre autres E.M. Forster et Hugh Walpole !
Le compte Von Arnim meurt en 1910 et Elizabeth von Arnim s’en va alors vivre en Suisse où elle fait bâtir le Chalet Soleil qui sera le lieu de salons littéraires. Elle fut la maîtresse de H.G. Wells, puis épouse en seconde noces le frère de Bertrand Russell, Francis Stanley Russell. Ils se séparent un peu plus tard. Après son départ d’Allemagne elle vécut en France, en Angleterre et en Suisse pour partir aux USA en 1939 où elle meurt en 1941 de la grippe espagnole à l’âge de 74 ans.
Comme son mariage avec le comte Von Arnim s’avère un fiasco, elle trouve refuge dans l’écriture et lorsque son mari est envoyé en prison pour dettes, elle crée son nom de plume ‘Elizabeth’ et commence à publier une œuvre semi-autobiographique Elizabeth et son jardin allemand (1898) qui sera 20 fois en ré-impression, puis vient l’Eté Solitaire en 1899. D’autres œuvres comme La Bienfaitrice (1922), Vera (1921) et Love (1925) étaient aussi semi-autobiographiques. Elle a souvent fait le portrait satyrique de la vie provinciale aux côté de la noblesse allemande et parle de sa difficulté à s’adapter à ce cadre rigide : Princess Pricilla’s Fortnight (1905), Mademoiselle Schmidt et Monsieur Anstruther (1907). En 1936 Tous Les Chiens De Ma Vie raconte son amour des animaux et livre de nombreux détails sur la brillante société aristocratique et littéraire dont elle faisait partie.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
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Re: Elizabeth Von Arnim
Avril Enchanté
The Enchanted April
Deux femmes à la vie un peu terne de la banlieue de Londres tombent un jour sur une annonce de location d’un petit château San Salvatore (vers Gêne); Immédiatement le rêve les emporte et elles se voient passer un mois idyllique loin de leurs maris indifférents et du ciel morose anglais sous le soleil du printemps italien. L’une paraît être une femme effacée et terne, l’autre une bonne âme très préoccupée par ses bonnes œuvres. Afin de réduire le coût de leurs vacances elles décident de faire partager leur location à deux autres femmes la belle Lady Caroline au cœur de pierre et la rigide Mrs Fisher.
San Salvatore est un lieu qui les révèlera toutes à elles-mêmes et aux autres, un lieu magique où tout devient possible, un lieu de renaissance et de recommencement.
Encore un bien joli roman d’Elizabeth Von Arnim, peut-être l’un des plus optimistes, des plus frais. Bien sûr elle a toujours cet œil aigu et malicieux porté sur ses congénères, qui nous font sourire par leurs travers et leurs petitesses. Elle reprend aussi le thème du mariage peu satisfaisant et des maris peu amènes mais cette fois il semblerait bien qu’ils n’aient pas tous les torts.
Voici une photo du Castello Brown ou elle a à la fois écrit son roman et situé celui-ci :
The Enchanted April
Deux femmes à la vie un peu terne de la banlieue de Londres tombent un jour sur une annonce de location d’un petit château San Salvatore (vers Gêne); Immédiatement le rêve les emporte et elles se voient passer un mois idyllique loin de leurs maris indifférents et du ciel morose anglais sous le soleil du printemps italien. L’une paraît être une femme effacée et terne, l’autre une bonne âme très préoccupée par ses bonnes œuvres. Afin de réduire le coût de leurs vacances elles décident de faire partager leur location à deux autres femmes la belle Lady Caroline au cœur de pierre et la rigide Mrs Fisher.
San Salvatore est un lieu qui les révèlera toutes à elles-mêmes et aux autres, un lieu magique où tout devient possible, un lieu de renaissance et de recommencement.
Encore un bien joli roman d’Elizabeth Von Arnim, peut-être l’un des plus optimistes, des plus frais. Bien sûr elle a toujours cet œil aigu et malicieux porté sur ses congénères, qui nous font sourire par leurs travers et leurs petitesses. Elle reprend aussi le thème du mariage peu satisfaisant et des maris peu amènes mais cette fois il semblerait bien qu’ils n’aient pas tous les torts.
Voici une photo du Castello Brown ou elle a à la fois écrit son roman et situé celui-ci :
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Re: Elizabeth Von Arnim
Elizabeth et Son Jardin Allemand
Elizabeth and her German Garden
Elizabeth Von Arnim
Commentaire récupéré
Ce livre est tout simplement délicieux. Elizabeth Von Arnim, qui a épousé le très aristocratique et très prussien comte Von Arnim le persuade d’aller habiter leur propriété de Nessenheide en Poméranie. Ainsi elle pourra se consacrer à la nature et à refaçonner son jardin, le seul endroit où elle se sente pleinement heureuse. Là-bas, The Man Of Wrath (L’Homme de Colère, le mari) comme elle l’appelle, n’est pas toujours là et elle se sent plus libre seulement entourée de ses enfants et de sa domesticité. C’est une excentrique misanthrope, elle déteste les visites et prise avant tout sa tranquillité et la solitude.
Tout en décrivant d’une jolie plume tous les bonheurs du jardin, ses aménagements, ses projets aboutis ou échoués, elle raconte ses soucis de jardiniers entêtés ou ignorants. Les visiteurs ou voisins sont dépeins avec esprit mais non sans malice, et même avec une certaine rouerie, car peu de gens trouvent grâce à ses yeux, même ceux qu’elle semble un peu apprécier. Son mari n’y échappe pas et Elizabeth Von Arnim rapporte parfois fidèlement ses propos affreusement misogynes.
Un livre court, alerte, rafraîchissant mais semé d’épines et de piquants car Elizabeth a la dent dure à l’adresse de tous ceux qui l’entourent.
Elizabeth and her German Garden
Elizabeth Von Arnim
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Ce livre est tout simplement délicieux. Elizabeth Von Arnim, qui a épousé le très aristocratique et très prussien comte Von Arnim le persuade d’aller habiter leur propriété de Nessenheide en Poméranie. Ainsi elle pourra se consacrer à la nature et à refaçonner son jardin, le seul endroit où elle se sente pleinement heureuse. Là-bas, The Man Of Wrath (L’Homme de Colère, le mari) comme elle l’appelle, n’est pas toujours là et elle se sent plus libre seulement entourée de ses enfants et de sa domesticité. C’est une excentrique misanthrope, elle déteste les visites et prise avant tout sa tranquillité et la solitude.
Tout en décrivant d’une jolie plume tous les bonheurs du jardin, ses aménagements, ses projets aboutis ou échoués, elle raconte ses soucis de jardiniers entêtés ou ignorants. Les visiteurs ou voisins sont dépeins avec esprit mais non sans malice, et même avec une certaine rouerie, car peu de gens trouvent grâce à ses yeux, même ceux qu’elle semble un peu apprécier. Son mari n’y échappe pas et Elizabeth Von Arnim rapporte parfois fidèlement ses propos affreusement misogynes.
Un livre court, alerte, rafraîchissant mais semé d’épines et de piquants car Elizabeth a la dent dure à l’adresse de tous ceux qui l’entourent.
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Re: Elizabeth Von Arnim
Les Aventures d’Elizabeth à Rügen
The Adventures of Elizabeth in Rügen
Elizabeth Von Arnim
Cette fois Elizabeth a réussi à obtenir de son époux l’autorisation de partir ‘seule’ faire le tour de l’Ile de Rügen dans la mer Baltique. Par ‘seule’ elle entend sans son mari et sans ses enfants, car bien sûr, il est hors de question pour une femme de son rang de partir seule à l’aventure. L’époux exige qu’elle parte en voiture avec le cocher August et aussi sa femme de chambre Gertrud. Il faut dire que les aventures d’Elizabeth à Rügen sont bien délectables, car comme à son habitude elle aspire à la solitude et à la tranquillité dans un havre naturel, mais bien sûr ses rêves seront quelque peu mis à mal par des importuns.
Lorsque l’on est comtesse Von Arnim, il est bien rare que l’on ne tombe pas sur des connaissances, et quelquefois elles sont vraiment très collantes. C’est avec sa verve et son esprit habituels qu’Elizabeth Von Arnim nous conte ses déboires, trousse des portraits bien sentis des personnages de rencontre et c'est avec grâce qu’elle nous fait partager ses rares moments paisibles en harmonie avec la nature de Rügen.
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The Adventures of Elizabeth in Rügen
Elizabeth Von Arnim
Cette fois Elizabeth a réussi à obtenir de son époux l’autorisation de partir ‘seule’ faire le tour de l’Ile de Rügen dans la mer Baltique. Par ‘seule’ elle entend sans son mari et sans ses enfants, car bien sûr, il est hors de question pour une femme de son rang de partir seule à l’aventure. L’époux exige qu’elle parte en voiture avec le cocher August et aussi sa femme de chambre Gertrud. Il faut dire que les aventures d’Elizabeth à Rügen sont bien délectables, car comme à son habitude elle aspire à la solitude et à la tranquillité dans un havre naturel, mais bien sûr ses rêves seront quelque peu mis à mal par des importuns.
Lorsque l’on est comtesse Von Arnim, il est bien rare que l’on ne tombe pas sur des connaissances, et quelquefois elles sont vraiment très collantes. C’est avec sa verve et son esprit habituels qu’Elizabeth Von Arnim nous conte ses déboires, trousse des portraits bien sentis des personnages de rencontre et c'est avec grâce qu’elle nous fait partager ses rares moments paisibles en harmonie avec la nature de Rügen.
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Re: Elizabeth Von Arnim
La Bienfaitrice
The Benefactress
Elizabeth Von Arnim
Anna est une jeune femme qui se retrouve à la charge de son frère et de sa belle-sœur Susie à la mort de ses parents. Susie s’emploie à essayer de la marier mais Anna refuse obstinément tous les prétendants et s’entête à rester ‘libre'. Lorsqu’Anna fait un petit héritage, elle se met alors en tête un grand dessein : celui de rendre heureuses quelques femmes indigentes mais méritantes. Une tâche considérable…..
Ce livre court se lit rapidement, la plume d’Elizabeth Von Arnim est toujours légère et ne manque pas de piquant pour décrire ses congénères féminines. Ses portraits de femmes de la grande bourgeoisie prussienne sentent le vécu. En revanche, il me semble que ce troisième roman que je lis d’elle n’a pas tout à fait le même charme que les deux précédents (Elizabeth et son jardin allemand, Les aventures d'Elizabeth à Rügen) et le personnage d’Anna me semble plus prévisible dans sa naïveté candide.
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The Benefactress
Elizabeth Von Arnim
Anna est une jeune femme qui se retrouve à la charge de son frère et de sa belle-sœur Susie à la mort de ses parents. Susie s’emploie à essayer de la marier mais Anna refuse obstinément tous les prétendants et s’entête à rester ‘libre'. Lorsqu’Anna fait un petit héritage, elle se met alors en tête un grand dessein : celui de rendre heureuses quelques femmes indigentes mais méritantes. Une tâche considérable…..
Ce livre court se lit rapidement, la plume d’Elizabeth Von Arnim est toujours légère et ne manque pas de piquant pour décrire ses congénères féminines. Ses portraits de femmes de la grande bourgeoisie prussienne sentent le vécu. En revanche, il me semble que ce troisième roman que je lis d’elle n’a pas tout à fait le même charme que les deux précédents (Elizabeth et son jardin allemand, Les aventures d'Elizabeth à Rügen) et le personnage d’Anna me semble plus prévisible dans sa naïveté candide.
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Re: Elizabeth Von Arnim
Christine
Elizabeth von Arnim
Ce roman épistolaire a une histoire incroyable. Elizabeth Von Arnim le publie en 1917 juste au moment où le gouvernement américain autorise ses concitoyens à participer à la Grande Guerre.
En fait ce roman est composé de lettres écrite par Christine une jeune musicienne anglaise à sa mère en Angleterre. Christine est une violoniste brillante que sa mère envoie à Berlin pour prendre des cours auprès du maître Kloster, les lettres sont datées de mai 1914 à août 1918, moment où éclate la première guerre mondiale. Christine y décrit bien sûr sa vie d’étudiante en musique à Berlin, ses joies et ses amours, et les conséquences tragique de la déclaration de guerre. Mais c’est surtout l’ambiance de la ville et l’état d’esprit de la population allemande juste avant la Grande Guerre dont il est question, le reste n’est que prétexte. Elle brosse un tableau d’allemands très patriotes, extrêmement fiers de leur pays et pressés d’en découdre avec les nations alentours pour s’emparer de leurs territoires.
Ce roman a d’ailleurs été considéré souvent comme une oeuvre de propagande de la romancière destiné à encourager les américains à intervenir dans la guerre. Il avait d’ailleurs été publié sous un nom d’emprunt (Alice Cholmondeley), en effet il aurait été préjudiciable à la très distinguée baronnesse Von Arnim de publier un roman aussi critique à l’égard des allemands.
Une œuvre singulière, néanmoins agréable où l’on se demande tout du long si l’esprit du peuple allemand d’alors était vraiment aussi soumis à une pensée unique, patriotique et conquérante.
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Elizabeth von Arnim
Ce roman épistolaire a une histoire incroyable. Elizabeth Von Arnim le publie en 1917 juste au moment où le gouvernement américain autorise ses concitoyens à participer à la Grande Guerre.
En fait ce roman est composé de lettres écrite par Christine une jeune musicienne anglaise à sa mère en Angleterre. Christine est une violoniste brillante que sa mère envoie à Berlin pour prendre des cours auprès du maître Kloster, les lettres sont datées de mai 1914 à août 1918, moment où éclate la première guerre mondiale. Christine y décrit bien sûr sa vie d’étudiante en musique à Berlin, ses joies et ses amours, et les conséquences tragique de la déclaration de guerre. Mais c’est surtout l’ambiance de la ville et l’état d’esprit de la population allemande juste avant la Grande Guerre dont il est question, le reste n’est que prétexte. Elle brosse un tableau d’allemands très patriotes, extrêmement fiers de leur pays et pressés d’en découdre avec les nations alentours pour s’emparer de leurs territoires.
Ce roman a d’ailleurs été considéré souvent comme une oeuvre de propagande de la romancière destiné à encourager les américains à intervenir dans la guerre. Il avait d’ailleurs été publié sous un nom d’emprunt (Alice Cholmondeley), en effet il aurait été préjudiciable à la très distinguée baronnesse Von Arnim de publier un roman aussi critique à l’égard des allemands.
Une œuvre singulière, néanmoins agréable où l’on se demande tout du long si l’esprit du peuple allemand d’alors était vraiment aussi soumis à une pensée unique, patriotique et conquérante.
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Re: Elizabeth Von Arnim
Avril enchanté
Tout commence par une sinistre journée d'hiver anglais, avec pluie et vent. Mrs Wilkins, en lisant le journal dans son club tombe sur une annonce proposant un château en Italie à louer pour le mois d'avril. Cette annonce la poursuit comme un rêve éveillé, au point qu'elle oublie sa timidité maladive et propose à une jeune femme de son club, qu'elle ne connaît que de vue, de louer le château avec elle, de laisser leurs mari à Londres et de faire l'escapade à deux. Très vite Mrs Arbuthnot se laisse convaincre. Nos deux aventureuses héroïnes passeront même une petite annonce pour trouver deux autres co-locataires avec qui partager les frais. Elles n'hésiteront pas à mentir à leurs époux pour pouvoir s'échapper et goûter à des vacances loin des obligations familiales. Et les promesses de la petites annonces se révéleront véridiques, la château est vraiment enchanteur, et toutes les personnes qui feront le voyage (et elles seront bien plus nombreuses que prévues) en reviendront profondément changées.
Un vrai roman pour l'été. Drôle tendre, tout en déclinaisons de rose. On a immédiatement envie de partir avec nos héroïnes pour découvrir ce coin de paradis, même si on sait que dans la vraie vie cela n'existe pas. Les gens ne se transforment pas du jour au lendemain sous l'influence d'un beau jardin, aussi enchanteur soit-il. Mais Elisabeth von Arnim est suffisamment fine pour presque nous le faire croire.
Une délicieuse petite gourmandise, à déguster comme un sorbet. A un moment où l'on a envie de léger, de l'optimiste, de sourire et plein de happy end.
Tout commence par une sinistre journée d'hiver anglais, avec pluie et vent. Mrs Wilkins, en lisant le journal dans son club tombe sur une annonce proposant un château en Italie à louer pour le mois d'avril. Cette annonce la poursuit comme un rêve éveillé, au point qu'elle oublie sa timidité maladive et propose à une jeune femme de son club, qu'elle ne connaît que de vue, de louer le château avec elle, de laisser leurs mari à Londres et de faire l'escapade à deux. Très vite Mrs Arbuthnot se laisse convaincre. Nos deux aventureuses héroïnes passeront même une petite annonce pour trouver deux autres co-locataires avec qui partager les frais. Elles n'hésiteront pas à mentir à leurs époux pour pouvoir s'échapper et goûter à des vacances loin des obligations familiales. Et les promesses de la petites annonces se révéleront véridiques, la château est vraiment enchanteur, et toutes les personnes qui feront le voyage (et elles seront bien plus nombreuses que prévues) en reviendront profondément changées.
Un vrai roman pour l'été. Drôle tendre, tout en déclinaisons de rose. On a immédiatement envie de partir avec nos héroïnes pour découvrir ce coin de paradis, même si on sait que dans la vraie vie cela n'existe pas. Les gens ne se transforment pas du jour au lendemain sous l'influence d'un beau jardin, aussi enchanteur soit-il. Mais Elisabeth von Arnim est suffisamment fine pour presque nous le faire croire.
Une délicieuse petite gourmandise, à déguster comme un sorbet. A un moment où l'on a envie de léger, de l'optimiste, de sourire et plein de happy end.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
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Re: Elizabeth Von Arnim
Mr Skeffington
Le livre devrait s'appeler Mrs Skeffington, car c'est elle que nous suivons tout au long de ce délicieux roman. Mrs Skeffington fut une femme exceptionnellement belle, habituée à avoir tous les hommes à ses pieds. Mais elle va avoir très bientôt cinquante, fut très malade, et sa beauté s'en est allée. Elle n'en est pas encore complètement consciente au début du livre, mais des rencontres, en particulier avec certains de ses ex-amants vont la mettre en face de la triste réalité. Et sans l'admiration et l'amour des hommes, la vie de Mrs Skeffington est terriblement vide, parce que c'est tout ce qui la remplissait jusque maintenant. Elle eu jadis un mari, Mr Skeffington, dont elle divorça assez rapidement, et qui la nanti confortablement en argent jusqu'à la fin de sa vie. Et ce mari qu'elle n'a jamais vraiment aimé, dont elle fut plutôt heureuse de se débarrasser, revient dans sa vie, sous forme d'un fantôme de plus en plus envahissant. Et elle apprend, qu'il est de retour à Londres….
J'ai encore plus aimé ce livre qu'Avril enchanté. Peut être parce qu'il est moins uniformément rose, quelques filets noirs apparaissent par moments. L'avenir de Fanny semble terriblement triste, et celui de ses anciens amours guerre plus reluisant. Ensuite, parce que le livre est franchement très drôle. En particulier la visite d'Edward, devenu chauve et que personne ne reconnaît, est hilarante. Mais d'autres scènes sont aussi d'une irrésistible drôlerie. J'ai juste trouvé la toute fin un peu trop chargée à mon goût, un peu artificielle. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce livre est une petite merveille, à déguster sans modération. Une gourmandise qui ne risque pas de provoquer la moindre indigestion. Je la conseille très vivement à toutes celles qui ne l'on pas encore savourée. Quand à moi, je suis très heureuse de savoir que plusieurs autres livres d'Elisabeth von Arnim m'attendent encore.
Le livre devrait s'appeler Mrs Skeffington, car c'est elle que nous suivons tout au long de ce délicieux roman. Mrs Skeffington fut une femme exceptionnellement belle, habituée à avoir tous les hommes à ses pieds. Mais elle va avoir très bientôt cinquante, fut très malade, et sa beauté s'en est allée. Elle n'en est pas encore complètement consciente au début du livre, mais des rencontres, en particulier avec certains de ses ex-amants vont la mettre en face de la triste réalité. Et sans l'admiration et l'amour des hommes, la vie de Mrs Skeffington est terriblement vide, parce que c'est tout ce qui la remplissait jusque maintenant. Elle eu jadis un mari, Mr Skeffington, dont elle divorça assez rapidement, et qui la nanti confortablement en argent jusqu'à la fin de sa vie. Et ce mari qu'elle n'a jamais vraiment aimé, dont elle fut plutôt heureuse de se débarrasser, revient dans sa vie, sous forme d'un fantôme de plus en plus envahissant. Et elle apprend, qu'il est de retour à Londres….
J'ai encore plus aimé ce livre qu'Avril enchanté. Peut être parce qu'il est moins uniformément rose, quelques filets noirs apparaissent par moments. L'avenir de Fanny semble terriblement triste, et celui de ses anciens amours guerre plus reluisant. Ensuite, parce que le livre est franchement très drôle. En particulier la visite d'Edward, devenu chauve et que personne ne reconnaît, est hilarante. Mais d'autres scènes sont aussi d'une irrésistible drôlerie. J'ai juste trouvé la toute fin un peu trop chargée à mon goût, un peu artificielle. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce livre est une petite merveille, à déguster sans modération. Une gourmandise qui ne risque pas de provoquer la moindre indigestion. Je la conseille très vivement à toutes celles qui ne l'on pas encore savourée. Quand à moi, je suis très heureuse de savoir que plusieurs autres livres d'Elisabeth von Arnim m'attendent encore.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Elizabeth Von Arnim
Vera
Lucy vient de perdre son père. Elle fait la rencontre d'un homme dont la femme est décédée il y a quelques jours à peine. Ils se soutiennent mutuellement dans l'épreuve qu'ils vivent tous les deux. Everard devient très vite indispensable à Lucy. Et malgré les circonstances étranges dans lesquelles est morte sa première femme, Vera, et la désapprobation des amis de son père, Lucy ne tardera pas à l'épouser.
Un livre d'Elisabeth von Arnim pas rose du tout. Et même carrément noir. Elle fait franchement peur cette histoire, qui commence d'une façon bien engageante et amusante. On verrait bien un film d'Hitchcock à partir de cette intrigue. Et on n'arrive pas à abandonner le livre avant de l'avoir fini. Un délice un petit peu amer, mais pas moins délectable pour autant.
Lucy vient de perdre son père. Elle fait la rencontre d'un homme dont la femme est décédée il y a quelques jours à peine. Ils se soutiennent mutuellement dans l'épreuve qu'ils vivent tous les deux. Everard devient très vite indispensable à Lucy. Et malgré les circonstances étranges dans lesquelles est morte sa première femme, Vera, et la désapprobation des amis de son père, Lucy ne tardera pas à l'épouser.
Un livre d'Elisabeth von Arnim pas rose du tout. Et même carrément noir. Elle fait franchement peur cette histoire, qui commence d'une façon bien engageante et amusante. On verrait bien un film d'Hitchcock à partir de cette intrigue. Et on n'arrive pas à abandonner le livre avant de l'avoir fini. Un délice un petit peu amer, mais pas moins délectable pour autant.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Elizabeth Von Arnim
Le film est une petite merveille, un vrai bonheur. À une époque, je le regardais quand j'avais besoin de me remonter le moral, et ça marchait à tous les coups.Arabella a écrit:Avril enchanté
Une délicieuse petite gourmandise, à déguster comme un sorbet. A un moment où l'on a envie de léger, de l'optimiste, de sourire et plein de happy end.
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Elizabeth Von Arnim
J'ai aussi beaucoup aimé le film, qui restitue bien l'ambiance du livre.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Elizabeth Von Arnim
Love
Catherine Cumfrit est une respectable veuve de plus de quarante ans qui vient de marier sa fille à un clergyman. Or voilà qu'au cours de représentation d'une comédie musicale elle rencontre un jeune homme à peine un peu plus âgé que sa fille. Ce dernier, ne paraissant faire aucun cas de la différence d'âge, décide d'épouser Catherine. Et il est tellement obstiné qu'en dépit de tous les obstacles, il va arriver à ses fins, au grand scandale de la bonne société.
C'est par moments très très drôle. le couple improbable formé par Catherine et Christopher et les réactions qu'il provoque donne lieu à des scènes très cocasses, qui mettent en évidence d'une façon impitoyable les conventions et les hypocrisies. C'est franchement hilarant par endroits. le gendre de Catherine et sa mère, sont en particulier irrésistiblement et involontairement comiques.
Néanmoins, il est difficile à l'auteur de trouver à son habitude une fin apaisante, qui permette à tous ses personnages de trouver leur équilibre, la situation qu'elle a crée ne trouvant pas facilement de solution satisfaisante. Mais les moments très drôles du livres justifient très largement cette lecture.
Catherine Cumfrit est une respectable veuve de plus de quarante ans qui vient de marier sa fille à un clergyman. Or voilà qu'au cours de représentation d'une comédie musicale elle rencontre un jeune homme à peine un peu plus âgé que sa fille. Ce dernier, ne paraissant faire aucun cas de la différence d'âge, décide d'épouser Catherine. Et il est tellement obstiné qu'en dépit de tous les obstacles, il va arriver à ses fins, au grand scandale de la bonne société.
C'est par moments très très drôle. le couple improbable formé par Catherine et Christopher et les réactions qu'il provoque donne lieu à des scènes très cocasses, qui mettent en évidence d'une façon impitoyable les conventions et les hypocrisies. C'est franchement hilarant par endroits. le gendre de Catherine et sa mère, sont en particulier irrésistiblement et involontairement comiques.
Néanmoins, il est difficile à l'auteur de trouver à son habitude une fin apaisante, qui permette à tous ses personnages de trouver leur équilibre, la situation qu'elle a crée ne trouvant pas facilement de solution satisfaisante. Mais les moments très drôles du livres justifient très largement cette lecture.
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Arabella- Messages : 4815
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Re: Elizabeth Von Arnim
Elizabeth et son jardin allemand
Dans ce livre, premier en date dans la bibliographie que je trouvée sur Internet, l'auteur décrit l'univers dans lequel elle vit, et plus précisément son jardin, source d'enchantement et de bonheur. Ce jardin merveilleux se situe en Poméranie, près d'une localité appelée Nassenheide à l'époque (Rzędziany actuellement), puisque son mari est Prussien. Donc l'hiver le thermomètre descend très en-dessous du 0, la neige recouvre tout, mais Elisabeth, originaire d'Australie, adore absolument ce climat si différent de celui qu'elle a pu connaître dans son enfance.
Son manque d'expérience dans l'art du jardinage n'est pas un obstacle, elle profite des longs hiver pour lire des ouvrages spécialisés, et teste des choses, au pire cela ne marche pas et elle peut passer à l'essai suivant. Evidemment, c'est une grand dame, et jardiner ne veut surtout pas dire faire elle-même les choses, mais donner des ordres aux jardiniers, pour qu'ils les fassent. le problème de trouver du personnel devient d'ailleurs un grand soucis, par exemple un des jardiniers part parce que sa fiancée cuisinière quitte la maison ayant cru voir un fantôme, et qu'il y a des difficultés pour trouver un remplaçant.
C'est vraiment un univers désuet, disparu depuis longtemps. Elisabeth est une femme d'esprit incontestablement, mais en même temps une sacrée garce, qui épingle impitoyablement, mais surtout l'air de rien, tous les gens qui l'approchent. Egocentrique et superficielle, elle est néanmoins jamais ennuyeuse, et la lecture de son livre est un moment plus que plaisant, même si par moments, son manque de considération pour les autres peut faire grincer les dents. Mais on passe un bon moment en sa compagnie littéraire. Une personne sans doute infiniment plus agréable à rencontrer dans un livre que dans le vraie vie.
Dans ce livre, premier en date dans la bibliographie que je trouvée sur Internet, l'auteur décrit l'univers dans lequel elle vit, et plus précisément son jardin, source d'enchantement et de bonheur. Ce jardin merveilleux se situe en Poméranie, près d'une localité appelée Nassenheide à l'époque (Rzędziany actuellement), puisque son mari est Prussien. Donc l'hiver le thermomètre descend très en-dessous du 0, la neige recouvre tout, mais Elisabeth, originaire d'Australie, adore absolument ce climat si différent de celui qu'elle a pu connaître dans son enfance.
Son manque d'expérience dans l'art du jardinage n'est pas un obstacle, elle profite des longs hiver pour lire des ouvrages spécialisés, et teste des choses, au pire cela ne marche pas et elle peut passer à l'essai suivant. Evidemment, c'est une grand dame, et jardiner ne veut surtout pas dire faire elle-même les choses, mais donner des ordres aux jardiniers, pour qu'ils les fassent. le problème de trouver du personnel devient d'ailleurs un grand soucis, par exemple un des jardiniers part parce que sa fiancée cuisinière quitte la maison ayant cru voir un fantôme, et qu'il y a des difficultés pour trouver un remplaçant.
C'est vraiment un univers désuet, disparu depuis longtemps. Elisabeth est une femme d'esprit incontestablement, mais en même temps une sacrée garce, qui épingle impitoyablement, mais surtout l'air de rien, tous les gens qui l'approchent. Egocentrique et superficielle, elle est néanmoins jamais ennuyeuse, et la lecture de son livre est un moment plus que plaisant, même si par moments, son manque de considération pour les autres peut faire grincer les dents. Mais on passe un bon moment en sa compagnie littéraire. Une personne sans doute infiniment plus agréable à rencontrer dans un livre que dans le vraie vie.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
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Re: Elizabeth Von Arnim
Merci pour ce fil Domreader...
domreader a écrit:Voici une photo du Castello Brown ou elle a à la fois écrit son roman et situé celui-ci :
Moune a écrit:Le film est une petite merveille, un vrai bonheur. À une époque, je le regardais quand j'avais besoin de me remonter le moral, et ça marchait à tous les coups.
tout comme vous, j'adore ce film... et il a été tourné dans ce même Castello où von Arnim a écrit le livreArabella a écrit:J'ai aussi beaucoup aimé le film, qui restitue bien l'ambiance du livre.
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Elizabeth Von Arnim
Découvert ce roman grâce à vous, et il était tombé à pic, je m'en souviens. Voici mon com de l'époque:
-Avril enchanté-
L'histoire est simple: Deux anglaises, lassées de leur routine londonienne et du peu d'intérêt de leur mari, décident de répondre à l'annonce de location d'un château en Italie, et proposent à deux autres femmes d'en partager les frais. Chacune a ses raisons de fuir, qu'elles étouffent dans un cocon doré, s'aigrissent dans leur solitude, ou se désespèrent du manque d'amour, elles vont apprendre à se connaître et surtout s'enrichir de leurs différences, boostées par la magie et la sérénité des lieux, pour enfin découvrir (ou re-découvrir) leur vraie nature
J'ai été bien inspirée de le lire à ce moment. Un roman idéal pour les vacances, rempli d'odeurs et de couleurs, d'humour très british et ce côté délicieusement suranné qui m'a transportée dans un autre temps, une autre époque, j'en avais besoin. Il m'a fait parfois penser à la verve un peu caustique de Barbara Pym, ses portraits de ladies bien sous tout rapport mais qui cachent pas mal de malice sous des allures fort respectables. Comme dans tout roman sucré, il y a des exagérations et des invraisemblances, mais ces quiproquos de la fin amènent une note d'optimisme et de légèreté sur lesquelles on ne crache pas. Merci @Arabella et @Céline pour le conseil. Un bon moment!
-Avril enchanté-
L'histoire est simple: Deux anglaises, lassées de leur routine londonienne et du peu d'intérêt de leur mari, décident de répondre à l'annonce de location d'un château en Italie, et proposent à deux autres femmes d'en partager les frais. Chacune a ses raisons de fuir, qu'elles étouffent dans un cocon doré, s'aigrissent dans leur solitude, ou se désespèrent du manque d'amour, elles vont apprendre à se connaître et surtout s'enrichir de leurs différences, boostées par la magie et la sérénité des lieux, pour enfin découvrir (ou re-découvrir) leur vraie nature
J'ai été bien inspirée de le lire à ce moment. Un roman idéal pour les vacances, rempli d'odeurs et de couleurs, d'humour très british et ce côté délicieusement suranné qui m'a transportée dans un autre temps, une autre époque, j'en avais besoin. Il m'a fait parfois penser à la verve un peu caustique de Barbara Pym, ses portraits de ladies bien sous tout rapport mais qui cachent pas mal de malice sous des allures fort respectables. Comme dans tout roman sucré, il y a des exagérations et des invraisemblances, mais ces quiproquos de la fin amènent une note d'optimisme et de légèreté sur lesquelles on ne crache pas. Merci @Arabella et @Céline pour le conseil. Un bon moment!
Aeriale- Messages : 11927
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